Profitant d’un peu de répit dans les expériences, Golden avait décidé de prendre un peu de temps dans les couloirs. Il savait qu’il y avait eu une explosion il y a peu mais il n’avait pas réussi à avoir plus de détail. Bien sûr, il avait réussi à avoir des nouvelles des cobayes qu’ils appréciaient sans avoir pu leur rendre visite. Il hésitait à aller à l’infirmerie pour essayer de voir Rain mais il se demandait si c’était une bonne idée vis-à-vis des répercussions qu’ils pourraient avoir. Ils étaient assez sadiques pour les punir d’être ami et de vouloir prendre des nouvelles de l’autre. Finalement, Golden soupira, il ne voulait pas que l’autre cobaye ait des problèmes par sa faute et décida donc d’aller dans un autre endroit afin d’avoir un peu la paix. Il se faufila habilement dans les couloirs pour arriver dans une petite salle qu’il pensait être vide. C’était sans compter sur la présence d’un autre de ses compagnons d’infortune qui était déjà présent dans la pièce lorsqu’il y entra. Il s’arrêta quelques instants avant de fermer la porte et de détailler l’autre jeune homme auquel il fit finalement face… « Rain !!! » Il s’écria en le reconnaissait assez rapidement. Il ne perdit pas trop de temps pour aller vers lui posant ses mains sur ses joues, bien content de le croiser ici, s’étant vraiment inquiété pour lui. Finalement, heureusement qu’il n’était pas allé jusque l’infirmerie puisque s’il avait demandé à voir son aîné qui n’était plus dans son lit, celui-ci aurait pu avoir des ennuis. Son intuition avait bien fait de le mener ici. « Comment tu te sens ? Je suis vraiment content de te voir… Et, oh, bon appétit aussi. »Trop content de revoir son ami, il n’avait pas remarqué tout de suite qu’il mangeait. Il lui sourit, passant une main dans les cheveux de son aîné pour les caresser doucement, laissant son autre main tomber sur son épaule.
"Il est plus facile d'être amant que mari, par la raison qu'il est plus difficile d'avoir de l'esprit tous les jours que de dire de jolies choses de temps en temps."
Golden ϟ Rain .
Une semaine ? Deux jours ? Un mois ? Difficile de dire depuis combien de temps je suis allongé à plat ventre sur ce lit d’hôpital. Le manque de visite et d’activité m’empêchant d’avoir le moindre repère temporelle. Un énième soupire sort de mes lèvres, alors que je tente de combatte la faim tenayant mes entrailles. Une chose est sure, ici, même à l’agonie, ce n’est pas la folie niveau repas. La seule et unique chose qui me pousse à dire que beaucoup de jours ce sont écoulé dans cette horrible pièce sentant le désinfectant est que la douleur du à mes nombreuses brulent à fini par doucement s’estomper. Ce qui par ailleurs, est en ce moment même, là cause de ma famine. A l’instant même où j’ai commencé à me sentir mieux, mon estomac n’a pas cessé de hurler son mécontentement à tout vas. Pendant de longue heures, j’ai bien essayer de faire abstraction de cette sensation. Pendant un long moment, je n’ai cessé de pensé à mon scientifique et au fait qu’il viendra peut-être me rendre visite avec du chocolat. Doux espoir pourtant vient car c’est seule que je suis resté dans cette pièce.
Mort de faim, j’ai donc fini par rassembler mes forces pour sortir de ce lit. M’appuyant sur mes jambes, il m’en fallu cependant de peux pour que je m’écroule au sol. Peut-être aurait-il fallu, dans tous les soins que l’on m’a apporté, songer à me faire bouger pour éviter l’atrophiassions de mes muscles. Nouveau soupire alors que je m’aide finalement du mur pour sortir de cette enfer. Ma direction ? Inconnu. Mon seul objectif est de rester discret et de trouver rapidement à manger. Avec un peu de chance, je ferrais suffisamment vite pour que personne et surtout pas mon scientifique, remarque mon absence.
Le temps que j’ai passé à erré avant de tomber sur des cookies à l’entrée du salle de personne ? Impossible à dire. Cependant, pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas réfléchit plus d’une demi-seconde à voler cette nourriture. Et maintenant ? Et bien, j’aurais du retourner à l’infirmerie si seulement mon corps épuisé n’avait pas commencé à montrer des signes de fatigues. Par chance, non loin de moi se trouvait justement l’une de nos cachettes secrets. Là-bas, je pourrais récupérer mes forces, tout en savourant cette délicieuse douceur.
Maintenant, me voila assis par terre, soupirant de bien-être à la sensation du sucre se répandant dans ma bouche. Le délice est telle, que je ne suis pas le moins du monde attentif à ce qui se déroule au tours de moi. Grave erreur, car j’aurais pu aisément me faire surprendre par un scientifique. Je ne me rend même pas compte de la porte qui vient subitement se fermer. Ce n’est qu’en entendant soudainement mon nom, qu’un énorme sursaut envahie mon corps, contractant la moindre parcelle de mes muscles sous la peur, m’arrachant au passage une grimace de douleur.
Tel un hérisson, j’aurais pu me rouler en boule en guise de protection, si mon cerveau ne m’avait finalement pas faite comprendre qu’il ne s’agissait en réalité que de mon ami Golden. Écarquillant les yeux de surprise, les mains du jeune homme venant se poser sur mon visage ont le don de me décrisper immédiatement. On aurait même pu m’entendre ronronné au passage de sa main dans mes cheveux si j’avais été un animal. A la place cependant, je ferme les yeux instinctivement, savourant ce doux contacte qui m’avait tant manquer, avant de poser un regard tendre sur le visage de mon vis-à-vis, tout en retirant le cookie qui était resté dans ma bouche.
-« Golden tu m’as tellement manqué. Doucement ma main vient se soulever pour venir caresser sa joue, comme pour m’assurer qu’il n’est pas une illusion. Je suis tellement contente de voir que tu n’as rien. Ma main posé sur sa joue, glisse alors doucement le long de sa mâchoire et le long de son coup. La solitude m’ayant presque fais oublier la moindre courbe de son visage et de son corps. Je vais bien. Mieux maintenant que je te vois. Je commençais à complètement perdre la tête là-bas. »
Si Golden détestait les scientifiques, ce n’était pas la même chose pour les cobayes qu’il appréciait particulièrement. Il se liait facilement avec eux même s’il restait parfois sur une certaine réserve avec quelques-uns d’entre eux, ceux qui pouvaient se montrer dangereux par exemple. Rain faisait partie de ceux qu’il appréciait, pour lesquels il s’inquiétait et il était rassuré de savoir qu’il n’était pas seul dans cet enfer. Le jeune cobaye se disait qu’un jour il partirait, soit il réussirait à s’enfuir, soit son cœur viendrait à lâcher. Il préférait ne pas y pensait alors qu’il se dirigeait vers l’infirmerie pour y voir son ami avant de rebrousser chemin finalement pour aller se cacher un peu dans une salle qu’il pensait vide mais il y trouva un autre de ses compagnons d’infortunes qui n’était personne d’autre que Rain. Il était vraiment content de le voir ici, rassuré aussi parce que ça voulait dire qu’il allait mieux désormais. Certes, il n’était peut-être pas totalement guéri mais au moins il n’était pas à l’agonie dans son lit, ce qui était une très bonne nouvelle. Il cria son prénom, vraiment ravi de le voir avant de s’élancer vers lui, posant ses mains sur ses joues comme pour s’assurer que c’était lui. C’était un soulagement de le voir ici, passant finalement l’une de ses mains dans ses cheveux pour les caresser. Il lui offrit un grand sourire, dévoilant sa belle dentition. Il l’observa un temps avant de finalement s’approcher de lui pour lui faire un bisou sur la joue ainsi qu’un câlin. « Tu m’as manqué aussi Rain, j’osais pas venir te voir de peur que ça te créée des ennuis mais j’étais tellement inquiet. » Dit-il en continuant ses caresses dans ses cheveux. « Mon aile n’a pas été touchée, on a eu la chance d’être épargné. » Il devait avouer que Astaroth avait la chance d’avoir été épargné… Il secoua la tête pour sortir son aîné de ses pensées et ne pas se retrouver plongé dans ses questions. « Je ne compte pas te lâcher de suite, tu vas devoir me supporter un petit moment tu sais ? Je vais te kidnapper quelques heures ! » Affirma-t-il sérieusement, se plaçant de façon plus confortable pour pouvoir observer Rain sans pour autant s’éloigner trop de lui. Il aimait profiter de chaque instant qu’il pouvait passer avec ceux qu’il considérait comme ses amis dans son laboratoire. « Tu as été touché où ? Tes amis ont réussi à s’en sortir également ? » Lui demanda-t-il, soucieux de son bien-être, ne voulant pas lui faire de mal en touchant une blessure mais aussi inquiet pour les autres cobayes qui connaissaient son ami. « Et ton scientifique, il t’a pas fait de mal au moins pendant que t’étais en train de guérir ? » Demanda-t-il avec bienveillance avant de déposer un baiser sur son front puis ses lèvres. Tous les deux avaient cette nature tactile et il n’était pas rare que leurs entrevues se terminent par une dose de plaisir charnel. Cela ne perturbait pas leur relation amicale, ça leur apportait même un peu de réconfort dans cet horrible endroit… puis Golden doutait qu’ils puissent trouver l’amour en étant enfermé ici et même si c’était le cas, la notion de tromperie était inconnue dans ce lieu, de même que les bonnes mœurs. Peut-être que ça se ferait naturellement… En attendant, il comptait profiter, surtout que son corps était calme et son désir enfoui quelque part, c’était reposant.
"Il est plus facile d'être amant que mari, par la raison qu'il est plus difficile d'avoir de l'esprit tous les jours que de dire de jolies choses de temps en temps."
Golden ϟ Rain .
Depuis que je me suis réveillé dans cette infirmerie, je me sens étrange, bizarre. Persuadé que j’avais dû me cogner la tête dans l’explosion, les jours passant m’avait finalement fait comprendre que c’était bien au-delà de ça. Finalement, afin de ma rassurer, j’ai mis ça sur le compte de la solitude. Le fait de ne voir uniquement que mon scientifique à répétition avait certainement troublé mes sens en plus d’avoir frôlé la mort. Je devais me reconnecter à la réalité. Sortir de cette pièce aseptiser et voir du monde. Faire n’importe quoi qui me permettrais de redevenir celui que j’étais et de surtout, arrêter d’avoir ce genre de pensée étrange quand In Su n’est pas bien loin de moi.
Après avoir repris des forces, je me suis donc mis en tête de me balader dans les couloirs, mais c’était finalement sans compter sur l’arrivée de Golden. Ce n’est pas le cobaye avec qui je passe habituellement le plus de temps, mais c’est sans doute l’une des meilleures personnes pour me faire me sentir un peu plus moi-même. Sa simple présence suffit d’ailleurs à détendre l’entièreté de mes muscles. Mon cœur bat d’ailleurs légèrement plus rapidement suite à son bisou et son câlin, mais rien de bien surprennent quand on connaît la nature de notre lien.
-« Tu pourrais me kidnapper des jours entier, que je ne dirais rien. »
Bien sûr, cela ne plairait pas à mon scientifique, mais en cet instant, j’ai vraiment besoin de me le sortir de la tête. Finalement, c’est même peut-être un signe que Golden soit tombé sur moi par pur hasard.
-« Pour mes amis ….. je ne sais pas …. J’ai essayé de demander, mais je n’ai pas vraiment eu de réponses. Je sais qu’il y a eu des morts, mais visiblement pas dans mon entourage. »
S’il y a bien un sujet auquel je n’aime pas penser, plus qu'In Su, c’est bien cela. Pendant des jours entiers, je n’ai cessé de me faire un sang d’encre. Pendant des heures et des heures mes larmes avaient roulées sur mes joues à la perspective que mes amis aient pu périr dans cet accident. Cette explosion a certes laissé des marques sur mon corps, mais les dégâts s’étendent aussi très largement dans mon esprit impacté par cet événement. Les cauchemars sont d’ailleurs récurant depuis cette nuit funeste . « Pour ce qui est de mon scientifique ….. Je laisse pendant un instant ma phrase en suspens. Dois-je parler à Golden de ce qui est arrivé ? Sans m’en rendre compte, je viens placer ma main au niveau de mon cœur en pensant à In Su. Disons qu’il a été …. Très compréhensif et …. Très prévenant en ce qui concerne mon état. »
Je ne devrais pas me faire d’illusion, je le sais très bien. Cette soudainement gentillesse n’est qu’illusion. Manipulation. Si tôt que je serais de nouveau sur pied, il ne se privera certainement pas pour recommencer ses tortures, mais au final, c’est peut-être ce qu’il me faut pour redescendre sur terre.
« Et pour ce qui concerne mes blessures …. Une moue se dessine soudain sur mon visage alors que je me tourne afin de présenter mon dos à Golden. Si je détestais déjà mon corps avant l’explosion, les brûlures que j’arbore à présent, n’ont fait qu’empire les choses. Doucement, je tire sur mon haut afin de révéler l’ampleur des dégâts à mon ami. Je suis beaucoup moins sexy maintenant hein …. » Dis-je faussement, ironiquement.
Laissant retomber mon haut, je me tourne à nouveau pour faire face à golden alors que je glisse mes fesses sur le sol pour me rapprocher d’avantage de lui, afin de lui déposer un rapide baiser dans son cou tandis que l’une de mes mains viennent machinalement jouer avec ses doigts.
-« Tu as de la chance que je t’aime bien, si non, je t’aurais donné un fessé pour ne pas être venu me voir plutôt. »
Tomber sur Rain dans une salle était une aubaine. Golden avait peur de causer du tord en allant le voir à l’infirmerie et, voulant un peu de solitude, il s’était alors réfugié dans cette pièce secrète sans se douter une seule seconde qu’il le trouverait là, à manger des cookies. Il avait envie de le prendre dans ses bras, de le bercer et de ne surtout pas le lâcher. Leur relation n’était pas un havre de pureté, ils succombaient bien souvent au corps de l’autre et appréciaient ces moments passés ensemble… Mais il n’y avait pas qu’une relation charnelle entre eux. Le jeune cobaye avait parfois l’impression que son aîné et lui avaient le même caractère. L’aîné était peut-être détruit par son scientifique mais il n’en restait pas moins tactile comme lui, ils prenaient alors souvent l’autre pour une peluche géante, oubliant ainsi, pendant quelques instants, l’enfer qu’était cet endroit. Le jeune cobaye ne perdit pas de temps pour établir un contact entre son corps et celui de son aîné, l’entraînant dans un câlin après lui avoir fait un bisou sur la joue. Ces gestes étaient naturels entre eux, presque automatiques. Un sourire étira les lèvres de l’ancien athlète alors que son compagnon semblait l’autoriser à le kidnapper. Super ! « Cool, une peluche géante pour moi touuuut seul ! Je te nourrirais bien et volerais encore plus de cookies pour toi. » Il lui fit un grand sourire, faisant ressortir son côté un peu lapin, avant de déposer tendrement un bisou sur le front de son ami avant de lui demander comment allaient ses amis suite à l’explosion. Il hocha la tête, compatissant, caressant tendrement ses cheveux. Ils étaient tous voués à mourir ici, que ce soit à cause d’une expérience ou de leur condition de vie… Les seuls à être épargnés étaient ceux qui entraient dans les bonnes grâces de leurs scientifiques, étaient résistants avec une chance folle ou alors ceux qui arrivaient à s’enfuir. « J’espère que tout va bien pour eux, si tu veux je peux essayer de me renseigner pour toi et te donner des nouvelles quand je pourrais. » Proposa-t-il en lui caressant tendrement les cheveux toujours, un sourire doux sur les lèvres alors que son regard n’exprimait rien d’autre que tout l’affection qu’il avait pour Rain. Il l’appréciait énormément et se retenait parfois d’en coller deux à son scientifique, sachant que les conséquences risquaient de se répercuter sur son ami, ce qu’il voulait à tout prix éviter. Seulement voilà, en voyant la douceur avec laquelle il parle de In Su, Golden vient à pencher la tête sur le côté, pensif mais aussi perplexe. Il fronça les sourcils, ne sachant pas comment interpréter le comportement de cet être infâme. « C’est bizarre que son comportement soit aussi doux… Soit il a eu peur de te perdre soit il fait ça pour mieux taper ensuite… Sache que mes bras te seront ouverts en tout cas. » Dit-il en sachant très bien que même s’il prévoyait de s’échapper, rien n’était joué d’avance et c’était pas pour maintenant. Le cadet reposa alors son regard sur son aîné qui lui montrait son dos avant de soulever son haut. Sa réaction fut d’ouvrir la bouche devant les dégâts avant de secouer négativement la tête, pouffant légèrement. « Tu parles t’es encore plus sexy comme ça Rain, ça rajoute un petit truc. » Assura-t-il avant d’écarter les jambes pour permettre à son ami de venir dans ses bras, soupirant d’aise en le sentant contre lui. Il sourit en sentant son baiser dans son cou alors qu’il laissait ses doigts jouer avec ceux de Rain. Il gloussa alors en entendant sa menace de le fesser. « Tu sais que ça m’aurait pas déplu une fessée ? J’aime bien tes punitions Rain. » Il déposa un baiser sous son oreille avant d’attraper sa lèvre inférieure entre ses dents, tirant dessus avant de la relâcher alors que sa main libre caressait tendrement son dos sous son haut, faisant attention à ses blessures. « Tu as pensé à moi à l’infirmerie ? À moi mais aussi aux moments qu’on a passé ensemble ? » Souffla-t-il à quelques millimètres de ses lèvres, laissant leurs respirations se mélanger tandis que ses yeux s’ancraient dans les siens.
"Il est plus facile d'être amant que mari, par la raison qu'il est plus difficile d'avoir de l'esprit tous les jours que de dire de jolies choses de temps en temps."
Golden ϟ Rain .
La vie serrait tellement plus agréable si je pouvais être kidnappé par Golden. Je nous imagine dans un endroit en dehors de cet enfer. Un endroit paisible, sans personne à l’horizon. Un endroit dont je ne me souviens pas, un endroit que j’ai du mal à imaginer ne connaissant que les murs blancs de cet endroit, mais un endroit sans aucun doute qui apaise le cœur. Golden ne fait pas battre mon cœur. Cela ne ressemble en rien à ce sentiment étrange que j’ai pu éprouver pour In Su, mais cela ne m’empêche pas de m’imaginer aisément en sa compagnie durant le restant de ma vie. En sa compagnie, même ici, je ne pense à rien d’autre. Avec lui, je me sens bien, serein et en paix. Comment pourrais-je donc refuser, l’espace d’un instant, sa proposition de me garder rien que pour lui en guise de peluche géante.
Malheureusement, cette proposition n’est qu’une douce illusion. Je sais que, quoi qu’il arrive, je ne partirais sans doute jamais d’ici. Je n’aime pas y songer, mais c’est même certains que ma vie se terminera sans que je n’aie revu la lumière du soleil et les personnes à qui j’ai été arraché de force. Car oui, même si je ne m’en souviens pas, j’aime à me dire qu’il y a des personnes cher à mon cœur qui m’attende encore là-haut. J’avais une famille dans mon autre vie, j’en suis certain, tout comme ici, j’ai aussi une famille. Les cobayes qui forment mon entourage sont comme des frères ou des sœurs pour moi. Nous ne partageons pas le même sang, mais cela nulle importance dans un endroit comme celui-ci. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que je m’inquiète autant pour eux. Que je serais prêt à mettre ma vie en jeu si cela signifiait les protéger d’une menace imminente. Nombre de fois, j’ai d’ailleurs voulu sauter de mon lit à l’infirmerie pour m’assurer qu’ils allaient tous bien après l’explosion. En vins malheureusement.
-« Si je n’arrive pas à sortir rapidement de cette horrible pièce aseptisée, viens me donner des nouvelles. Ne pas savoir pour eux me rend dingue et me ronge à petit feu. »
Honnêtement, je ne suis pas bien sûr que Golden vienne me voir si je reste encore à l’infirmerie, mais le simple fait qu’il va essayer de se renseigner enlève un lourd poids dans ma poitrine. Il faut dire que le personnel ou bien même mon scientifique n’est pas très coopératif à ce sujet. Je sais que ce sont les règles, mais je ne comprends pas pourquoi ils s’acharnent à nous maintenir dans un enfer perpétuel, même après un accident comme celui que l’on vient de vivre. Sérieusement, qu’est-ce que cela apporte de nous laisser dans l’ignorance et l’angoisse ? Cela dit, je dis ça, mais ces derniers jours, c’est le personnel soignant qui a été le plus horrible dans cette histoire. C’est dur à croire, mais In Su était presque un ange à côté. J’ai d’ailleurs bien vu la perplexitude dans le regard de mon ami à l’évocation de ce sujet.
-« Très bizarre….. je ne te cache pas que cela m’a beaucoup perturbé. C’est d’ailleurs peu de le dire. Je me demande même si je ne préfère pas quand il méchant avec moi. »
Dur à croire, je sais, mais au moins, je n’avais pas autant de questions qui tourne en boucle dans ma tête. Depuis l’explosion, j’ai l’impression de ne plus le connaître. Prenez par exemple ma blessure, j’étais certains qu’il serait furieux de voir cette marque posée à vie sur mon corps et au lieu de cela, il la prit avec la plus grande des délicatesses. Incompréhensible. Surtout quand on voit l’ampleur des dégâts. D’ailleurs, Golden peut bien dire ce qu’il veut, mais j’ai bien du mal à croire que cela apporte une quelconque plus valu au charme que je n’ai déjà pas de base.
-« Je ne vois pas bien ce que cela peut apporter de plus hormis du dégoût …. Mais si tu le dis… »
Au final, le plus important dans toute cette histoire est que cela n’a rien changé entre moi et Golden. Malgré cette horrible marque, il est toujours fidèle à lui-même. À aucun moment, je ressens qu’il n’a plus envie d’entretenir notre amitié améliorée à cause de cette blessure. Cela me soulage. Me rend plus assurant. Me pousse à me libérer et redevenir un peu moi-même , l’espace d’un petit moment suspendu entre nous.
-« Je le sais bien, pourquoi penses-tu que j’ai fait référence à la fessée ? »
Sourire en coin, un peu nargueur alors que ses lèvres venant se poser sur mon oreille m’arrache un soupir de plaisir. Il n’y a pas à dire Golden sait s’y prendre pour me relaxer et détendre le moindre de mes muscles. Mes mains viennent finalement se nouer derrière sa nuque , alors que ses dents, tirant sur ma lèvre, m’arrachent un sourire joueur. Irrécupérables, nous sommes irrécupérables.
-« Bien sûr qu’est-ce que tu crois. La nuit, quand je ne suis pas hanté par des cauchemars, c’est parce que je pense à nos moments ensemble. Cela dit …. Je laisse ma phrase volontairement en suspens pour venir lui embrasser le long de sa mâchoire en remontant jusqu’à son oreille pour venir y murmurer la suite. Mes souvenirs commencent à devenir floue avec le temps. Il faudrait que tu me rafraîchisse un peu la mémoire si tu veux que je continue à penser correctement à toi. »
Ce laboratoire… Qu’est-ce que Golden le haïssait, lui et tout ce qu’il représentait. Pour les scientifiques, il n’est qu’un rat si ce n’est un moins que rien tant ces abrutis les méprisaient, il les détestait tous et ne faisait confiance à aucun de ces idiots. Les cobayes ne pouvaient rien faire pour échapper à leur sort à part mourir ou réussir à s’enfuir sans se faire repérer, ce qui n’était pas une mince affaire mais le jeune cobaye était prêt à essayer même si cela voulait dire qu’il devait laisser certaines personnes derrière lui comme Rain mais il savait qu’il n’était pas seul. Il ne pouvait pas non plus ignorer que, inconsciemment, son cœur avait décidé de partir d’ici en compagnie de Astaroth. Cependant, il n’était pas l’heure pour lui de penser à son idée d’évasion alors qu’il était tombé totalement par hasard sur Rain et ne put s’empêcher de le prendre dans ses bras pour le serrer contre lui, le voulant carrément pour peluche. Douce illusion mais ils n’avaient que ça ici : des rêves et des espoirs. C’était avec cela qu’ils tenaient, ils n’avaient pas d’autre choix parce que, sinon, ils pourraient succomber à la folie. Il sourit à son ami, ne pouvant que hocher la tête à sa demande avant de déposer un tendre baiser sur son front. « J’essayerai oui, je ne te promets rien mais je peux toujours essayer de voir ceux que j’arrive à trouver en espérant ne pas venir avec de mauvaises nouvelles… Et si je me fais pas enfermé à l’isoloir pour avoir fait des bêtises, tu sais que je ne tiens pas en place. » Il lui fit une petite moue avec un sourire désolé avant d’enfuir son nez dans le creux de son cou pour retrouver son odeur avant de sortir la tête de là pour en savoir plus sur le scientifique de son aîné. Il voulait savoir s’il était venu mais, surtout, si tout s’était bien passé. Il était assez sceptique en entendant qu’il avait été gentil presque adorable et ne put s’empêcher de rire légèrement à sa remarque comme quoi il préférait presque qu’il soit méchant avec lui et caressa ses cheveux avec tendresse. « J’aime pas savoir qu’il te fasse du mal mais si tu veux qu’il soit méchant avec toi bah je vois que la solution de jouer au rebelle, pourquoi pas même lui cracher dessus. Vu le profil de cet abruti, il sévira tout de suite mais fait attention à toi surtout, d’accord ? » Dit-il, soucieux qu’il aille bien quand même. Il avait du mal à croire que In Su puisse faire preuve de gentillesse envers Rain surtout vu comment il le traitait toujours mal. Le jeune cobaye demanda aussi à son aîné comment était sa blessure, ne pouvant être que surpris devant l’ampleur des dégâts mais ne trouva pas ça horrible… Au contraire, il trouvait que cela rajoutait à son charme, c’était même un peu sexy et ne put que lever les yeux en entendant sa protestation. « Hyung, insinues-tu que je suis un menteur ? Faut-il que je te prouve que cela ne me dégoûte pas ? » Il demanda en pouffant légèrement avant que vienne l’évocation d’une fessée pour le punir de ne pas être venu plus tôt et ne put empêcher un sourire en coin de venir étirer ses lèvres. « Tu sais, tu peux toujours me punir maintenant, ce n’est pas comme si j’étais contre… Bien au contraire. » Souffla-t-il contre son oreille avant de jouer avec celle-ci sachant que c’était un de ses endroits érogènes. Ses dents vinrent tirer sa lèvre inférieure pour jouer avec, son sourire répondant au sien. Il ne put que lâcher un soupir d’aise alors que son amant vint lui embrasser sa mâchoire vers son oreille pour y murmurer quelque chose. Qu’est-ce qu’il appréciait ce genre de moments avec son ami. « Je t’avoue moi aussi que j’ai besoin de me rafraichir la mémoire, j’ai oublié ce que ton toucher me faisait comme sensation. On va devoir se rappeler de ça ensemble. » Murmura-t-il avant de tourner la tête pour capturer ses lèvres. Ses mains se posèrent naturellement sur ses hanches nues alors que leurs langues se retrouvaient pour se redécouvrir et jouer ensemble. Doucement ses mains glissèrent sur sa peau pour venir caresser son ventre. « Tu devrais quand même me punir pour ne pas être venu te voir, Hyung… N’es-tu pas d’accord avec ça ? » Susurra-t-il contre ses lèvres avant de les mordiller pour l’embrasser une nouvelle fois alors qu’il finit par glisser les mains contre la ceinture de son pantalon, caressant cet endroit sans jamais aller plus lui pour le frustrer un maximum. Il remonta même ses mains en frôlant ses boutons de chair avant de les redescendre vers l’ouverture de son vêtement, répétant l’opération plusieurs fois.
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Profitant d’un peu de répit dans les expériences, Golden avait décidé de prendre un peu de temps dans les couloirs. Il savait qu’il y avait eu une explosion il y a peu mais il n’avait pas réussi à avoir plus de détail. Bien sûr, il avait réussi à avoir des nouvelles des cobayes qu’ils appréciaient sans avoir pu leur rendre visite. Il hésitait à aller à l’infirmerie pour essayer de voir Rain mais il se demandait si c’était une bonne idée vis-à-vis des répercussions qu’ils pourraient avoir. Ils étaient assez sadiques pour les punir d’être ami et de vouloir prendre des nouvelles de l’autre. Finalement, Golden soupira, il ne voulait pas que l’autre cobaye ait des problèmes par sa faute et décida donc d’aller dans un autre endroit afin d’avoir un peu la paix. Il se faufila habilement dans les couloirs pour arriver dans une petite salle qu’il pensait être vide. C’était sans compter sur la présence d’un autre de ses compagnons d’infortune qui était déjà présent dans la pièce lorsqu’il y entra. Il s’arrêta quelques instants avant de fermer la porte et de détailler l’autre jeune homme auquel il fit finalement face… « Rain !!! » Il s’écria en le reconnaissait assez rapidement. Il ne perdit pas trop de temps pour aller vers lui posant ses mains sur ses joues, bien content de le croiser ici, s’étant vraiment inquiété pour lui. Finalement, heureusement qu’il n’était pas allé jusque l’infirmerie puisque s’il avait demandé à voir son aîné qui n’était plus dans son lit, celui-ci aurait pu avoir des ennuis. Son intuition avait bien fait de le mener ici. « Comment tu te sens ? Je suis vraiment content de te voir… Et, oh, bon appétit aussi. »Trop content de revoir son ami, il n’avait pas remarqué tout de suite qu’il mangeait. Il lui sourit, passant une main dans les cheveux de son aîné pour les caresser doucement, laissant son autre main tomber sur son épaule.
