Invité | /!\ TW +18 PERSONNAGE EXTREME (surtout histoire) /!\ Nom prénom ::Apsû - donné en rapport avec ses crimes, lié à l'eau. Surnom :: Le noyeur Crédits :: @cayou Age et date de naissance :: 40 ans, bien qu'il ait perdu le fil et s'en foute éperdument. Savoir son âge, c'est vieillir plus vite d'après lui. L'oublier c'est être éternel. Un 21 septembre. Nationalité :: Coréenne Orientation :: nord - sud - tes fesses? Peu importe ce qu'il y a devant pour peu que la proie soit intéressante. Après 20 ans de prison et tant d'autres années de fantasmes, de péchés et tellement pire, Apsû n'a cure de la nature de la croupe et des airbags... il pourrait être aveugle qu'il trouverait toujours le chemin et le moyen. Statut :: célibagnard rôdé qui n'espère plus. En est-il seulement capable... ce cœur charbonneux. Métier :: Abstinent! Incarcéré à l'âge de 19 ans, suite à un procès médiatisé, la sentence fut lourde: perpétuité sans possibilité de remise de peine, ni liberté conditionnelle. Il a échappé à la peine capitale en plaidant coupable, et grâce à une exceptionnelle défense. Groupe :: black out Rang :: je suppose [I'm still fighting like a psychowarrior!] Ce que tu penses de la clover corp' :: Il ne sait pas ce que c'est et s'en fout royalement. Il ne sait même pas où on l'a tiré de force. Nouvelle prison qu'ils disent, mais même amnésique, il est loin d'être con. ça pue l'hôpital, et il l'a connu cette odeur... le sang. La peur, et les seuls endroits qu'ils devraient surveiller ( les zones où il a de l'eau) c'est là où les cameras sont mortes. Intéressant tout ça. Ils auraient du le garder en taule là bas. Il n'aime ni le personnel qui se trouve ici, ni les autres court, du moins pour le moment. Il se fout bien de qui gère tout ça. Il ne sait pas vraiment ce qu'il fout ici, et ça ne changera pas grand chose. Il est arrivé depuis une semaine environ, on l'a collé à l'isolement direct le temps qu'il reprenne ses esprits, qu'il intègre où il est et les règles à respecter. Il est surveillé étroitement. Repérer, analyser, il se tient à carreau. Personnel baisable tout autant que les résidents. Un million de pulsions à assouvir et tout autant de saloperies à subir. "Pire diable devrait rester aux geôles car il pourrait bien trouver en le sang, sage réconfort et en le souffrance, pitance copieuse. Priez s'il décide de tout partager." Le choisir n'est pas l'idée la plus judicieuse que cette Corp ait eu. Aile du labo ::(pour les cobayes & scientifiques) "Allez-y balancez-moi où vous voulez." Aile EST | sombre imprévisible manichéen manipulateur sadique&maso d'ailleurs | 〓 Il a une meilleure vue dans l'obscurité ou la nuit, que le jour. Résultat d'années d'adaptation passées en isolement. 〓 C'est un géant, qui a pu passer des années à entretenir son physique, faute de n'avoir pour autre occupation la lecture. Certes, on en croise d'autres d'un mètre quatre vingt six, mais ce qu'il dégage est écrasant, cela ne fait qu'accroitre cette sensation qu'on se sent petit face à lui. Probablement toute cette énergie qu'il emmagasine depuis des années, un mélange vaseux de haine, de désir de vengeance, de pulsions inassouvies et d'absence de conversation. Pourtant à croire que le soleil donne des rides, parce que du haut de ses quarante piges, il est outrageusement bien conservé, pire... il sait s'en servir. 〓 Ce n'est pas un gros mangeur, il ne le fait que par nécessité biologique. 〓 L'eau. Aimant malsain. Ses meurtres était tous les liés à l'eau. Toutes les victimes mortes noyées. Et il le sait. Ses tatouages sur son corps en témoignent et son ressenti en présence de l'eau l'aggrave, il a envie de tant de choses malsaines. Arrêtez moi si je me trompe, mais les douches sont communes non? Et les chiottes ne sont pas filmées. Oups? Ce qui est dérangeant avec ses crimes, ce n'est pas tant le rapport à l'eau mais ce qu'il a fait. Tous différents, tous plus tordus les uns que les autres. Il a commencé à l'âge de quatorze ans avec des proies faciles, préméditées. Les proies difficiles laissent plus de traces. Les vieux et les plus jeunes, ça gueule moins longtemps ou moins fort. Pas d'âge prédéfini, ni de sexe, ou de stéréotype, il a donné la gerbe aux pauvres flics qui sont venus ramasser ses bêtises. Et personne n'a réussi à le faire passer pour un fou. Il sait ce qu'il a fait, ne regrette pas, et cette obsession n'est jamais disparue, puisqu'il a aussi sévi en taule, bien que sévèrement sanctionné ensuite. Bien souvent, il n'allait pas jusqu'au bout volontairement. Nerveux, solide, cognez le il va en redemander. Il existe pourtant des moyens simples de le calmer. 〓 Excellente résistance à l'agonie, entrainement forcé en prison à force de foutre la merde. Quand il s'agit de fatigue, de saignement, et de calmants. Mais quand il s'agit d'alcool ou de médicaments, c'est peut-être plus compliqué, méfiez-vous des effets secondaires qui risquent d'arriver plus vite que prévu. Et si vous lui foutez l'humeur de travers, il a la rancune tenace. 〓 Corps tatoué en une grande moitié. Les deux jambes jusqu'à mi-cuisses, en dizaines de colonnes d'inscriptions, textes soulignant ses actes en détails. Son dos est occupé dans les deux tiers. Il n'a pas eu besoin de dire quoi que ce soit au tribunal, il était un aveu à lui tout seul. Certains pourraient trouver ça complètement con d'avoir faire ça. Les psychiatres n'ont pas ce son de cloches eux: "cette assurance et cette façon de tout assumer et afficher comme un trophée, font de lui justement ce danger qu'il ne faut pas relâcher. Autrefois on plantait des têtes sur des pieux pour montrer ses guerres, aujourd'hui on écrit des livres. Le livre c'est lui. Et il y a encore de la place pour écrire d'autres pages." Et lui de dire: "si, je ressors... vous comprendrez que j'ai cet ouvrage à terminer. Que valent les plus grands auteurs sans une œuvre achevée?" et il n'avait que dix neuf ans. Si décalé de la vie des mortels déjà à cette époque. 〓 Les livres sont sa deuxième ligne de vie. Lui en offrir un c'est un bon point pour vous et ça augmente votre pourcentage de non agression. 〓 Les chats... il pourrait dormir avec chaque nuit, sans reconnaitre qu'il aime le contact de ce qui est doux et le ronronnement qu'il dégage. 〓 Il a des idées assez radicales, sous renfort d'eugénisme, qui en choquent plus d'un. La sélection naturelle devrait être respectée, voire aidée parfois. Il ne se cherche même pas d'excuses pour ses crimes. Il en avait juste envie. Argument qui a de quoi faire hésiter d'être son ami. Mais peut-on décemment être son ennemi? 〓 Il considère que chaque vie qu'il a prise lui rallonge la sienne. Serait-ce ça le secret potentiel de l'éternité?
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Jaan | cayou Age ::L'age de la sagesse → préférence rp :: ça dépend, je m'adapte bien ^^ → fréquence de connexion ::tous les jours, 2 jours si je travaille trop → Personnage :: inventé → Comment avez-vous découvert le forum? :: par les top site → Un dernier mot? ::euh... j'ai que votre forum et je suis quelqu'un de tranquille, qui fuit le stress des réseaux sociaux et histoires en tout genre, du coup , je viens ici pour rp, et passer du bon temps. et je suis navrée , mais je connais très peu le monde asiatique et la kpop, soyez indulgents | :: Code à remplir pour le bottin : - Code:
<bb>nom prénom</bb>LEE DONG WOOK :: <a href="http://theexperiment.forumactif.com/u126"><i>apsû</i></a> |
Dernière édition par Apsû le 11.11.20 22:17, édité 5 fois |
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Invité | Et si je te noyais ... Journal d'un kappa en série AVERTISSEMENT : PUBLIC AVERTI MERCI! extrait 1 - TW MEURTRES/VIOLENCES:
.Le silence. Toujours suivant ce moment où une âme s’estompe. Si on avait pu marcher au loin, avec toute l’inconscience que cela implique, on l’aurait vu. Cette ombre, se découper dans le brouillard de deux heures du matin, juste visible par une lumière lointaine, lampadaires orphelins d’un petit village dans les collines du nord, sans mer. Cette tête aux cheveux longs, sombres et lourds sur ce crâne à la forme enrayée par d’autres matières du marais. Épaules larges voûtées qui se redressent comme mues par un mécanisme inhumain. Si lent, donnant l’impression terrifiante que s’il tournait le visage, il pourrait vous foncer dessus pour vous démembrer sans que personne ne comprenne, ne vous entende, et finir en pancake pour poisson. L’odeur dans votre nez serait fétide. Mais vous endureriez juste pour voir de plus près ce qu’est cette chose. Au Japon, personne n’aurait hésité, cette créature qui noie les inconnus choisis dans les marais. Dans certains récits l’on apprend même qu’elles démembrent leurs victimes et en accrochent les restes où elles désirent, parfois même après avoir abuser d’elles… Nauséeux, vous vous sentez, pourtant c’est là. Vous devez savoir. Que foutez-vous ici? À cette heure? Et cette chose alors. Si elle a le droit d’être ici, pourquoi pas vous? Vous lui diriez bien “quoi on peut pas pisser dans le fossé après avoir essuyé un vent de sa copine?” Mais pas sûr qu’un kappa apprécie que vous pissiez dans son “coin salon”. Alors vous refermez votre froc comme un un alcoolo qui a trop pinté, de biais, et vos jambes avancent lentement dans l’herbe haute. Peut-être que c’est qu’un vieux fou qui pêche la grenouille. Pas de quoi appeler les flics. Mais de quoi appeler la fille que vous aimez pour lui dire qu’à cause d’elle, vous êtes mouillé jusqu’au boxer et que vous en avez une bonne à lui raconter. Quel con. Ingénieux, vous posez votre cul dans les joncs, à quelques dizaines de mètres. ça ne bouge plus. Le portable à l’oreille, vous l'appelez. Sérieusement? Vous n’avez rien de mieux à foutre?
Un aboiement. ça ne bouge pas. toujours aussi imposant, comme une statue fanée de pierre. Difficile de voir s’il est accroupi, ou debout, si l’eau est profonde ou non. Tout est noir, pétrole de vase et d’eau semi-stagnante que seul le milieu se voit mu par un courant du canal le traversant. Aussi vieux que ces arbres, joncs et nappes de lentilles d'eau. Si l’ont eût pu voir les étoiles, le spectacle aurait été poétique. L’on aurait pu juste croire à une illusion. Lugubre mais timide. Mais il n’est pas timide. Bras tendus sous l’eau, comme tenant quelque chose qui se meut, il fixe plus bas, déterminé. Peut-être un enfant qui tient un poisson, large mais enfant? Un sans abri qui a perdu la raison? Ressemblance si troublante avec cette créature, mais soyons réaliste, c’est impossible. Par tous les dieux combien mesure cette chose et que fait-elle.
La sonnerie retentit alors, étouffée. Dans l’eau. Vous rappelez pour être sûr. Que foutrait-elle dans ce marais? C’était pas franchement le lieu de votre rancard…. les meufs je vous jure, nul en orientation… si le GPS te dit “vous êtes arrivé” et que c’est dans le marais, t’y vas pas putain! C’est alors que vous percutez. Quand le bras sombre sort un objet de l’eau, et l’ouvre…. qu'est-ce que... Lentement le téléphone quitte votre oreille, quand lui l’amène à la sienne. Vous entendez juste un son rauque… “je te tiens…” et l’ombre disparaît dans l’eau. Impossible, il ne vous a pas vu, il n’a même regardé dans votre direction. Vous n’êtes pas con! Vous ne l’avez pas lâché du regard!!! Vous hésitez. Partir et prévenir les flics, qui vont d’abord se foutre de votre gueule… et vos potes vont l’apprendre ensuite? Impossible de passer pour une couille molle. Pas vous! Vous devez la sauver, être le héros du jour! Demain on mettra un panneau à votre effigie au marais et elle vous vénèrera (stop c’que tu fumes.) et le lycée entier vous admirera pour votre courage. Alors vous prenez votre vanité à deux mains pour sentir l’eau du marais vous glacer les testicules, et la vase ventouser vos pompes. Vous allez faire vite. Allez. Quitte à la chopper par la tignasse pour la ramener sur la rive et lui faire du bouche à bouche après. Arrivé à la masse, un dos, vous la retournez et l’horreur. Un cri. Plus de visage. Juste une zone lisse… sombre… Il manque quelque chose! putain vous n’êtes pas bon en anatomie, mais il manque un truc! Oui. Vous. Au tableau. Vos chevilles se dérobent en arrière, vous tombez sur le corps mou. Qui s’enfonce sous l’eau avec vous. Et au dessus de vous, une masse vous écrase le bassin et tire en arrière votre menton pour sortir votre visage de l’eau. Votre voix envahie d’eau ne sort aucun son audible au loin… et cette voix vous murmure. “Maintenant tu sais ce que ça fait.. d’être seul. Au seuil de la mort…” Votre colonne se brise en arrière et votre tête replonge sous l’eau…. Il s'assoit dessus et attend en faisant rouler doucement le corps de la blonde sous ses doigts à la peau d’ado usée… Ce soir… il est né. Et cela durera cinq années… ce soir, il est le kappa. Vous ne bougez plus… il va pouvoir lester vos corps jusqu’au prochain printemps… on retrouvera peut-être une de vos dents. Et puis sa mère l’attend pour la soupe… son père est encore bourré ou la baise sur la table avant qu’il ne rentre en fait… ouais. Peut-être qu’il va rester regarder un peu les étoiles. Il a presqu’envie de ne pas y retourner et d’attendre la sirène ici.
- TW MORTS/SADISME:
Il est né. Seul môme dans un foyer modeste, petite baraque perdu parmi d’autres au seuil de rues mal goudronnées au fond de la Corée. Une mère d’ici, un peu spéciale, perdue, une luna lovegood oubliée du monde, tombée amoureuse d’un archéologue démantibulé par une expédition dans le coin qui a mal tourné. Éboulement de terrain et il était collé dans un fauteuil jusqu’à la fin de sa vie. Tout peut allait si vite parfois. Aussi vite qu’un bébé, aussi vite que tous les drames qui secouèrent ce hameau aux croyances anciennes. Ici, la chamane avait plus d’importance que n’importe quel prêtre, ici, on priait pour que les saisons et la mer soit clémente, on racontait même qu’une jeune fille aveugle qu’on avait noyé hantait encore le rivage, une sirène d’une beauté insaisissable qui se réincarnait chaque génération dans une fille du coin ou qui passait par là. Et que celui qui serait proche du marais pourrait la sentir et ne plus s’en détacher. Conte de bonne femme pour éviter aux gosses d’approcher de l’eau et de s’y noyer comme des débiles, et véritable ode à l’espoir pour les plus fous et téméraires… Personne n’avait voulu l’acheter cette vieille baraque dans le marais, justement à cause d’elle. Mais lui, il n’en avait cure. Des idioties. Moins réel encore que tous ces médecins qui prétendaient pouvoir le guérir sans réussir. Alors il se mura, les yeux sur cette fenêtre, tandis que sa femme allait au labeur et son fils à l’école. Il ne le vit pas grandir, pas plus que sa femme tomber malade et mourir à quanrante trois ans d’une ambolie pulmonaire, pas plus non plus que les bouteilles se vider dans sa poigne, son esprit divanguant chaque fois un peu plus sur les lithurgies qu’il avait étudié autrefois. Il se souvenait parfois avoir réussi à se hisser sur cette table pour se taper sa soumise d’émission comme un vieux morse sans pattes, ou avoir vu son fils revenir avec des bleus, le traitant d’incapable et de fiotte. Pauvre petit laid qu’il était, pas aidé par ses parents. Mais jamais il n’eut l’intelligence de se remettre en question. Jamais il ne pensa que tout ça n’était du qu’à sa lacheté, et qu’il aurait pu tout changer ne serait-ce qu’en souriant, qu’en disant bonjour, qu’en quittant cette putain de fenêtre, vortex invisible des fragments de son âme. Quatorze années où ce puzzle se fractura , saignant par artère béante sans jamais se cautériser, inondant les principes fragiles d’un fils égaré.
Un fils qui n’arrivait plus à ne pas pleurer le soir dans sa chambre sur l’injustice de cette vie. Sa mère malade qui faisait tout pour essayer de le consoler… s’évadait avec lui sur la légende locale. “Sur ce marais que nous habitons vivaient des créatures… peut-être sont-elles encore là et nous observent. Qu’elles aient pitié de notre folie et de notre pauvreté d’âme…. Tu peux les appeler Kappa. On raconte qu’autrefois, ils étaient humains. Plus loyaux, plus honorables et fervant d’amour que tous les hommes du pays. Gardes férus et solides des filles du seigneur du coin, ils étaient respectés, et admirés. Mais ils étaient laids. Les femmes du pays targuaient leurs valeurs et pourtant jamais aucune ne se proposa pour les épouser. Eux, dans leur gloire d’âme, crurent qu’ils pouvaient prétendre à aimer les filles du seigneur…. Elles en furent d’abord étonnées, croyant à une blague, mais ils étaient sérieux. Demandant un délai de réponse, elles montèrent un plan si machiavélique qu’aucune des femmes ne prit leur défense à la suite de ce qui allait se passer. Déjà promises, elles auraient pu juste leur dire, ils auraient compris. Au lieu de ça, elles acceptèrent de devenir leurs épouses et quand les hommes promis l’apprirent, elles pleurèrent en leur manteau qu’il les avait forcées, qu’il avait abusé d’elles pour qu’elles enfantent et soient contraintes à une vie de roturières. Fous de rage, les trois hommes prirent leurs soldats et partirent les chercher. Les trois pauvres bougres, enrichis de leurs exploits, se virent tirer hors de leur demeure, accusés de trahison, de vol de promises et de démons… avant d’être massacrés dans le marais où nous nous trouvons. Tout leur talent au combat ne réussit pas à les sauver face au nombre injuste d’assaillants. On raconte pourtant qu’ils ne moururent pas. Une vieille chamane témoin de la scène se cacha dans les joncs attendant. Quand la place fut vidée, elle se faufila jusqu’aux corps et pactisa avec un démon pour les ramener en ces lieux, les condamnant néanmoins à la dépendance à l’eau et à une apparence maudite. Ils étaient devenus kappa. Sur les trois, deux, emplis de colère , décidèrent de noyer et tuer tous ceux qui osaient passer près du marais pour exorciser leur douleur, et leur tristesse. Mais maudits, cette douleur était vouée à ne jamais disparaître et cela, aucun des trois ne le savait. Le troisième, le plus calme, décida d’attendre, comptant les lentilles du marais, jouant avec les poissons, admirant chaque soleil, chaque pluie, regardant de loin ses frères s’adonner à des pratiques toujours plus créatives et barbares… cette étendue au loin, si pâle et sans fin, qu’était-ce. Alors il demanda à la vieille chamane. La mer. Voilà la réponse. Ce n’était pas si loin. L’eau infinie… il en rêva chaque jour. Il devait y en avoir d’autres comme lui? Ou d’autres créatures. Peut-être ne serait-il plus si seul la bas… Un matin, il vit le cortège des trois sœurs passer… le si gentil kappa se sentit mu par une colère incontrôlable, la vieille femme au loin qui souriait sous cette réaction. Les avait-elle, elle aussi, dupé? Il participa au massacre des soeurs. L’incompréhension, le soulagement, et quelque chose en lui s’était réveillé. Il quitta le marais. Effrayé et fasciné par ce qu’il devenait, bien décidé à aller jusqu’à la mer. Ses frères le suivirent. Sur le chemin, les deux autres frères commirent d’autres crimes et chacun d’eux perdit la vie avant d’arriver, par la main d’un groupe d'humains furieux de leurs actes envers leurs femmes. Il mentirait s’il avait dit ne pas avoir participé. Mais il s’en était sorti. Il était devenu le plus robuste, le plus malin. Le plus à craindre au final. La vieille femme avait réussi son oeuvre. En ce kappa germait le démon qu’elle avait appelé et fait grandir en secret. Arrivé au rivage, il s’assit sur les rochers, la tempête menaçant. Et pourtant il ne bougea pas. Les flots eurent beau le battre, jamais ses griffes ne quittèrent le granit. Si salée, si belle. Et au large, sans qu’il ne se doute, une autre créature s'apprêtait elle aussi à œuvrer. Ramasser les imprudents, les noyés, pour les enfoncer dans les abysses avec elles, ou les pauvres humains tombés à la mer, se pensant plus forts. Et lui, il resta là, la houle n’arrivant pas à l’arracher. Curieuse, elle s’approcha et jamais il ne vit plus sublime qu’elle. Une sirène dans le dialecte humain, une furie aquatique tantot si belle, tantot monstrueuse… comme lui. Foudroyé, il sut. Ce jour était le dernier, mais le sien… il avait trouvé ce qu’il cherchait. Il se laissa glisser dans l’eau. La vieille n’avait pas prévu ça… qu’il tombe amoureux et qu’en une demi seconde, le colosse de cruauté et de sagesse ne se fasse dépecer l’âme par une petite créature comme elle… le sel commença à ronger sa peau faite pour l’eau douce… il se laisse toucher, front à front, les particules de son épiderme se dissolvant comme dans de l’acide… puis les chairs à vif, il encaissa la douleur contre cette douceur. La carcasse s’ouvrit et coula… ne laissant qu’un humain dans les bras de la belle qui sourit et l'entraîna sous l’eau. Ce fut le seul des trois kapa qui retrouva la paix. Aujourd’hui l’on ignore encore si notre marais en abrite d’autres… fin.” Elle s’est bien gardé de dire qu’elle l’avait inventé…. et s’il le savait aujourd’hui… il se rendrait compte à quel point toute sa vie s’est conçue sur un mensonge. A quoi tout cela rimerait alors? Ou alors prendrait-il sa mère pour un génie? Demandez lui.
Tout ceci n’était qu’une histoire. Elle aurait du le rester. Si ce n’est cette évènement à ses quatorze ans… le béguin pour une petit blonde depuis des années, trop belle pour lui mais un jour il osa lui demander. Elle accepta de devenir sa petite amie. Ils passèrent des moments romantiques… presque trop beaux pour être vrai. Un pari. Et quand elle fut lassée… elle empocha l’argent et se plaignit à son petit ami officiel qu’il avait abusé d’elle et qu’il la harcelait. Ce dernier fou de rage, embrigada des amis à sa suite … et ils le passèrent à tabas , le laissant pour mort dans la bordure du marais… et c’est là… que tout prit son sens quand la vieille chamane du village le ramassa, le soigna et le ramena chez lui… Extrait 2 - TW VIOLENCES/SANG/ REF SEXE:
L’eau chaude s’écrasait sur ses épaules larges, les muscles de son dos se mouvant dans la vapeur carcérale, avalant en leur derme la mixure pure Il aurait pu vivre sous l’eau, pour l’eau, oublier même qu’il faisait partie de l’espèce humaine, qu’il en aurait été le plus comblé. On l’a cloitré ici, accusé de sa propre nature, il accepte, mais ils sont fous, fous de croire qu’enfermer un kappa avec des humains serait une bonne idée. Autrefois il ne touchait qu’aux femmes, il a appris à étendre son terrain de jeu. Il a été sage depuis plusieurs semaines, si peu dans ce bail ad vitam eternam que la cour lui a imposé lors de son jugement. Voilà dix sept ans qu’il écume cette prison, entre période “isolement” et remise en cellule classique, parce que le secteur haute sécurité est trop rempli. On essaie de le refourguer à des hôpitaux psychiatriques, ou d’autres prisons, mais sa folie n’existe pas, il est conscient de ce qu’il est en temps qu’humain, et les autres prisons ne veulent pas de lui et prétendent le manque de cellule adapté à un sujet comme lui. Les tribunaux n’ont pas le temps pour d’autres procès et lui n’en veut pas. Alors on a décidé de procéder autrement et il va l’apprendre aujourd’hui. Pour l’heure, il se laisse fusionner avec cette douche, ses tatouages bougeant presque sous le flux chaud… fines écritures qui parcourent en colonne la moitié de son être. Et ceux qui osent en lire les récits de ses crimes en ont la nausée. Son visage, cascadant d’eau, yeux clos sous ce son irréel…. son brisé par des pas… un bruit métallique de chaînes, et cette sensation de présence. Les mains sur les carrelages, ses yeux s’ouvrent doucement. Un sourire entaille le côté droit de sa joue… c’est aujourd’hui. Il se redresse. Aujourd’hui qu’il va retourner en isolement. Il a fait son stock de bouquins, il est prêt. Ce n’est pas trop tôt. Ils ne les supportent plus. Il est nu. Et? Cela fera-t-il une différence? S’ils arrivent à le faire bander ce sera parce qu’il les aura tuer. Pas autrement. Lui, n’entend pas leurs insultes. Il filtre les bruits. Comme dans le marais, il vient d’un ailleurs qu’ils ne comprendront jamais et perçoit les choses en décalé. S’il parle peu c’est pour mieux écouter, toucher, observer… sentir… Et l’un d’eux pue… ce qu’il pue… ça l’indispose. En isolement au moins, il n’est obligé de supporter que sa propre odeur. Jamais il ne s’est laissé toucher sans accord, et jamais il n’acceptera. S’ils comptent le baiser ici pour se venger de ses actes passés sur eux…quelle vain espoir. La zoophilie c’est pas son domaine. A peine bougés, qu’ils voient celui qui pue se faire écraser la face dans le carrelage. Le nez éclate, le sang gicle en peinture coulante alors que la douche continue de couler. Il le lâche, immobile “Pathétique…” soufflé. Esquivant, tordant un bras qu’il entrevoit dans sa périphérie oculaire, frappant un genou qui se plie en sens inverse. Gueulez, hyènes minables. Sa main sur l’une des bouches, genou frappant en dessus. Des dents sautent et rebondissent au sol. Du sang sur ses pieds. Chhht…si bruyant, ils vont tout gacher! un autre vole le mur d’un bon coup dans la gorge, l’ombre est déjà repartie. Un demi tour, geste solide, un savon éclate le néon de la pièce. Dans son élément, on avait pourtant dit de mettre un garde à l’entrée des douches… mais il a attendu qu’ils ne méfient plus. La patience, l’or des rois, le pouvoir des sadiques. C’est mieux. Le son de l’eau le guide sur ses adversaires restant, en accord avec les ombres. Un à un, au sol. Six. Six débiles. C’est si bon. Autant de dents au sol. Tant d’énergie non dépensée. Le souffle rauque, assis sur le dernier corps, il lui tourne le visage avec l’envie irrésistible de lui arracher la peau des joues… les oreilles… faire sauter ses yeux pour jouer aux billes avec les gardiens… La douche coule au dessus d’eux. Sa main ordonne quelque chose sur le côté du corps… alors que l’autre agonise et qu’un énième s'époumone avec son genou défoncé. “Le noyeur”... de sa bouche sort des murmures comme une incantation dont on ne comprend pas le sens. On l’aurait cru possédé si l’on eut été croyant mais il n’en est rien. Et quand enfin les lampes torches balayent les lieux, elles se stoppent sur la silhouette et le résultat de ce ring improvisé. L’eau s’est arrêté. Le néon grésille au dessus. La silhouette courbée au sol, les cheveux sombres tombant…. ils se demandent s’ils ne devraient pas le raser… mais cela ferait-il de lui quelque chose de moins effrayant? Une lampe se stoppe sur sa main qui a quitté son affaire. Au sol… dans l’eau tachée… un cercle de… dents… huit pour être exact. Alors son corps se déplie, nu. Il rabat ses cheveux en arrière et soupire, jetant un regard aux flics… “Huit... le renouveau...et la dualité…” qu’il se murmure… En quelques secondes, on l’embarque après un coup de tazer bien placé et des grognements et repproches des gardes qui en ont plein le cul de lui. Mais s’il n’était pas entouré d’idiots, il ne serait pas obligé d’en arriver là. Dix sept ans qu’il leur casse la gueule et dix sept ans qu’ils n’ont rien compris, est-ce sa faute à lui. ça fait du bien. Sauf que cette fois… même s’il est habillé de force et soutenu au mieux dans sa déchéance électrique, on ne va pas vers l’isolement. “Quelqu’un veut te voir…” qu’on lui râle. Qui ça. Il ne connait personne hors de ces murs, le monde l’a oublié et ne l’a jamais voulu. Et si c’est une tarée qui veut correspondre avec lui parce qu’elle ne se trouve pas de mec, ça ne sert à rien, il vise bien au-delà de cet idéal. On le fait entré dans ce trou sombre, avec juste une table et deux chaises...il connaît. Il en a mis un paquet en déroute ici… eux qui pensaient si bien lui retourner le cerveau. On l’attache à la chaise et le garde qui murmure en coin à une silhouette ce qu’il vient de faire. Le noyeur relève les yeux, encore sonné, entre ses mèches, et la voit s’avancer dans la lumière de ce spot pourri. Son thorax se sert sans raison. Elle le transperce du regard, il ne peut s’en détacher… Aucun mot ne sort non plus. Rien ne viendra durant une heure. Il la détaille et ses yeux se posent sur ce cou. Cette gorge. Ce début de sein sur ce décolleté. putain… il a des envies malsaines… si complexes et contradictoires. La protéger. Ou la baiser. Ou la torturer. La tuer. La suivre. Elle l'a rendu faible en dix secondes. La tuer. Quoi d'autre. Personne ne le mettra à genoux. Et il la voit cette cicatrice. Si particulière. Il ne l’oubliera jamais. Va-t-elle l'entraîner au fond? Qui est-elle? Ce qu’il voit dans ses rétines, comme si elle avait déjà croisé la mort. Cette tristesse profonde. On ne peut lui mentir. Pas sur ça. Fascinant. Un bijou sacré. Sacré à en crever? Il déglutit, ses lèvres s'assêchant. Comment réagir. A-t-il raison? Sa psy… putain c’que c’est bon. Cette journée est décidément pour lui plaire. Collaborer? Si mignon son espoir. Il va le faire. Jusqu'à sentir ses cuisses sous ses doigts. Il essaiera même de la tuer… et réussira presque. Il l'a programmé et ça arrivera. C’est elle qui a lancé ça. Mais… ce qu’il veut est bien pire. Est-ce qu’elle aura les couilles de faire ce qu’il lui demandera plus tard? Tuer le kappa.
- Le transfert au labo TW [VIOLENCE/SANG]:
Les barreaux disparaissaient. “on te transfère le kappa! On verra plus ta sale gueule.” Le dernier maton, qui le cédait à d’autres, inconnus, dans un véhicule banalisé. Il a passé sa vie d’adulte en prison, mais il n’est pas con. On ne transfère pas un prisonnier de haute sécurité entre deux pénitenciers dans un simple fourgon. A l’intérieur, ils sont quatre, presqu’à poil, aucune arme visible. Ont-ils menti sur le danger que ces hommes courent? Que des menottes aux poignets. Deux blouses blanches au volant et au siège passager. Le transfèrent-ils en hôpital psychiatrique? Non. Jamais. Hors de question qu’on le bourre de médoc, qu’on le sangle à des lits H24 et qu’il se farcisse les déchets cérébraux de la société qui ne savent pas compter jusqu’à quatre, ou qui se mettent des cachets dans les trous de nez. Ils ne comprennent rien. Ni à ce qu’il est, ni à son œuvre, ni à l’erreur qu’ils font… il la regrette. Il a essayé de la tuer, de la violer, et là… elle lui manque soudainement. Il ne voulait pas mourir, tué par la sirène… mais peut-être aurait-il du. Le véhicule prit la route pendant qu’il pensait, un peu trop, le regard rivé en coin sur les deux blouses blanches. Il passa alors aux autres hommes qui l’entouraient… Pas des armoires non plus. Gérable? Qui ne tente rien n’a rien. L’autoroute. ça roule vite mais mal. C’est le moment. Le pont passe au dessus de l’eau. Le noyeur se rue d’un coup sur le garde d’en face et lui éclate son genou dans le sternum. La réaction est immédiate, un autre le tire en arrière mais trop près de lui, juste de quoi tourner la tête et refermer ses dents sur la peau de joue de son partenaire de jeu. Il serre, tout se coupe dans un hurlement de douleur. En même temps, on essaie de lui tenir les jambes, et les bras menottés. La danse du mille pattes, as-tu déjà essayé d’en attraper un? Il crache le morceau de chair dans le visage de celui qui tente de lui tenir le bras, le choquant quand il la reçoit dans les mains la viande sanguinolente, alors que l’autre s’écarte en tenant l’endroit mutilé, hurlant. “Avec la bénédiction d’Aguarès!” Le sourire rougi, il en avale même le sang, écrasant la gueule de celui au thorax douloureux dans l’armature de la camionnette, dont la conduite devient dangereuse. Le quatrième lui colle un coup de tazer dans les côtes, qui a le mérite d’à la fois l’énerver, mais aussi de l’affaiblir, le faisant tomber à genoux entre les sièges. “Doc grouille-toi, on peut pas attendre, il est fou celui-là!!!” Fou? Le coup de coude qu’il se mange est mérité, le noyeur le chevauche pour l'étouffer avec la chaîne de ses menottes. Dans son dos, le second en blanc se faufile par la trappe, deux seringues entre les dents. Un second coup de tazer, on lui écrase le ventre au sol par dessus celui qui cherche à s’échapper. “Lache-le putain! Tu vas l’tuer! “ C’est le but. AH! “Doc ! Tu fous quoi!” Où ça le doc? Douleur dorsale aigue. L’aiguille pête sous la peau sous le geste défensif. Le contenu ne se vide pas totalement. Puis une seconde douleur. Merde c’était laquelle en premier. Le type a comme un doute. Tant pis, c’est passé. Dans le cou, qui envahit tout. le condamné s’écroule au sol… lâchant l’étranglé à la joue arrachée, qui tousse et pleure sa souffrance comme un enfant de quatre ans. Ce n’était pas son jour à celui-là. “Putain mais on nous a refilé quoi…” “Un élément pour un nouveau programme…” explique la blouse blanche. “ Et on pouvait pas nous prévenir??” “Tu voulais quoi? Une unité entière? Un fourgon blindé avec un aquarium électrifié? Tu sais c’que c’est la discrétion?” “Pourquoi un aquarium?” “Vu ce qu’il vient de faire, il est très prometteur. On verra si il est si plein d’énergie durant nos tests…” “Pourquoi.un.aquarium. DOC.” “Pour y noyer ta grand mère. Tu poses trop de questions gamin, aide plutot ton camarade.” “J’ai pas signé pour ça.” “Est-ce qu’au moins tu as regardé ce que tu as signé?” Le silence s’installe… Le doc échappe un sifflement entre ses dents en roulant le noyeur sur le coté. “Attachez-le mieux que ça… on a un longue route de deux heures et il ne va plus rien se rappeler d’ici à notre arrivée, j’ignore sa réaction.” Seul problème et monsieur K. devrait songer à ce désagrément, mais la seringue qui avait cassé dans son épaule n’avait été qu’à moitié injectée. Les répercussions sur la suite. Il se souviendrait de tous ses crimes avant son incarcération, son enfance, son ascension et ce conte… mais pas de elle. Pas de la prison, les pires années où son cas psychiatrique s’aggrava sans être avéré. Il saura qu’il est le Kappa… le noyeur, il saurait aussi qu’il n’a plus vingt ans dans le premier miroir croisé. Comment lui expliquer qu’il ne sait plus qui il est , pourquoi il lui manque vingt années de sa vie, et surtout qui est cette femme qui va l’avoir suivi jusque dans cet enfer blanc, et qui lui donne l’impression qu’elle connait tout de lui? Quand la camionnette s’arrêta en pleine nuit dans une rue déserte, c’est à la petite cuillère que l’on sortit deux des gardes, et la stupeur laissa place à un renforcement du protocole de sécurité pour son admission. La nuit tombe vite en hiver… trop vite. Et les patients du labo n’étaient pas encore clos dans leur dortoir. Réveillé, les yeux bandés, bras attachés dans le dos et chevilles chainées, comme un condamné, un dégénéré, on le fit entrer, entouré et maintenu. Cela n’échappa à personne qu’il avait du sang sur la gueule. Direction l’isolement direct. Et les gardes blessés à l’infirmerie. Une chose est sûre, c’est qu’il marqua les esprits dès son arrivée. Il resta une semaine en isolement jusqu’à avoir intégré et accepter les règles de vie de cette nouvelle prison. Il n’approuva pas pour autant certaines choses, mais loin d’être con, il allait attendre, observer, accepter et probablement, retourner en isolement un peu trop souvent. A moins que quelqu’un n’arrive à le maitriser.
Dernière édition par Apsû le 11.11.20 21:46, édité 2 fois |
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