❝ Miya feat @Arès ❞Dérapage La dernière expérience a encore été un échec. C’est presque l’histoire de ma vie mais c’est également le propre de ce genre d’expérience. Et c’est la raison pour laquelle nous avons autant de cobaye a disposition. Pour autant, je ne suis pas à l’aise avec l’idée que chaque échec entraine la mort d’un sujet. C’est frustrant voir même angoissant. Je ne devrais pas les voir comme des êtres humains. Je devrais faire comme la plupart de mes collègues, me concentrer sur mon objectif mais certains jours, je n’y arrive tout simplement pas.
Assise à côté de cette belle endormie, je l’observe alors que nous avons terminé les examens préliminaires. J’ai préféré l’endormir pour les lui passer. D’expérience je sais que c’est un moment difficile parce qu’ils se débattent et qu’ils ont peur. Pourtant je ne fais que leur prendre du sang et de la salive. J’examine leur constante et vérifie leur état de santé avant que la véritable expérience ne débute. Cela dit j’ai remarqué que c’était à chaque fois un moment particulièrement stressant pour eux. Alors j’ai décidé de faire différemment cette fois-ci. Ares a été endormi mais elle ne devrait pas tarder à se réveiller. Je pourrais ainsi lui expliquer ce qui va suivre et faire sa connaissance. Je ne devrais pas faire ça. Je ne fais que me faire du mal parce que si elle meurt à l’issu de l’expérience, je ne m’en sentirais que plus coupable mais j’ai besoin d’échanger avec elle. J’ai besoin de la traiter en être humain même si pour le moment, elle est pieds et poignets liés à son lit, enfermée dans une cage de verre dans laquelle elle devra rester en observation durant tout le processus.
Après lui avoir fait une injection, je vois déjà les paupières d’Ares frémir. Elle est sur le point de se réveiller et nous allons pouvoir discuter un peu elle et moi.
❝ Arès feat @Heo Miya ❞Dérapage Elle était revenu il y a peu de l'isolement, un doux paradis dans l'enfer quotidien d'être entre ces murs. Depuis que Queen n'était plus là l'isolement était son seul havre de paix, faute de pouvoir se défaire de ses maux avec quelqu'un, elle se laissait aller pendant ses moments de solitude. Arès n'arrivait pas spécialement à se lier avec les autres, peut-être Hadès . Mais malgré tout même avec lui elle gardait ses distances. On pourrait croire que c'était pour se protéger, dans le fond peut-être, mais c'était surtout pour protéger les autres, que si un jour quelque chose se passait mal il n'y ait aucune douleur, que les autres une ressente par cette douleur inutile de perdre quelqu'un.
En les voyant arriver elle savait que s'était pour elle, de toute façon ses camarades de dortoir n'étaient pas là. Comme elle suit sans un mot même si les pensées de tous les tuer un à un sont présentes dans son esprit. On la connaît plus farouche, mais aujourd'hui elle n'avait aucunement l'envie de leur faire ce plaisir malsain de la voir à terre. Elle sait qu'elle sortira elle les retrouvera un à un et leur fera subir tout ce qu'elle a subi. Malgré tout elle ne peut s'empêcher dès les emmerder un peu en mordant à sang l'un de ceux qui l'ont emmené à son bourreau leur rappelant que l'animal qu'ils essaient de dompter ne le sera jamais.
Elle avait été endormi, combien de temps était-elle resté inconsciente ? Elle ne le savait pas et à vrai dire elle s'en moquait bien. Elle essaya de bouger, mais ses membres étaient entravés, une sage décision ? Possible. Elle ouvrit doucement les yeux s'habituant à la lumière petit à petit elle se sentait observer. Regardant autour d'elle, une cage de verre, une prison dans une prison une réfection qu'elle ne partage pas gardant ses pensées pour elle. Toujours cette observation qui était grandement agaçante « Observer ses victimes tel un pervers est un critère à marquer sur votre cv lorsque qu'on postule en tant que bourreau ici ? » La voix d'agresser était faussement amuser, malgré tout Arès se demandait toujours si la prochaine expérience était la dernière. Resterait-elle inerte sur la table ? « Comment vais-je mourir aujourd'hui ? » Demande-t-elle sans poser son regard sur son futur bourreau.
❝ Miya feat @Arès ❞Dérapage J’ai du mal à réprimer un sourire à ses paroles. Loin de me blesser, elles m’indiquent qu’elle est en pleine forme et parfaitement réveillée. Après tout, il est normal qu’Arès se comporte comme ça. J’ai lu son dossier, je sais à quel genre de cobaye j’ai à faire et c’est justement pour cette raison qu’elle est parfaite pour cette expérience. Elle a toutes les qualités physiques et le mental approprié pour survivre à un vaccin encore trop hasardeux et dont les précédentes formules en ont tué plus d’un. Mais je suis certaine d’être sur la bonne voie. « Bonjour Arès. On dirait que tu es en pleine forme. » Je lui adresse un sourire qui se veut bienveillant elle alors que je laisse mes doigts glisser dans ses cheveux si exotiques pour moi. Vraiment, je n’aurais jamais cru avoir un tel cobaye au laboratoire. Travailler sur des non coréens s’avère particulièrement enrichissant et ça ne peut qu’apporter un plus à l’expérience. Elle est également très belle et c’est entre-autre pour cette raison qu’il est dommage qu’elle finisse sa vie ici car même si mon expérience ne la tue pas, elle ne pourra jamais retrouver la lumière du jour. J’éprouve toujours un peu de tristesse pour tous ces gens enfermés, même si j’essaie de ne pas les traiter comme des êtres humains, ce que je n’arrive jamais à faire. « Alors non, tu ne mourras pas, j’en suis certaine. D’ailleurs je pense que ce que je vais t’injecter va te rendre plus forte. » J’essaie de lui parler avec conviction. C’est important que le cobaye soit convaincu que tout ira bien. Enfin j’espère qu’elle le sera même si je me doute qu’elle n’a absolument pas confiance en moi et je peux difficilement la blâmer. « Normalement si tout se passe bien, tu resteras quarante-huit heures en observation ici avec moi. Ensuite tu pourras retourner dans ton dortoir. » Dans tous les cas, elle sera bien traitée, je m’en assurais. « Au fait, je suis le professeur Heo Miya. Je suis virologue. » Ce qui devrait lui donner une indication sur le genre d’expérience que je mène, en espérant que ça ne lui fasse pas trop peur.
❝ Arès feat @Heo Miya ❞Dérapage Un soupir franchit ses lèvres, son regard se bloque sur l'autre je femme. Arès l'observe alors qu'elle touche ses cheveux, elle avait conscience qu'il y en avait peu comme elle dans cet endroit qu'elle appelait prison. « Autant en forme qu'une personne entravée puisse l'être » dit-elle après un moment de silence. L'autre se veut surement rassurante, mais pour Arès ce n'est qu'une façade, ces gens ne pouvaient à ses yeux faire preuve de douceur d'empathie ou d'un quelconque sentiment bienveillant à leur égard. Elle tira légèrement sur ses entraves pour tester leur résistance, comme elle s'en était douté elle était bien attachée, un jour auront-ils le courage de le faire sans attacher ? Ou la peur de ne plus rien contrôlez-les effrayaient, il est clair pour Arès que cette deuxième option était la plus juste.
Dommage s'était-elle retenue de lâcher lorsque son bourreau du jour l'informe qu'elle ne mourra pas, mais au contraire la rendra plus forte. Un petit rire franchit ses lèvres à cette pensée « Plus forte hein... » La jeune cobaye lève les yeux au ciel « Pas assez pour vous botter les fesses et sort d'ici je suppose ? » Une question rhétorique évidement, Arès n'attendait pas de réponse. « Vous allez m'injecter quoi comme poison? » Demande-t-elle quitte à souffrir autant savoir ce que sera sa torture. Elle ferme les yeux quelque temps « normalement... Si tout se passe bien ? Je préfère savoir ce qui se passerait si cela son passe mal. » La fausse gentillesse de l'autre l'agace, elle n'aime pas lorsqu'ils laissent transparaitre un faux-semblant de sympathie. « Je risque quoi comme effets si tout se passe bien comme vous dites » la dernière expérience qu'elle avait fait état loin d'être agréable donc elle voulait savoir à quoi s'en tenir, si elle y arrivait et dans quel état elle finirait.
Elle se présente et Arès la regarde une nouvelle fois « Je dirais bien que je suis enchanté, mais je pense que vous vous doutez que ce n'est pas le cas ? » Dit-elle la voix froide. Malgré les bonnes volontés de l'autre je femme Arès ne pouvait que se montrer hostile avec elle. Pour le cobaye tous les scientifiques, toutes les personnes de cet endroit maudit étaient un ennemi il ne pouvait en être autrement pour elle. « Virologue hein votre métier il craint » amuser avant de reprendre « Je sens que vais pas spécialement apprécier notre petite séance et toutes les merdes que je vais avoir dans le corps » ce n'est pas comme si elle avait le choix et de toute façon actuellement elle ne pouvait pas spécialement donner son avis. « Vous savez que dans certains pays ils font tout ce que vous faites sur des condamner à mort ? Vous auriez pu faire la même chose ici ça serait toujours à la limite, mais moins toujours moins dégueulasse » Elle était horrible de dire ça mais qu'importe s'était ses pensées
❝ Miya feat @Arès ❞Dérapage Arès est un sujet plein de vie, qui ne manque pas de réparti. Je devrais être vexée par ses paroles mais son fort tempérament est une qualité que j’apprécie chez mes cobayes. En général, plus ils sont forts dans leur tête, plus ils ont de chance de survivre à mes expériences et c’est ce que je leur souhaite. Elle pose beaucoup de questions auxquelles je me contente de sourire tout en ayant le sentiment que ça tient davantage de la curiosité que de l’inquiétude. J’aimerais pouvoir tout lui dire mais je ne suis pas certain que jouer la carte d’une transparence complète soit une bonne chose. Du moins pour le moment. Je lui expliquerais plus tard ce qui arrivent aux cobayes qui ne résistent pas au vaccin ou plutôt qui en subisse des effets bien trop indésirable. « Arès, je sens que nous aurons des conversations très intéressantes toi et moi. » Et j’en suis sincèrement ravie, quant au fait qu’on puisse tester divers médicaments et vaccin sur des condamnés à mort, je me contente de lui sourire en lui répondant : « Mais qui te dit que tu n’en es pas une ? » Après tout, ils n’ont plus aucun souvenir de leur ancienne vie et nous n’avons pas non plus accès à ces informations. J’ignore comment sont choisis les cobayes et je trouve l’idée qu’ils aient pu ne pas être des citoyens modèles, m’apporte un peu de réconfort. En tout cas, ça m’aide à mieux dormir la nuit en dépit de ce que je peux parfois leur faire.
Je me lève et me rapproche d’une petite desserte sur laquelle je trouve mon matériel et notamment ce que je compte lui injecter. « Je vais te faire deux injections. La première est un cocktail de vitamine et de minéraux sans danger. » Et c’est l’entière vérité. « La seconde est le prototype sur lequel je travaille. » Je désinfecte sa peau, là où je compte la piquer avant d’y enfoncer l’aiguille et de reprendre : « Si tout va bien tu te sentiras fatiguée et tu auras peut-être des maux de tête. Rien de bien méchant en dehors d’une petite fièvre. Vraiment tu n’as pas à t’inquiéter. » Eloignant la seringue, je lui caresse la joue du dos de la main avant de me lever pour ranger mon matériel, poussant la desserte hors de sa cage en verre avant de revenir vers elle. « Je vais desserrer tes liens puis des infirmiers vont venir te détacher et t’apporter à manger. Sois gentille avec eux. Tu verras tu mangeras bien mieux ici qu’au réfectoire. »
❝ Arès feat @Heo Miya ❞Dérapage Arès n'est pas de nature très bavarde en général, mais lorsqu'elle servait d'expérience, un simple cobaye elle laissait parfois ses lèvres se délier pour laisser échapper des mots peu flatteur envers ceux qui la faisaient se sentir encore moins importante que de la vermine. Face à la scientifique Arès faisait la fier laissant ses mots dénuer de gentillesse quitter ses pensées. « Je doute que nous ayons des centres d'intérêt en commun pour que nous puissions converser tranquillement autour d'une tasse de thé » dit-elle toujours peu encline à se montrer cordiale ou même amicale avec la scientifique. Arès avait aussi laissé échapper son avis sur les expériences et l'autre femme marqua un point qui fit rire malgré elle Arès, qui dit qu'elle n'était pas elle-même un condamné à mort « Touché » avoue-t-elle avec amertume. « J'espère que si c'est le cas que j'ai fait quelque chose qui mérite réellement ce que je subis entre ses putains de murs » Elle ferma un instant les yeux.« Bon qu'on en finisse » dit-elle simplement elle n'avait pas spécialement envié qu'une conversation de fausses banalités s'installe entre être.
Elle observe ses mouvements lorsqu'elle s'approche de sa personne elle écoute ses mots et pouffe légèrement sans pour autant faire de commentaire, lui injecter des trucs sans danger pour au final lui injecter une merde qui pourrait au mieux la tuer. Elle ne sourcille même pas lorsque l'aiguille traverse sa peau bien trop habituée malheureusement ou heureusement selon les points de vue. « Au mieux un mal de crâne et de la fièvre et fatigue, vous me refilez la grippe ? » Un ton ironique sans pour autant que l'humour ne soit présent. Arès grimace à la caresse, elle ne supportait réellement pas la fausse sympathie des personnes travaillant ici. La dernière fois Moonbyol et maintenant la scientifique, à la différence que Moonbyol n'avait fait aucune expérience sur elle et de ce qu'elle avait appris de leur bref échange elle n'en ferait jamais, mais la gentillesse de l'autre femme l'avait écœuré et bien qu'elle n'était aucunement hostile Arès s'en méfiait comme de la peste comme chaque personne dans ses murs.
La jeune cobaye pouffa de nouveau, elle avait l'impression d'être infantilisée par la scientifique, même si cette dernière se montrait moins désagréable que d'elle n'en restait pas moins un bourreau à ses yeux. « Si vous avez lu mon dossier vous devez vous douter que je ne sois pas le genre docile » Elle sourit « Certains de vos collègues ont de très jolies marque de dent pour appuyer mes dires » Elle se moquait bien de bien manger ou non elle s'était habitué à la nourriture qu'on lui donnait « Je n'ai pas eu de parents pour m'apprendre les bonnes manières, enfin peut-être de oui, peut-être que non » dit-elle en faisant mine de réfléchir. « S'ils ont une bonne tête je pourrais consentir à ne pas leurs arracher une oreille, mais puisque votre mélange doit me fatiguer dans le meilleur des cas il ne risque rien n'est-ce pas ? » Elle ne pouvait promettre de bien se comporter elle avait développé malheureusement pour la personne un côté sauvage impossible à dompter, l'isolement était une douce récompense à ses yeux pour tout ce qu'elle faisait, un miracle qu'ils ne lui ont pas encore limé les dents.
❝ Miya feat @Arès ❞Dérapage Ô oui ! J’ai lu son dossier et c’est l’une des raisons qui m’a poussé à la choisir. L’autre est son excellente condition physique mais également le fait qu’elle ne soit pas coréenne. Arès est le sujet d’expérience rêvé pour mes recherches et je souhaite sincèrement qu’elle supporte bien le traitement. Ensemble nous pourrions percer de grand mystère scientifique et si elle reste avec moi, son sort sera bien meilleur qu’entre les mains d’un autre scientifique. Au moins la traiterais-je avec humanité et bienveillance. C’est la seule chose que je peux faire pour elle et c’est déjà beaucoup, même si je suis convaincue qu’elle pense le contraire.
Quant au sort qu’elle réserve à mes collègues infirmiers et aides-soignants, je ne me fais guère d’illusion. Arès n’est pas un nom qu’on lui a donné par hasard et le fait qu’elle soit de surcroit une femme, est une idée qui me plait beaucoup. « Nous verrons ça. Fais de ton mieux pour être gentille avec eux. » Mon sourire est doux et j’espère que j’arriverais à gagner sa confiance même si je ne me fais pas vraiment d’illusion à ce sujet. « Je te laisse entre de bonnes mains. Je reviendrais d’ici une petite heure, soit sage en attendant Ares. » Je lui adresse un signe de la main avant de quitter sa cage de verre pour donner des instructions au personnel soignant. J’ai d’autres patients à visiter avant de revenir la voir et j’espère qu’ils ne la molesteront pas trop. D’un autre côté, je me demande si ce n’est pas pour mes collègues que je devrais m’inquiéter ? Sur cette pensée, je retourne dans mon petit laboratoire, vérifier l’avancée de mes bactéries en culture avant de rendre visite à deux cobayes en isolement. Le temps de faire tout ça, il est déjà l’heure de retourner voir Ares. Sur le chemin, je ne croise aucun de mes collègues et je me demande comment s’est passé sa libération mais également si elle a commencé à ressentir des symptômes en particulier.
Je ne me présente pas les mains vide devant Arès. J’ai avec moi un plateau particulièrement bien garni et comme promis, elle mangera bien mieux à mes côtés qu’avec ses compagnons d’infortune. D’ailleurs, elle est désormais libre de ses mouvements dans sa petite cellule dépourvue de barreau mais dont les murs sont d’épais bloc de verre renforcé, l’isolant complètement du reste du monde. Elle doit rester dans une bulle stérile pour éviter de contaminer les autres mais également d’être en contact de germes qui pourraient venir interférer dans les résultats de l’expérience. « Alors ? Tout s’est bien passé avec mes collègues ? Tu ne les as pas trop malmenés quand ils sont venus te détacher ? »
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