Être invité à un buffet organisé par Mister K, autant dire que In Su aurait clairement préféré pouvoir continuer à travailler sur ses expériences ou juste aller en boite de nuit. Il préférait, généralement, être loin de ses collègues même s’il ne les détestait pas, il préférait juste les voir au laboratoire et pas ailleurs. Ils n’avaient pas à prendre le brunch ensemble ou à aller cueillir des fleurs des champs en se tenant la main. Ils avaient tous des caractères assez prononcés, loin de ces situations bucoliques. C’était donc bizarre que le grand patron les convoque tous et, quand le scientifique apprit qu’une explosion avait eu lieu dans le laboratoire cette nuit-là, son sang ne fit qu’un tour. Ce n’était pas un hasard selon lui. Il pensait que c’était programmé mais sans certitude, comment le prouver ? L’hôpital était touché. L’aile Nord était touchée. L’aile Ouest était touchée. Il espérait que son jouet favori ne faisait pas parti des victimes. Il devait s’en assurer au plus vite mais il n’avait pas eu accès de suite au laboratoire. Quand il put enfin, il se dirigea donc vers l’infirmerie d’un pas pressé, son éternel cigarette entre les lèvres. C’était un moyen pour lui de se détendre parce que si on lui apprenait que Puppy avait trépassé bah ça le ferait bien chier. Avec quel cobaye il allait pouvoir autant s’amuser ? Recommencer une éducation ? Très peu pour lui. Il arriva plutôt rapidement au lieu désiré et, après avoir écrasé sa cigarette, il commença tout de suite à chercher Rain, le trouvant finalement sur un lit, son dos nu montait à quel point il avait été touché. En un coup d’œil il pouvait dire que c’était une brûlure au troisième degré. L’infirmière semblait s’en occuper mais il vint lui demander de partir. Ou plutôt de dégager. Ses mains désinfecter, il analysa les dégâts, il n’avait clairement pas la possibilité de faire une greffe pour le réparer correctement. « C’est moche. » Un grimace. Il prit la crème adaptée pour en mettre sur ses doigts. « Pauvre Petit Puppy, ça a dû être affreusement douloureux. » Il commença à appliquer la pommade sur sa partie brûlée, faisant attention à ne pas aggraver sa blessure, l’infecter ou même lui faire mal. Certes, il adorait le martyriser mais quand ce n’était pas lui le responsable de ses blessures, il appréciait moins de voir sa souffrance. Il avait besoin d’en être la cause. « Tu vas en garder une belle cicatrice… Enfin, je suis pas sure de sa beauté mais, en tout cas, ça restera là. » Au revoir, cette peau qu’il avait prit le temps de marquer de manière esthétique. Il allait devoir tout recommencer en fait pour que ça s’accorde avec ses nouvelles blessures. « Combien de fois par jour ils ont changé tes bandages ? » Demanda-t-il en continuant d’appliquer la crème de manière plutôt douce.
“La vie est une longue blessure qui s’endort rarement et ne guérit jamais.”
Rain aka Puppy ϟ Kang In SU
Le silence. J’aimerais que cet instant dur éternellement. Plus de torture. Plus de souffrance. Plus de hurlement de cobaye carbonisé ou transpercé par un débris. Allongés sur le ventre, dans cette pièce complètement aseptisé, parmi d’autres cobayes, mes yeux sont restés longuement fermés. Plus la force de parler. Plus la force de penser. La douleur avait été telle, que c’était à peine si j’avais encore la force de vivre. Mes amis étaient en vie, c’est finalement la seule chose qui compte.
Fort heureusement pour moi, les tranquillisants et anti-douleurs m’ont aidé à passer les longues heures qui ont suivi l’explosion du nord et de l’ouest. Certes, je suis complètement dans les vapes, mais au moins, cela empêche mon cerveau de revivre en boucle cette terrible nuit où j’ai bien cru y perdre la vie, ainsi que celle de mes amis.
Comme chaque jour, j’entends et je vois passer bon nombre d’infirmières ou d’infirmiers à hauteur de mon lit. Aucun d’eux ne prend la peine de venir se mettre à hauteur de mon visage pour que je puisse graver leur tête dans ma mémoire. Seul le changement de mes bandages semble compter, visiblement, plus que tout le reste. Oh bien sûr, je ne leur demande pas de parler avec moi. Je n’en ai de toute façon pas la force. La solitude commence cependant à peser lourdement sur mon cœur. Où sont passés mes amis ? Pourquoi ne vienne-t-ils pas me voir ? Et mon scientifique ? N’ai-je soudainement plus d’intérêt pour lui ? Pense-t-il que je suis mort ?
Tant bien que mal, j’essaye de ne pas penser à tout cela. Le sommeil étant devenu mon nouveau refuge, j’essaye de replonger dans le silence de mes rêves tandis qu’une infirmière s’occupe de moi. Elle ne semble pas vouloir me parler de toute façon. Cependant, il me semble discerner, soudainement, un ordre inhabituel. Elle n’a clairement pas fini mes soins alors pourquoi devrait-elle partir ? Difficilement, je tente de rouvrir mes yeux pour comprendre un peu mieux la situation. C’est là que mon cerveau percute enfin. Que mes oreilles me font enfin comprendre, en entendant cette voix, qu’il ne m’a enfin de compte, pas oublié.
Habituellement terrifié par sa présence à mes côtés, je ressens cette fois-ci une douce chaleur aux creux de mon cœur. Je suis contant de l’entendre. Mes yeux ne peuvent pas se poser sur lui, de par ma position, mais je peux aisément ressentir que, pour une fois, mon scientifique n’a aucune mauvaise intention en ce qui me concerne. Un faible sourire, bien plus navré qu’autre chose, se dessine alors sur mes lèvres. Il ne doit certainement pas être content que cette peau qui lui appartient, soit abîmé. Lui qui avait pris tant de plaisir à marquer le moindre recoin de son empreinte.
-« Je suis désolé …. » Ma voix est rauque. Difficile à sortir de ma gorge.
Une nouvelle cicatrice, pour ma part, m’importe peu. Il y a de toute façon, déjà, bien longtemps de cela, que mon propre corps me dégoûte. En ce qui concerne In Su, c’est en revanche complètement différent. Je me sens navré de ne pas avoir été prudent. Je me sens mal de ne pas avoir fait attention à ce corps qu’il appréciait temps. J’ai d’ailleurs peur de voir le dégoût sur son visage, tandis que je le sens appliqué de la crème au niveau de ma plaie.
-« Heu …. Je …..je ne sais pas trop ….. j’ai beaucoup dormis. Je suis vraiment désolé. J’aurais dû être plus attentif …. Plus prudent …. Ne soyez pas fâché, je vous en prie … »
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16.02.20 18:01
Re: I will take care of you || Ft. Rain ::
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Cette explosion était-elle une coïncidence ? In Su avait des doutes. Pour que cela se passe lorsque tous les scientifiques ne sont pas dans le laboratoire, chose extrêmement rare, c’était étrange. Mais pas le temps de se poser trop de questions, il était déjà parti à l’infirmerie pour voir si Rain était présent là-bas et pas à la morgue. Déjà que ça le faisait chier de penser au fait que son jouet soit abîmé physiquement, qu’il en garderait certainement des séquelles, mais mort, là il aurait explosé. Il avait mis trop de temps à l’éduquer pour le faire aussi docile, il n’arriverait pas à un résultat aussi parfait avec d’autres. Il ne mit pas énormément de temps à le retrouver et directement, il demanda à l’infirmière de partir. Maintenant qu’il était là, or de question que quelqu’un d’autre s’occupe de son chef d’œuvre abîmé. Le scientifique allait devoir trouver quoi faire pour sublimer cette cicatrice dont il n’était pas la cause. Il grimaça. Il détestait réellement quand on touchait à ses affaires. Surtout quand il les croyait en sécurité… Il n’osait même pas imaginer l’état de l’aile ouest… Son laboratoire devait être salement amoché et ses expériences… Il préférait ne pas y penser au risque de s’énerver. Déjà qu’il martyrisait ce pauvre tube de crème. Il désinfecta ses mains puis commença à appliquer la crème afin de cicatriser, au mieux, les brûlures. Il en garderait une belle cicatrice au vu l’étendue des dégâts. Il ne se priva pas d’en faire un commentaire qui résultat sur une excuse du cobaye. Il ne dit rien, continuant d’appliquer consciencieusement la pommade sur sa plaie. Il finit par demander si ses bandages avaient été changé régulièrement pour savoir s’il avait été correctement pris en charge par les infirmiers. Il regarda rapidement la fiche de soin, ne voyant rien qui pourrait le mettre sur la voie. D’accord, il y avait beaucoup de blessé mais noter les informations ne prenaient pas énormément de temps. Bien au contraire. « Tu as été gravement blessé alors je passe l’éponge pour cette fois mais essaye d’être plus attentif dans le futur. » Il n’avait pas l’intention de se fâcher contre lui mais il ne pouvait pas être trop doux malgré tout sinon tout son dressage partirait en lambeau et il devrait tout recommencer. Alors oui, se montrer aussi cruel que d’habitude mais un peu plus doux malgré tout, c’était ce qu’il devait faire. « Je m’occupe de toi, désormais, tu peux te détendre… Tu as été blessé ailleurs ? » Demanda-t-il en s’essuyant les mains après avoir fini d’étaler la crème. « Dis-moi si ça fait mal. » Comme il le faisait avec ses patients, il commença à palper son ventre avec une force maîtrisé, remontant vers ses pectoraux. Il préférait le faire avant de mettre le bandage pour ne pas aggraver une quelconque fêlure, cassure ou autre chose même. Il avait l’habitude de voir des personnes amochées lorsqu’il allait travailler à l’hôpital et c’est pour cela qu’il se sentait apte à s’occuper des blessures du cobaye ou même des dégâts internes. Vu l’état de son dos, il ne serait pas surpris que quelque chose soit aussi brisé à l’intérieur (autre que son mental) et c’est pour cela qu’il palpait le haut de son corps avant de mettre le bandage et de s’occuper du bas. Il était le seul qu’il soignait ici, il avait largement le temps de vérifier son état par lui-même. Surtout qu’il ne comptait pas le laisser tout seul ici pour l’instant. « Je ne te laisserai pas Puppy. » Murmura-t-il, vérifiant également ses bras. Et il comptait bien tenir cette promesse.
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Cette sensation …. Elle est étrange. Je n’arrive pas à la définir clairement, mais je sais que je ne l’ai jamais ressentie en ce qui concerne mon scientifique. Suis-je heureux ? Soulagé ? Difficile de le dire. La peur que je devrais ressentir n’est néanmoins pas présente ou alors très peu. Est-ce à cause des médicaments ? Du choc ? Du traumatisme ? Pourquoi ai-je l’impression qu'In Su est plus gentil avec moi ? Me suis-je cogné la tête avec le souffle de l’explosion ? Je n’en ai pourtant pas souvenir. Alors pourquoi ? Pourquoi soudainement les choses me semblent différents ? Pourquoi est-ce que je ressens du soulagement et de l’importance en le sachant enfin près de moi ? Ne devrais-je pas avoir peur qu’il me gronde ? Qu’il profite de ma faiblesse ? J’ai soudainement confiance en lui …. Et je ne sais pas pourquoi…
-« Je serais plus attentif, c’est promis. »
L’idée de ne plus dormir me traverse à présent l’esprit pour exécuter la promesse que je viens de faire. Pitoyable. Heureusement que Zero n’est pas là pour me voir ainsi, à penser au bon vouloir de mon scientifique plutôt qu’à mon rétablissement.
Mon cœur se sert doucement dans ma poitrine quand j’entends In Su me dire qu’il va s’occuper de moi et que je peux me détendre. Pourquoi suis-je si heureux ? Pourquoi mon cœur a manqué un battement ? Suis-je devenu fou ? Je devrais être paniqué à l’idée de l’avoir sur le dos h24 après ce qu’il vient de m’arriver. D’autant plus que je ne sais même pas répondre à sa nouvelle question.
Sans répondre, je le laisse donc glisser sa main entre mon corps ,aussi léger qu’une plume, et le matelas. Avec les antidouleurs, je ne sens pas grand-chose, je dois bien l’avouer, mais le contact de sa peau avec la mienne arrive malgré tout à me faire sourire doucement. Il serait mentir de dire, que je n’apprécie pas qu’il s’occupe de moi ainsi. J’ai l’impression de découvrir une nouvelle facette de mon scientifique. Un côté plus doux …. Plus réconfortant …. Mon cœur rate un nouveau battement à sa nouvelle phrase. Sans réfléchir, je dégage mes bras de ses mains qui sont occupées à les ausculter pour pousser sur le lit afin de me redresser. J’ai la tête qui tourne. Mon geste réveille d’ailleurs la douleur au niveau de ma brûlure, ce qui m’arrache une grimace de douleur . Néanmoins, cela ne m’empêcher pas de me tourner, pour me retrouver face à In Su, profitant du fait qu’il soit assis pour venir coller mon corps au sien afin de déposer ma tête sur son épaule.
-« Je ne ressens pas grand-chose, mais …. Je pense que je n’ai rien d’autre comme blessure. Ma voix n’est qu’un murmure, épuisé par les gestes que je viens d’effectuer et la douleur. Cela dit, je dois certainement être gravement atteint au niveau du cerveau pour agir ainsi avec mon scientifique. D’où vient cette soudaine envie de proximité ? De réconfort ? Je vais guérir vite …. Je vous le promets …. Je suis contente que vous ne m’ayez pas oublié … J’avais peur que vous ne vouliez plus de moi après ça. »
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17.02.20 14:40
Re: I will take care of you || Ft. Rain ::
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Actuellement, la docilité maintenant habituelle de Rain avait l’air d’avoir laissé la place à un certain besoin d’affection. Il le sentait dans son attitude mais il ne pourrait l’expliquer, c’était juste une sensation qu’il avait en voyant ses réactions. Rarement il se laissait autant approcher par In Su, surtout dans ses moments de faiblesse, et rarement il faisait preuve d’autant de détente en sa compagnie. D’habitude, tous ses muscles étaient crispés mais, aujourd’hui, il pouvait faire de lui ce qu’il voulait. C’était une véritable poupée de chiffon tellement il était mou. Cependant, il ne comptait pas abuser de son état de faiblesse aujourd’hui, c’est donc pour ça qu’il avait appliqué cette pommade sans l’accuser de tous les tords pour cette brûlure. Après tout, qu’est-ce qu’il y pouvait si le laboratoire avait explosé ? Il ne dit rien de plus avant de s’asseoir sur le lit pour commencer à ausculter son ventre pour voir s’il n’avait rien de casser, lui demandant de lui signaler si ça faisait mal. Il se doutait qu’il était sous anti-douleur et qu’il ne ressentirait pas grand-chose mais lui pourrait sentir si quelque chose n’était pas normal. Il avait souvent tâté son abdomen, il savait donc à quoi s’attendre. Il pouvait véritablement faire ce qu’il voulait de son corps, c’était fascinant en fait de voir combien il pouvait se comporter telle une marionnette dans des moments de faiblesse. Il continua tranquillement son inspection avant de passer à ses bras avant que ses mains ne soient repoussées. Il eu envie de le gronder pour son geste mais surtout quand il le vit se relever avant de finalement sursauter, ne s’attendant pas à un contact comme celui-ci. Il grimaça légèrement, n’aimant pas trop les câlins, surtout avec les cobayes, mais après une grimace, il faufila ses doigts dans ses cheveux pour caresser son cuir chevelu. Il était un bon toutou depuis longtemps, il pouvait bien avoir un peu de reconnaissance de temps en temps. Il lui confirma qu’il ne ressentait pas grand-chose, nouvelle grimace. Certaines formules qu’il injectait n’était pas compatible avec certains anti-douleurs et il espérait qu’ils avaient fait attention en consultant son dossier médical. De ce qu’il voyait sur la petite table à côté, c’était le cas. « Repose-toi et évite de faire des mouvements trop brusques comme là, sinon ton état risque d’empirer, d’accord ? » Pas d’agressivité dans sa voix, juste de la bienveillance. Ce qui était assez rare venant de lui. « Je t’ai trop bien éduqué pour me débarrasser de toi maintenant Puppy, il faudra juste que je sublime cette cicatrice. Mais n’oublie pas ce que je t’ai dit l’autre jour. Je suis le seul à me préoccuper de ton sort. » Certes, il ne l’avait pas dit comme ça mais l’idée était là. Il repoussa légèrement Rain pour prendre les gazes qu’il avait posé sur le lit. Il les appliqua sur ses brûlures, les serrant à l’aide d’un bandage qu’il faisait passer autour de son torse, s’appliquant pour ne pas réveiller sa douleur. « Tu peux te rallonger et te rendormir, je m’occupe de tout maintenant. » Il lui ébouriffa les cheveux puis attrapa la feuille de soin pour y noter ce qu’il avait fait avant de caresser inconsciemment les cheveux de son cobaye, le regardant avec une inquiétude trop bien dissimulée.
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Cinq minutes. Cinq petites minutes, c’est tout ce que je demande. Profiter de ce moment unique. De cette douceur apparente chez mon scientifique. Jamais je ne me serais permis une telle chose, mais ayant frôlé la mort, n’ai-je pas droit à, au moins, un câlin destiné à me rassurer ? Je devrais avoir peur qu'In Su se fâche. Qu’il me repousse violemment en me grondant, mais cette idée n’effleure même pas mon esprit alors que ma tête vient se poser contre son torse. Finalement, cette sensation est bien plus agréable que ce que je pensais. Son corps dégage une chaleur rassurante, qui aurait pu me faire plonger rapidement dans le pays des songes, si je n’avais pas senti la main de mon scientifique venir se nicher dans ma chevelure. Nouveau battement de cœur manqué. Depuis quand fait-il preuve d’autant de tendresse avec moi ? Dois-je m’y habituer ou au contraire, profiter de cet instant unique ?
-« Ne vous en faites pas, vous m’avez habitué à supporter la douleur. Ça ne se voit peut-être plus … mais je suis plutôt résistant comme garçon. »
Un petit sourire vient alors s’afficher sur mes lèvres. In Su qui se préoccupe de mon état, si un jour, on m’avait dit que ce genre de chose arriverait, jamais je n’aurais voulu le croire. Même mon ami Zero serait sous le choc de cette scène improbable.
-« Je ne l’oublie pas …. Je sais que …. Je n’ai que vous ici … »
Douce manipulation de mon cerveau que voilà. Penser que, sans mon scientifique, je ne suis plus rien, me déchire le cœur. Pourtant, dans ce laboratoire ou en dehors, j’ai bons nombres de personnes qui s’inquiètent encore pour moi et rêve toujours de me revoir à leur côté. Cette perspective est cependant impossible pour moi. A force d’enfermement et de torture, tout mon univers c’est limité aux paroles et à la présence de In Su à mes côtés. Habillement, il est arrivé à me faire croire que sans lui, ma vie s’arrêterait certainement, rapidement et dans la solitude.
-« Si je me couche, je ne pourrai plus vous voir. Nouveau murmure alors que mon scientifique vient de bander ma plaie. On ne peut pas encore parler un peu ? Mes bras viennent enlacer faiblement le torse de mon scientifique pour manifester mon envie de rester dans cette position. Parlez-moi …. Je n’ai plus envie d’être seul …. Personne ne me parle ici …. On ne fait que me soigner …. Je n’aime pas ça …. Vous n’aimez pas que d’autre personne que vous me touche … »
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06.03.20 20:45
Re: I will take care of you || Ft. Rain ::
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In Su avait tardé à venir s’occuper de Rain. Les autres cobayes ? Il s’en fichait royalement, ils pourraient crever qu’il n’en aurait rien à faire mais ce n’était pas le cas de son Puppy dont il s’occupait depuis bien longtemps maintenant. Alors oui, exceptionnellement, il l’autorisa à venir contre lui pour récolter un peu de sa chaleur mais aussi de son affection alors il passa une main dans sa chevelure comme pour le rassurer. Il retrouverait bientôt ses mauvaises habitudes avec lui mais ce n’était pas le cas pour l’instant. Un sourire étira ses lèvres, malsain presque. Finalement, il avait bien eu raison en disant que la douleur lui permettrait de rester en vie plus longtemps, au moins il avait pu tenir plus facilement face à cette explosion. « Tu as bien travaillé Puppy, je suis fier de toi. » Tellement qu’il prévoyait même de lui donner un carré de chocolat quand il pourrait bouger. Pour l’instant, ça semblait mal partir puisque le cobaye semblait avoir besoin de sa présence, ce qu’il comprenait. Cependant, il n’allait pas s’empêcher de continuer sa petite manipulation mentale, il devait l’accrocher encore et toujours. Lui raconter une autre réalité pour le conforter dans tout ce qu’il croyait actuellement. Il continua ses caresses dans ses cheveux, lui disant qu’il devrait se reposer pour pouvoir récupérer plus facilement, ce qu’il ne comptait pas faire apparemment. Eh oui, Rain était comme un animal en manque d’affection alors il agissait comme tel. Il n’aimait pas trop qu’il lui tienne tête ou qu’il essaye de jouer sur ce qu’il n’aimait pas trop mais il ne pouvait pas s’énerver ici, il devait rester calme. Chose assez difficile pour lui, il avait plutôt le sang chaud, à s’énerver facilement. « Même si tu t’allonges, je ne comptais pas partir tu sais parce que, effectivement, je ne supporte pas que quelqu’un d’autre te touche. Ce qu’on peut faire c’est que je peux m’allonger et tu peux venir sur moi. Je n’ai rien d’autre à faire de toute façon et comme ça je reste avec toi en plus de m’occuper de toi et de pouvoir te parler. Ça te va si on fait ça ? » Demanda-t-il en lui prenant délicatement le menton pour lui relever délicatement la tête pour le regarder dans les yeux, levant un sourcil en attendant sa réponse. Oui, il lui laissait passer beaucoup trop de choses mais bon, pour une fois il pouvait faire une exception mais cela ne risquait pas de se reproduire énormément à l’avenir. Par contre une ombre planait parce qu’il avait affreusement besoin de fumer en ce moment et il ne pourrait pas un bon moment s’il restait ici… Ça allait être tendu.
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Que m’arrive-t-il ? Qu’est-ce qu’il me prend ? Depuis quand ais-je besoin de l’affection venant de mon scientifique ? Est-ce la mort qui as provoqué cela en moi ? Je fais preuve d’imprudence et d’assurance sans même m’en rendre compte. En temps normal, jamais je n’aurais osé prendre mon scientifique dans les bras et encore moins le forcé à rester ainsi. Dois-je sa tolérance à mon état ? Pourquoi n’ai-je pas sursauté quand sa main est venu se positionner au-dessus de ma tête ? Je lui ai fait confiance ? Pourtant, j’aurais dû craindre qu’il ne me frappe, mais au lieu de cela, il me caresse les cheveux. Je souris à ses félicitations, pourtant, habituellement, je déteste cela. N’aurait-on pas trafiqué mon cerveau pendant que j’étais inconscient ? Honnêtement, cela expliquerait bons nombres de choses. Cependant, je n’ai pas la force de réfléchir plus longtemps à tout cela. Je suis épuisé. Vidé et je me sens seul. Ne puis-je pas profiter de ce moment unique sans me poser de question ? Cette évènement exceptionnelle ne se renouvellera jamais de toute façon, alors, autant le savourer.
Je suis d’ailleurs étonné des paroles de mon scientifique. Je m’attendais à ce qu’il me réprimande. Me demande de ne pas en fait qu’à ma tête et d’obéir. Au lieu de cela, il me propose de s’allonger à mes côtés. Mon cœur rate un battement à cette proposition. Surpris, je pose mon regard attendri sur son visage alors qu’il remonte mon menton à l’aide de ses doigts. Finalement, je me demande si je ne suis pas occupé à rêver. Cela expliquerait sans doute, pourquoi je ressens cette douce chaleur dans mon cœur alors que je l’observe.
-« Je …. Je m’arrête dans mes propos et viens me mordre la lèvre inférieure. Quand bien même cet instant est magique est incroyable, je connais les habitudes de mon scientifique. De plus, il a beau dire qu’il n’a rien d’autre à faire, j’ai du mal à le croire. Je ne peux pas vous forcer à perdre votre temps avec moi. Ma voix est faible et emplie de douleur à la perspective de me retrouver à nouveau seul, mais je suis un cobaye. C’est à moi de suivre des envies d'In Su et non pas l’inverse. Je vais m’allonger et …. Attendre sagement votre prochaine visite. »
Un faible sourire s’affiche aux coins de mes lèvres alors que je me détache finalement de mon scientifique. Peut-être qu’avec plus de repos, mes idées se remettrons plus facilement en place.
-« Je sais que …. Vous avez besoin de fumer et sans doute voir d’autre cobaye ….. »
Parce que oui, je ne suis pas le seul touché dans cette histoire et mon scientifique n’a pas que moi comme cobaye. L’observant, je suis pris soudainement d’une drôle d’envie. D’une envie qui me fait peur et qui me laisse à penser que mon cerveau à finalement peut-être bien été touché. Pris un peu de panique, je me retourne vivement pour me rallonger sur le ventre, me décrochant au passage un gémissement de douleur.
-« Vous reviendrez me voir …. N’est-ce pas ? »
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Dernière édition par Rain le 26.03.20 11:33, édité 1 fois
23.03.20 20:00
Re: I will take care of you || Ft. Rain ::
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Être conciliant, surtout avec des cobayes, n’était pas dans les habitudes de In Su qui était plutôt du genre à être autoritaire en plus de vouloir rester sur ses idées. Il détestait quand un de ses cobayes lui désobéissaient parce qu’il voulait être le maître avec eux, il ne pouvait s’empêcher de vouloir leur montrer sa supériorité. En dehors du laboratoire, il se forçait à être quelqu’un qu’il n’était pas, surtout en tant que médecin alors il se vengeait presque ici. C’était donc assez surprenant qu’il ne fasse pas de remarques désobligeantes à Rain en le voyant se rebeller de la sorte mais bon, il s’était malgré tout inquiété pour lui en apprenant pour l’explosion, ayant peur de perdre son cobaye le plus docile. Il pouvait bien se montrer moins dur avec lui pour l’instant, il saurait le remettre à sa place s’il venait à reprendre trop ses aises à l’avenir à cause d’une prise de confiance trop sérieuse. Il sentait que le plus jeune avait conscience de son insolence parce qu’il venait à le provoquer avant de revenir sur ses mots, mal à l’aise de son comportement. C’était jouissif de voir cette emprise qu’il avait sur lui. Il n’avait pas besoin de dire quelque chose pour que l’autre prenne peur… Oui, il avait fait un bon travail sur lui, il l’avait rendu craintif, certes, mais aussi plus fort à endurer la douleur. « Il faut un peu savoir ce que tu veux… Tu peux pas me dire une chose puis son contraire quelques secondes après. » Il s’empêcha de souffler ou de lever les yeux au ciel sans boucher de un millimètre. Pour une fois qu’il était d’accord pour suivre un peu ses envies, il se rétractait, à la bonne heure. Il le regarde donc s’éloigner, ne bougeant pas pour juste le regardait faire. « T’es le seul cobaye que je comptais voir, les autres n’ont pas ta docilité, il ne mérite pas ma visite. » Ce fut la seule chose qu’il trouva à dire, haussant les épaules comme si c’était une évidence. Pour la cigarette c’était autre chose, pour l’instant il maîtrisait, il n’avait pas le besoin particulier de fumer. Finalement, il finit par lever les yeux au ciel en le voyant se rallonger sur le ventre, lâchant un gémissement de douleur. Il ne changerait pas. « Je t’ai dit d’arrêter les mouvements brusques, toujours pas décidé à obéir ? » Il se leva pour se rapprocher de sa tête, s’asseyant plus au niveau de ses épaules pour y poser son index, le remontant vers sa colonne vertébrale puis sur sa nuque pour s’arrêter à la racine de ses cheveux. « Je reste là pour l’instant, j’irai fumer quand j’en aurai envie et je changerai tes bandages. Après tout, comme tu dis, je ne supporte pas que quelqu’un d’autre te touche et comme ça, je suis sûr que tes soins seront correctement fait. » Finalement, sa main vint se faufiler dans ses cheveux pour reprendre ses caresses dedans. « Allez rendors-toi, je veille sur toi. C’est une sorte de récompense pour avoir résister à cette explosion. » Dit-il sans le lâcher du regard.
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Cette envie …. Quand bien même je me suis recouché précipitamment pour la fuir, elle ne me quitte pas. Le fait qu'In Su ne soit cependant plus dans mon champ de vision, m’aide à ne pas faire de bêtisé. Mes pensées s’évapore même une fraction de seconde, appréhendant que mon scientifique vienne soudainement me frapper pour lui avoir désobéi. J’ai changé de position et je n’aurais pas dû. Mon corps me l’a d’ailleurs fait rapidement comprendre avant même les paroles de mon vis-à-vis. Je sursaute, en sentant un mouvement du côté de mon ainé. Pendant un laps de temps très cours, je ferme les yeux attendant le coup qui ne vient cependant pas. A la place, voilà que In Su se retrouve à nouveau devant mes yeux. Mon regard se raccroche immédiatement à sa silhouette , alors que mon visage se poser sur l’un de mes avant-bras pour plus de confort.
Suis-je réellement le seul cobaye qui a de l’intérêt à ses yeux ? Est-ce cependant un réel attachement ou le simple fait que je suis le seul à ne pas lui mettre mon poing dans sa figure ? Pourquoi est-ce que subitement ce détail à autant d’importance à mes yeux ? Pourquoi est-ce que j’ai mal au cœur à la simple idée que je ne compte pour lui , uniquement parce que je suis docile ? Cette pensée me trouble tellement que, sans même m’en rendre compte, je viens me mordre la lèvre inférieure. Fort heureusement pour moi, mes sombres pensées viennent à nouveau se faire court-circuiter, cette fois-ci par l’index d'In Su remontant le long de ma colonne vertébrale. Étrangement, ce geste provoque en moi un frisson, mais non pas d’effroi. Suis-je réellement touché au cerveau ? Je suis troublé et cela doit certainement se lire dans mon regard. Mon cœur rate d’ailleurs un battement, en entendant mon scientifique m’annoncer qu’il va veiller sur moi.
Je sais que je devrais dire quelques choses ou du moins obéir à son ordre de dormir, mais je n’y arrive pas. Mon regard reste fixé sur son visage sans s’y détacher une seule seconde. Un peu comme si c’était la première fois que je le voyais ou bien que je n’avais jamais rien vu d’aussi beau de toute ma vie. Seulement, plus je le regard et plus cette envie étrange se manifeste à nouveau en moi. Elle devienne même tellement fort qu’elle agit comme un parasite prenant possession de l’entièreté de mon esprit. Sans maîtrise. Sans compréhension. Je me redresse soudainement légèrement afin de placer mon visage à hauteur de celui de mon scientifique. À cet instant, j’aurais alors dû me figer. Reprendre mes esprits en me rendant compte de mon geste, mais à la place, je me penche dans sa direction. Posant mes lèvres sur les siennes pendant une fraction de seconde avant que mon cerveau ne se rallume, me faisant reculer en arrière dans un geste brusque, provoquant une décharge électrique de douleur remontant le long de ma colonne vertébrale.
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30.05.20 21:02
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Rain & Kang In Su
I will take care of you
En plus de ne pas être très patient, In Su détestait qu’on lui désobéisse. Il faisait appel à son self-control pour ne pas se montrer désagréable envers Rain qui ne semblait pas enclin à faire ce qu'il lui demandait. Il s'était levé afin de changer de position pour se retrouver face à lui. Les sourcils froncés, il lui expliqua alors qu'il allait rester à ses côtés jusqu’à ce qu’il ait besoin de fumer. Il avait besoin de s'assurer que ses soins seraient correctement faits mais il avait aussi besoin de se rassurer sur l'état de son jouet. Il fit remonter sur son index le long de la colonne vertébrale du cobaye avant de revenir à ses cheveux pour les caresser tendrement. Il avait senti son frisson et un sourire presque amusé était venu étirer ses lèvres gercées. Cependant, il reprit bien vite son sérieux pour lui dire qu'il voulait qu'il dorme, lui lançant presque un regard sévère. Il le voyait ne pas fermer les yeux pour obéir, lui donnant envie de lever les yeux au ciel même s’il avait réussi à se retenir parce qu’il se l’était promis. Oui, il aurait pu le frapper, lui crier dessus mais il n’y arrivait pas. Il soupira cependant en le voyant ne pas fermer les yeux pour se reposer, il ne savait même plus qu’elle méthode utiliser. Il ne pouvait pas lui assainir une bonne correction après l’épreuve qu’il venait de traverser, il devait trouver autre chose. Il allait y arriver, il en était sûr. Alors qu’il essayait de trouver une solution, il capta du mouvement du côté de Rain et, alors qu’il allait lever la voix, il sentit deux lèvres se poser contre les siennes. Alors, celle-là, il ne l’avait pas vu venir. Il pencha la tête sur le côté alors que le cadet s’était rallumé, comme soudain piqué à vif. Le scientifique tapota le lit de son index sans le lâcher du regard. Est-ce qu’il cherchait à l’effrayer ? Pour le coup, un peu oui, c’était ce qu’il cherchait à faire pour lui faire enfin obéir à son ordre et qu’il dorme. Il détestait vraiment qu’un cobaye lui tienne tête mais il ne pouvait pas faire une scène ici puis bon, comme il l’avait dit c’était comme une récompense pour avoir survécu à l’explosion bien que son dos se retrouvent abîmé. Au moins, son jouet préféré n’était pas mort. « Maintenant Puppy, tu t’allonges et tu dors, d’accord ? C’est la dernière fois que je te le demande gentiment, compris ? » Dit-il plus sévèrement que précédemment en pointant le lit du doigt. « Et je t’ai déjà dit d’arrêter les gestes brusques. Allonge-toi doucement sinon tu vas encore te faire mal et je suis le seul autorisé à ça. Tu n’as pas le droit de te faire du mal tout seul, tu as compris ? » Demanda-t-il d’une voix étrangement calme, un peu trop calme d’ailleurs et pourtant lourde de sens parce qu’elle laissait planer un danger, une menace. Oui, il était inquiet pour Rain mais s’il devait le corriger à un moment, il n’hésiterait malheureusement pas…
“La vie est une longue blessure qui s’endort rarement et ne guérit jamais.”
Rain aka Puppy ϟ Kang In SU
Qu’est-ce que je viens de faire ? Suis-je devenu complètement fou ? Qu’elle est cette envie soudaine qui m’a habité et surtout que veut-elle dire ? Même sans mémoire, je peux deviner que ce geste est lourd de conséquences. Après tout, c’est le genre de chose que je fais habituellement avec Golden. Bien que j’ai le sentiment que le sens soit différent, cela me laisse supposer que, malgré tout, une envie de plaisir m’avait habité pendant une fraction de seconde en observant mon scientifique. Ma peur est d’ailleurs tellement grande, que la douleur que mon corps m’a fait ressentir lors de mon recul est moindre. Mon regard est fixé sur In Su dans l’attente d’une sévère punition. Je n’aurais jamais dû faire cela. Je le sais pertinemment. Pourtant, aucun son de colère ne vient à sortir des lèvres de mon scientifique. Perplexe, j’observe son index tapoter le lit sur lequel je suis supposé m’allonger.
Sérieusement ? Il ne dit rien ? Une frustration me gagne alors que je finis par m’allonger sans rien dire. Finalement, je n’ai réellement aucun intérêt pour lui. Il doit d’ailleurs bien se moquer de moi en cet instant. Ce geste n’a-t-il vraiment aucun intérêt ? Aucun sens ? Pourtant, au fond de moi, j’ai ressenti que cette envie n’était pas innocente. Si mon corps a réagi de cette façon, c’est bien que ce genre de chose veut normalement dire quelque chose …. Je suis perdu. Frustré. Blessé. Finalement peut-être que dormir est la solution. Dormir pour oublier. Dormir pour passer à autre chose.
-« J’ai compris. Je serais sage. »
La tonalité de ma voix est comme mort. Je ne comprends pas ce que je ressens, mais je sais qu’en cet instant, j’ai mal au cœur. Doucement, je ferme alors les yeux espérant que tout ceci n’était en réalité qu’un horrible rêve. Au moins maintenant , je sais à quoi m’en tenir. Même si In Su semble réellement tenir à moi, je ne suis en définitif qu’un cobaye comme un autre. S’il a été gentil, c’est uniquement parce qu’il a eu peur de perdre son jouet préféré. Rien de plus, rien de moins.
C’est sûr cette triste pensé, que je feins ensuite de m’être endormir rapidement. Je n'ai plus envie de le voir. Plus envie de parler. Plus envie de l’écouter. Impossible ensuite pour moi de dire combien de temps, j’ai joué cette comédie avant de réellement m’endormir. La seule chose que je sais, c’est qu’à mon réveil, j’étais de nouveau horriblement seul dans cette pièce sentant le désinfectant.