the little broken brother ~ osiris

Retrospective

Il est né au sein d’une famille aisée. Mère au foyer, père chargé d’affaire dans l’immobilier, héritage confortable. Un frère aîné de 7 ans de plus que lui, d’un autre père. Élève sans histoire, promu à être un étudiant prometteur, avec un goût prononcé pour l'ingénierie, débrouillard, inventeur, s’adaptant à tout, gentil, compréhensif, adorant protéger les filles, toujours le premier à ramener un animal blessé à la maison, tout du gamin que tout le monde aime, déjà du succès tout jeune. Mais son aîné a toujours été jaloux depuis sa naissance, nourrissant en secret cette rancœur de lui avoir voler sa mère, qui n’avait plus d’yeux que pour lui, Kimsun, le petit frère parfait. Kimsun admirait pourtant son aîné, sans succès, constamment rejeté par ce  fauteur de trouble au potentiel surtout carcéral dès son adolescence. C'eût tôt fait d’attirer d’énormes problèmes sur la petit famille pourtant inaperçue jusque-là. Dette de drogue, addiction aux paris stupides, mauvaises cibles pour perdre des contrats, Oelim cumula jusqu’à ce que la tête pensante de ceux qu’il avait offensé, ne décide de régler le problème à sa manière. Il fit une descente pour mettre les parents au pied du mur sur la connerie de leur fils ainé. Kimsun n’avait encore que huit ans tout juste. Il vit l’image de son frère s’effriter devant ses yeux, quand sa mère fondit en larmes et que le père finit sous les coups des tortionnaires. Par instinct de protection, Kimsun se jeta sur l’auteur des coups sous les yeux du meneur, qui l’attrapa pas les cheveux pour le tenir sous le joug de son flingue, devant Oelim. “Quel héroïsme. D’ici dix ans, t’auras des couilles petit…” puis il regarda Oelim, insensible, sous cette vision de ce qu’il avait toujours désiré, voir son frère disparaître pour retrouver sa place. On put lire l’horreur dans les yeux des parents, tableau macabre sous le désir d’un fils égocentrique. “Si je vous le laisse, vous effacez ma dette?” Marché intéressant pour l’homme en blanc, fournisseur indirect de clover corp. Un sourire. De longues secondes. Des parents détruits. Un enfant terrifié. Un ado psychotique. Une balle part. Le crâne de l'aîné éclate. Son corps s’écrase au sol sous le hurlement de la mère. Père tétanisé. Kimsun traumatisé. Quelques secondes pour tout briser. Du sang partout. Sur les peaux, sur le sol, la table basse… la peluche pikachu offerte à Kimsun par Oelim à ses trois ans. “Je déteste les traîtres. Il aura dû se sacrifier pour vous. Mais j'accepte son offre. Considérez sa dette comme effacée.” Il jeta Kimsun dans les bras d’un de ses hommes qui l’attacha et s’approcha de la mère, s’accroupissant tout près. “Nth… nth… si dommage… d’avoir été une si mauvaise mère. Plutôt que de chercher quelqu’un qui voulait bien de ton cul, t'aurais dû mieux regarder tes mômes. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’il crevait de ton manque d’affection…Tu feras mieux la prochaine fois va... ne t'en veux pas...” Il se relève et fait signe de partir, laissant le salon détruit…la famille dissoute... chargeant Kimsun dans la camionnette. Encore un monde qui s'écroule en silence. Personne n'en aura rien à carrer. On dit que vivre à la campagne est gain de tranquillité, mais quand vient l’heure du jugement dernier, personne ne peut vous entendre ni vous sauver… réfléchissez-bien.

L’oreille [TW+18]
Je compte. Ce que je vois. Ce que j’entends. Aujourd’hui, je compte tout, comme si les battements de mon coeur faisaient concurrence à l'ordre du monde que je perçois de ma taille médiocre. Pas assez bien mangé toutes ces années, trop de médoc, trop de bidouillages sur mon corps, ma croissance comme mon développement personnel, autant de conneries qui sont passées à la trappe pour me rendre un peu plus détraqué. Des années, des mois, je sais plus. Certains, pas beaucoup, sont comme moi, ici, depuis petits. Souvent je me pose derrière eux, en silence, et je fais mes trucs, attendant juste qu’on me sollicite. Ah t'es là toi? oui. J’crois que j’en ai agressé certains, pas fait exprès le plus souvent, ils étaient juste là quand il ne faut pas. Une parole, un déclic et ça part. Mais je crois pas qu’ils m’en veuillent. Des fois je leur réponds, d’autres fois, je sais plus si je le fais. Des grands frères? J’ignore pourquoi j’ai cette obsession, comme si c’était ancré en moi d’écouter ce que disent les plus âgés, de chercher leur compagnie, mais que dans ceux qui me ressemblent. Le personnel, mon cul. Je suis dans la file, ils contrôlent quelque chose, je n’ai rien fait cette fois-ci c’est sûr, alors pourquoi je devrais rester là. Je commence à me triturer les doigts. Je dois me tirer du rang. je le sens, c’est là, ça arrive. J’ai mal aux avants bras comme si l’énergie en avait marre dans mes vaisseaux sanguins et voulait sortir. J’ai pas pris mes médocs, ils vont le voir, mes pupilles ne sont pas dilatées et je vois bien que leur petite lumière qui nique les rétines, elle volette plus à l’avant dans le rang. J’ai tout foutu dans le bol de mon voisin, le petit nouveau qui m’a contrôlé, il n’y a vu que du feu. Mon voisin a fini à l’infirmerie donc ils cherchent peut-être qui a fait le coup. Je beug, instant de doute. J'ai rien fait? J'en suis plus très sûr. Je cherche dans ma tête si je dois être coupable. Réponse: Oui. Puis les détails. Je sais pas combien y’en avait. Huit ou neuf je crois, comme si j’en avais pas marre d’en prendre une vingtaine par jour. Et c’est ce connard de presque deux mètres qui va me tripoter la mâchoire pour me forcer à le regarder. Il me touche pas, je refuse. Plutôt me faire engrosser par une chèvre. Ma mâchoire se serre. Ma nuque commence à trembler. je sais pas si certains ont remarqué mais personne m'arrête en tout cas. S'il me demande quel âge j'ai, je lui crache à la gueule. j'en ai marre de cette question putain. Si je suis pas majeur, est-ce que ça va l'empêcher de me toucher. Je réponds souvent treize ou quarante deux, c'est drôle de voir leur gueule. Quoi j'ai pas la gueule d'un mec de quarante ans? Mal.nu.tri.tion. Quoi. Ou traitement efficace. Vous préférez quoi? Je préfère l’infirmière mignonne avec le décolleté sur ses petits sein mignons. Elle me traite comme un humain elle au moins. Il m’appelle le “Sans âme” lui… je vois pas pourquoi je le regarderais gentiment. Parait que mes yeux, ils disent rien. Ils disent des choses... beaucoup même, mais qu'à ceux que je veux. Un autre instant de doute. Et pourquoi je ne lui montrerais pas mon amour pour une fois. Je m'ennuie en ce moment. J'avance en feintant le chouté, comme quand j'ai pris mes médocs. J'aime bien ces jours là aussi, je pourrais presque être câlins avec une poubelle, tout va lentement, je dors bien, y compris à table, ou par terre en travers du chemin. Mon tour arrive. Mes yeux entrent en collision avec son torse, pile entre ses pectoraux de montagne brute. Un sourire doux, je me laisse attrapé la machoire sans douceur. "Ouvre les yeux, Chucky." C'est qui Chucky. C'est moche comme nom. Quatre mots, et il m'énerve déjà. Je fais le nauséeux, mine de perdre l'équilibre. Certains se décalent de la file, quand je feinte de me sentir mal..."Woh. Tu nous fais quoi là?" ça se voit pas? Une hypoglycémie. Non, je blague. "Infirmier! Apportez du sucre! Y'en a un qui a encore refuser de bouffer ce matin!" Hey, déjà, c'est faux, je refuse pas de manger le matin. Enfin si, j'ai pas mangé ce matin, mais comment il sait ça lui!? Pervers, il me surveille ou bien? Et puis t'as cru qu'il allait se ramener avec sa boite Daddy en morceaux toi? Ils s'en foutent. Quoi que c'est ce que je croyais. Et du coin de l'œil, j'en vois un arriver en courant avec une seringue. No. L'autre qui me tient comme une brute, je sens mes côtes partir de biais. no. Raccourcis. Aiguille. Trop de contact. Autorité. Aiguille. Poigne. Punition. Piqure. Piège. Aiguille. Pas assez d'Air. Mes poumons trop à l'étroit. J'angoisse. D'autres ont déjà compris et s'éloignent ou deviennent curieux. Va y avoir du sport qu'ils doivent penser. L'électricité. Jambes. Bras. Cou. Aiguille. Poigne. Trop de contact. Trop. Pas les sangles. JAMAIS. Sa main sur ma gueule est celle de trop. Tout ça moins de dix secondes. ça va trop vite pour moi. Je déconnecte. Mes dents se ferment violemment sur la main du type. J'en arrache la peau. Le sang. Le gout. Excitation. Mes bras accrochent ce qui passe de son corps immense, se servent de ses genoux en appui. Un coup de tête part, je me fais mal au passage, je m'en fous. Même quand ça tourne, je sais grimper. Je tombe avec lui au sol, mon genou s'enfonce dans son estomac au pif, je bouge dans tous les sens. L'infirmier panique et appelle du renfort. ça gueule dans tous les sens, la panique ou certains qui sourient. J'arrache la seringue des mains de l'infimier qui essaie de me planter n'importe comment et lui plante dans la cuisse en appuyant, mange ton sucre à deux balles! Je vois un bras immense qui m'attrape, je remords encore, poignées de ses cheveux entre mes doigts, il m'engueule. Quelqu'un essaie de me tenir les jambes, et d'un coup, sous mes dents, du solide. Un cri de rage, et CLAC. Le morceau me reste dans la bouche. J'ai un morceau de gens sous mes dents. Oh gosh! Putain je l'ai eu. Une part de moi jouit de cette prouesse. Un morceau du géant. Il me jette contre le mur de rage, je retombe au sol à plat ventre, et crache le morceau par terre, prend le truc entre mes doigts... joli... hey, j'ai un trophée! Par contre j'ai mal au dos... je me suis mangé l'extincteur... Je roule, quand je vois pile au dessus de moi, une nana en uniforme. Merde. Mon cerveau est con. "J'ai... fait une hypoglycémie..." Je crois qu'elle n'y a pas cru. Black out. Je sais plus trop ce qu'elle m'a fait. Mais quand je me suis réveillé, j'étais dans le noir, au trou et j'y suis resté un moment... mais... J'en souris encore. C'était cool. J'ai marqué mon territoire un peu plus. Tout ce qui est ici, est à moi. C'est tout.