Encore une fois, la Santa Muerte se retrouvait solidement bridée et baillonée, comme d'habitude, quoi. Sauf que cette fois-ci, ce n'était pas pour un quelconque test ou autres expériences diverses mais plutôt parce qu'elle à tenter de nuire aux scientifiques. Pas en les attaquant directement, non. Sinon ça ferait longtemps qu'ils mangeraient les pissenlits par la racine, mais plutôt en dégradant les prodigieux et coûteux matériaux de leur tortures. En effet, depuis quelques temps, il semblerait que quelqu'un tente de s'introduire dans les différents laboratoires des ailes divergentes pour causer quelques dommages. Et ce quelqu'un, vous l'avez sûrement deviné, c'est bel et bien la Santa Muerte. Oh, son plan était simple. Vu qu'elle ne pouvait pas sortir, elle allait le détruire de l'intérieur, telle une infection dans une plaie. Elle avait déjà fait du bon boulot et pouvait encore continuer ainsi si elle ne s'était pas faite prendre sur le fait.

En effet, un assistant l'avait surprise en train de tenter de crocheter la serrure du labo de l'aile Est avec un simple trombone, sans doute volé par la même occasion et d'autres objets dont elle avait chapardé par-ci, par-là. Et elle s'était rapidement retrouvée ainsi, entourée par un groupe d'infirmiers ou d'assistants, elle ne le savait pas vraiment et s'en foutait. Après tout, qu'allait-il lui arriver, si ce n'est qu'une correction ou un moment à l'isoloire. Les coups ? Elle avait l'habitude d'en prendre et d'en donner aussi, donc cela lui faisait ni chaud, ni froid. L'isoloire ? Peuh ! C'était peut-être désagréable mais au moins, on lui foutait la paix. C'était sûr qu'elle retentrais quelque chose, après tout, elle n'avait rien à perdre car c'était dans sa nature. Quoiqu'il advienne, elle n'avait pas peur. Au contraire, elle avait la tête haute, le poitrail gonflé et une lueur hautaine dans les yeux, sans oublier son air narquois. Provocatrice dans toute sa splendeur.  

Cependant, attendre comme ça lui déplaisait fortement. Peut-être simplement le temps que le patron du laboratoire arrive et voit à quoi ce dernier avait échappé. Peut-être même en attendant les ordres. Peut-être juste pour agacer la jeune femme. Mais malgré son impatience, elle continuait de montrait un air supérieur. Même si le baillon l'empêchait de s'exprimer, elle ne perdait pas de sa fougue. Au contraire, elle tentait de bouger de plus belle, se demandant pourquoi c'était si looong. À vrai dire, elle ne savait pas depuis combien de temps s'étaient écoulée entre sa tentative et sa capture mais à en juger par l'air des gorilles qui l'empêchait d'esquisser le moindre mouvement et sa patience légendaire, ça devait faire un petit moment. Jusqu'à ce qu'elle entendit des bruits de pas.

Tiens, tiens. Le scientifique serait-il FINALEMENT arrivé ? Ce n'est pas trop tôt ! J'ai failli attendre, moi.