You're on a leash || Ft. Rain

Rain & Kang In Su

You're on a leash

Un jour ? Deux jours ? Trois jours ? In Su avait finalement perdu le compte mais il savait que cela faisait un moment qu’il était dans sa salle d’expérience avec Rain dans le but de le rééduquer. Son cobaye le plus docile avait finalement vriller sans qu’il ne sache pourquoi mais il laissait trainer ses oreilles partout. Il croyait que quelqu’un l’attendait à la sortie de se laboratoire ? Il ferait tout pour briser ses espoirs, pour qu’il soit comme avant. Il s’était toujours dit que le jour où il vrillerait, il n’hésiterait pas à le tuer mais les faits étaient là : son puppy comptait bien trop pour lui pour qu’il s’en débarrasse aussi facilement. Il avait attaché des chaines à ses poignets ainsi qu’à ses chevilles et c’était tombé sous le sens, pour lui, de retirer son haut. Il n’y avait pas été de main morte. Si la torture physique avait été utilisée, il en était de même pour la torture mentale. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Il savait où taper pour avoir un impact et il se doutait que quelques heures ne seraient pas suffisantes. In Su avait pris le temps de se renseigner pour connaître un peu la vie que son cobaye avait pu avoir avant d’arriver ici et dans le cas où ce serait un problème de mémoire qui referait surface, il avait été cherché une photo de couple sur internet. On les voyait de dos, se promenant le long de la plage au soleil couchant. Il la garda dans une main avant de s’approcher du jeune homme prenant son menton entre ses doigts pour l’obliger à le regarder. Il mit son visage à quelques millimètres du sien. « Puppy, tu te rends compte de ce que tu m’obliges à te faire ? Tu ne penses pas que ça a assez duré ? » Murmura-t-il en continuant de le fixer sans bouger. « Personne ne t’attend que ce soit ici ou dehors. Personne ne t’a réclamé. Tout le monde se fiche de ton sort en dehors de moi… » Et s’il lui fallait encore des preuves, il lui en fournirait. Jamais il n’avait agi ainsi par le passé mais Rain était un cobaye particulier et la raison officielle de sa présence ici était une longue expérience. Personne ne venait les déranger en toquant à cette porte verrouillée et il allait régulièrement chercher à manger. Il avait un but et il comptait bien aller jusqu’au bout de celui-ci, peu importe les méthodes qu’il devrait utiliser.

AVENGEDINCHAINS

Date d'inscription : 12/06/2019

You're on a leash

"L'animal même sauvage, quand on le tient enfermé, oublie son courage."

 Kang In Su  ϟ  Rain . 

Soudainement, c’est comme si j’étais revenu plusieurs années en arrière. Sur le sol attaché de toute part pas des chaînes, j’essaye tant bien que mal de préserver ma santé mentale. Je savais que cela pourrait arriver, n’est-ce pas ? Je savais ce que j’allais encourir en montrant ouvertement à mon scientifique que je ne voulais plus agir comme un gentil petit chien bien dressé. Quelques choses avait changé en moi. Ma mémoire s’était ravivé en essayant de me faire passer un message. Me redonnant force et courage. Même dans cet enfer, alors que mon corps est à la limite de lâcher prise, cette voix m’appelle encore et encore lorsque mes yeux se ferment un cours instant.

Les moments où j’ai du répit, je m’enferme dans une bulle. Mon esprit se cadenasse pour se laisser bercer par cette silhouette encore floue mais pourtant si réconfortante. Contrairement à la première fois où j’ai lâché prise, j’ai le sentiment d’avoir une bonne raison pour tenir bon. Ce sentiment, de ne plus être seul et d’être aimé m’a complètement envahi. Je voudrais tellement rester ainsi. J’aimerais tellement que cette chaleur et ce silence m’enveloppe pour l’éternité …. Est-ce là un signe que mon corps n’en peut plus ? Je n’ai malheureusement pas vraiment le temps de m’attarder sur cette supposition, car déjà, l’obligation de rouvrir les yeux se fait sentir.

Difficilement, encore plus difficilement que la fois d’avant, mes yeux s’ouvre lentement alors que mon scientifique s’empare de mon menton pour m’obliger à la regarder. Dans mon regard, il n’y a plus aucune animosité visible, mais c’est uniquement dû à la fatigue et aux souffrances de mon corps, car, à l’intérieur de moi, rien n’a vraiment changé.

-« Tu n’en a pas marre de me répéter là même chose ? Prononçais-je faiblement la voix complètement enrouée. Qu’est-ce que cela peut te faire que je pense à une telle chose ? Je resterais de toute façon ici jusqu’à ma mort. »

Je ne dis pas cela par désespoir de cause, c’est une réalité. Je sais pertinemment qu’il n’est pas impossible de sortir d’ici. Des amies à moi l’ont après tout déjà fait, mais j’ai ce sentiment d’être rattaché à cet endroit quoi que je puisse faire. C’est un peu comme si une chose invisible me retenait, sans que je n’arrive à en définir l’origine.

-« Mort qui ne tardera pas …., continuais-je en fermant les yeux un instant complètement épuisé, si tu continues. Je n’ai plus autant de résistance qu’à l’époque In Su. Mon corps est fatigué par ton sadisme et ceux de tes imbéciles de congénère. »

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