Hyung, I missed you so much || Ft. Astaroth

@Astaroth & @Golden

Hyung, I missed you so much

Parfois, Golden se demandait si les personnes se trouvant dans ce laboratoire étaient vraiment saine d’esprit… En fait c’était une question idiote, bien sûr que non. Selon le jeune cobaye, seuls Astaroth et Rain pouvaient répondre présent dans la catégorie : j’ai toute ma tête. Il pensa d’ailleurs à ce premier, ils n’avaient pas pu se revoir depuis leur tentative d’évasion ratée mais aujourd’hui c’était un jour où le destin semblait vouloir les remettre sur la même route. Le jeune homme voulait se reposer tranquillement, il avait donc décidé d’aller dans la pièce secrète où son aîné et lui s’étaient abandonnés au désir charnel. Il ouvrit la porte pour la refermer derrière lui avant de se retourner, sursautant légèrement en captant un mouvement. Sa main se posa sur son cœur avant qu’il ne distingue les traits de Astaroth, un sourire heureux étirant naturellement ses lèvres. « Hyung, tu m’as fait peur. » Joyeusement, il s’avança vers lui pour aller le prendre dans ses bras musclés, le serrant fortement contre lui, s’enivrant de son odeur. Il s’éloigna quelque peu pour prendre son visage en coupe, l’observant attentivement. « Je t’ai cherché partout quand on a pu sortir, je ne t’ai pas trouvé et personne ne savait me dire… J’ai cru que… Enfin, je pensais que… » Il secoua la tête ce qui voulait aussi dire qu’il avait pensé à des trucs pas très joyeux. Il s’était vraiment fait du souci pour lui. « Je suis content de te voir en vie, Hyung. Tu m’as tellement manqué, ça a été après ? » Demanda-t-il, véritablement soucieux de son état, s’étant réellement inquiété pour lui.

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Mon chemin n’avait pas croisé celui de mon cadet depuis combien de temps ? Je gardais un vague souvenir de notre dernière rencontre mais mon corps avait mis plus de temps pour oublier cet épisode désastreux. Lors de notre tentative d’évasion, il avait été blessé. Une mauvaise réception, ma cheville avait été touchée. Il avait fallu des semaines de repos pour que la douleur disparaisse et que je puisse poser à nouveau mon pied au sol. Cette séparation avait été longue, douloureuse. Je ne comprenais pas pourquoi sa présence me manquait autant. Malheureusement cette rupture avait été aussi une occasion pour certains de me raconter des choses sur Golden qui me torturaient. Je ne savais plus quoi penser du jeune homme, et de ce que nous avons vécu ensemble. Je me cachais alors dans cette pièce secrète qui avait été l’endroit où nous avions partagé beaucoup. Je ne suis pas une personne aimant les choses intimes ou laissant les autres s’approcher facilement donc cette trahison passait mal. J’étais plongé dans mes pensées quand le plus jeune fit son apparition dans la pièce. L’ambiance morose, voire triste que j’installais disparue alors qu’il remarquait ma présence et qu’un sourire magnifique apparaissait sur son visage. Mon palpitant se serre au point de disparaitre. Pourquoi il regardait les autres ? Ne pouvais-je pas lui suffire ? Quand il me serre contre lui, je dois monopoliser toutes mes forces pour ne pas en faire autant. J’avais tellement attendu le moment de le revoir ! Son inquiétude me touche mais en même temps je sais que Golden est un bon comédien alors je dois rester sur mes gardes. Je baisse les yeux pour ne pas prendre ma détermination. Je connais maintenant son secret. Pourquoi il dit toutes ces choses auxquelles je voulais croire ? Pourquoi je me sentais au bord de succomber à ses attentions ? Je voudrais l’embrasser, me lover entre ses bras, humer son odeur qui m’avait tant manqué mais je dois rester ferme. « Tes belles paroles auront aucun impact sur moi. Je sais bien que mon absence était une aubaine pour toi, enfin débarrasser de ton poids mort. » Ma voix trahit toute la tristesse ressentie. « Ils m’ont bien fait des rapports détaillés de tes agissements pendant que j’étais coincé dans une cellule pour ma convalescence. » Je me tourne, espérant afficher une expression déterminée. « Tu te joues de moi depuis le début, hein, Golden ? Tu te sers du petit vieux du complexe pour arriver à tes fins ? »

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Golden était vraiment rassuré de trouver Astaroth dans cette pièce, se disant aussi que c’était le destin en soit puisqu’ils se retrouvaient là où les barrières étaient tombées entre eux. Le jeune cobaye avait eu peu que son aîné ait été retenu quelque part ou, pire, tué. Il n’avait que pu aller le prendre dans ses bras en le voyant dans la même pièce que lui, ne se doutant pas un seul instant tous les tourments qui avaient pris le cœur de son aîné pendant leur éloignement. Il avait resserré son étreinte, légèrement surpris que son hyung ne lui rende pas mais surtout, il fut choqué par la colère présente dans sa voix et la violence de ses mots. Presque sonné, il se recula en entrouvrant les lèvres, son visage reflétait son incompréhension avant qu’un rire presque désabusé ne sorte de ses lèvres. « Ils ? Qui ça "ils" ? Ceux qui s’occupent soi-disant de nous mais qui nous retournent le cerveau ? Ils passent leur vie à vouloir nous affaiblir pour qu’on soit plus faible. T’es plus intelligent que ça Hyung, ne les laisse pas gagner… » Sa voix exprimait sa colère au début mais, à la fin, elle exprimait plus le désespoir parce que ce qu’il avait entendu lui avait fait très mal au cœur. Il ne comprenait pas pourquoi il lui disait tout ça… « Puis, si je pensais vraiment ça, que tu es un poids mort, tu crois vraiment que je serais encore là, dans ce laboratoire ? » Demanda-t-il en fronçant les sourcils avant d’aller prendre place sur l’un des meubles présent dans la pièce. « Hyung, on a essayé de s’enfuir tous les deux, ils n’allaient pas commencer à te vanter mes innombrables qualités voyons mais ne tombe pas dans leur piège. Je t’ai jamais rien caché de mes agissements, tu le sais bien en plus. Les seuls dont je me moque ici les personnes qui s’amusent à nous faire du mal. » Il balançait ses jambes dans le vide, faisant attention à ne pas les cogner contre un meuble, ne voulant pas faire un bruit qui pourrait attirer l’attention. « Puis est-ce qu’ils ont déjà pris la peine de faire un rapport détaillé dans l’intérêt d’un cobaye ? Non mais franchement, c’est trop gros pour que ce soit vrai cette histoire. Ils s’en fichent qu’on aille bien ou non. » Vaincu, il secoua la tête avant de la baisser en soupirant. Il espérait pouvoir faire ouvrir les yeux à Astaroth et, surtout, qu’il n’était pas trop tard pour le faire…

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Je ressentais une profonde tristesse parce que les paroles perfides des scientifiques avaient fait leur chemin dans mes pensées pendant mon isolement. Ils avaient lancé ce serpent sournois qui sifflait à mes oreilles que mon coup de cœur se moquait de moi. Nous avions beau passé du temps ensemble, nous ne nous connaissons pas finalement. Mon palpitant avait une certaine faiblesse pour le jeune homme mais il allait devoir se barricader derrière une forteresse aux murs épais parce que nous ne pouvions pas nous faire avoir ainsi tous les deux. Golden est un poison dont je n’avais pas besoin. Je ne sautais donc pas au plafond tandis que nos chemins se croisaient depuis la tentative d’évasion loupée. Une part de moi fondait de revoir sa bouille de lapinou. Cependant il est plus important que je garde les idées claires. Il doit bien comprendre que les choses seront désormais différentes maintenant que je suis au courant de ses manigances. Sa réponse ne me rassure pas du tout parce que Golden ne contredit rien du tout, il annonce juste quelque chose que nous savons tous. « Crois-moi… je ne suis pas aussi intelligent que tu le penses puisque leurs paroles ont empoisonné mes pensées et mon cœur. C’est pourtant connu qu’Astaroth est un cobaye abruti qui ne se rebelle jamais. » Je suis amer parce que jamais plus on ne prendra la main dans le sac. Lapinou semble pourtant blessé par mon attitude… ou était-ce la situation qui lui faisait du mal ? « Tu souhaites juste avoir bonne conscience… mais je sais très bien que mon existence se résume à ce complexe, et que je mourais ici. Ne t’inquiète pas, tu peux partir sans avoir de remords. » Cela me fait mal de tenir un tel discours envers lui. Je crois effectivement que ma vie s’éteindra entre ses murs, il y a aucune lueur d’espoir pour moi. Il y a des années mes paroles auraient été différentes mais le temps a passé. Je me suis résolu au pire. Personne ne semble comprendre ça. « Il y a pas seulement ça ! Ils m’ont absolument tout dit de tes agissements… même ceux qui te concernent… et le faites que tu couches avec tout le monde. » Les larmes me montèrent aux yeux, et je me maudis pour montrer que cela me touchait. Je serrai les dents ainsi que les poings afin de garder le contrôle de ma personne. « Tu t’es servi aussi de moi sur ce plan ? Je suis juste un parmi la multitude de tes amants ? » Merde ! Je ne devais pas poursuivre sur ce sujet parce que cela me faisait plus mal que le faites d’apprendre qu’il se servait de moi pour son évasion. « T’es jamais venu me voir alors que t’es libre de tes mouvements… » Je sens des larmes coulées le long de mes joues pendant que je gardais les poings serrés.

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Plus que tout ce qu’il connaissait dans ce bas monde, Golden détestait les gens travaillant dans ce laboratoire. Ils les traitaient comme des animaux en plus de, bien trop souvent, leur retourner le cerveau. Certains perdaient leurs dernières envies de se battre mais ce n’était pas le cas du jeune cobaye qui était bien décidé à s’enfuir en compagnie de Astaroth… Astaroth. Il l’avait cherché partout lorsqu’il avait pu se balader librement dans cet endroit maudit mais sans jamais le trouver… Le pensant même mort. Il était heureux de retrouver son Hyung, vraiment, mais ce fut presque déchirant de le voir s’éloigner ainsi pour l’accuser de chose qu’il ne contrôlait même pas parfois mais ces abrutis avaient retourné le cerveau du plus âgé. Il ne voulait pas se battre contre ces idiots dans le personnel mais il se sentait blessé par ce que son ami disait. Il secoua la tête en l’entendant dire qu’il n’était pas intelligent, serrant ses poings. « Hyung ! Je t’interdis de dire que t’es abruti, ce sont ceux eux, dehors, les abrutis, les idiots. Moi je sais ce que tu vaux Hyung, je sais que t’es pas aussi idiot que ce que tu crois. Tu sais beaucoup plus de choses que moi. » Oui, Golden était blessé par l’attitude de Astaroth. Il avait un profond respect pour lui mais, aussi et surtout, il l’appréciait bien plus que de raison… C’était bien l’un des seuls qui avait toujours été à son écoute et présent aussi. Il souffla à ses mots, autant pour évacuer la tristesse que l’agacement. « Vouloir avoir bonne conscience ? Moi ? Si c’était le cas, je tenterais même pas de partir en laissant des cobayes que j’apprécie derrière mais tu portes vraiment trop de crédit à ce qu’ils disent. Ils s’en fichent qu’on soit vivant ou mort, ils s’en fichent de savoir si on ressent autre chose que de la souffrance. Moi, ils m’ont presque fait comprendre que t’étais mort alors, toujours aussi sympathique tes copains ? » Cependant, s’il pouvait entendre des critiques sur son attitude bien qu’elles soient infondées, la suite le figea instantanément. Une lueur indéchiffrable était passé dans ses yeux alors que presque comme piqué, il s’était levé de son meuble avant d’attraper l’autre cobaye par le col de sa tenue, le secouant presque. « Parce que tu crois que j’y peux quelque chose si je suis excité pour rien ? Parce que tu crois que je le veux d’avoir des rapports sexuels avec ces enfoirés ? Parce que tu crois que parce que mon corps réagit par ma simple volonté ? Je suis qu’un simple jouet pour eux, ils s’en fichent de savoir si ça me convient ou non. Ouais j’ai couché avec des cobayes parce que je le voulais et toi, je le voulais encore plus fort parce que tu m’attires bien plus que quiconque ici mais c’est pas encore assez, hein Astaroth ? C’est sûr que ce sera jamais assez parce que tu sais pas ce que je vis d’être constamment avec leurs corps constamment glués au mien à m’insulter pour une chose que j’ai pas choisie. » Sans pouvoir se contrôler, il secoua le pauvre Astaroth avant de le lâcher, reculant de quelques pas, craquant complètement. Il tomba finalement au sol, levant un regard rempli de larmes qui coulaient sur ses joues. Candide gamin brisé. « Mais vas-y, continue de croire leurs belles paroles remplies de mensonge alors que des cobayes agonisent tous les jours entre leurs mains… » Il se rapprocha de son aîné, se mettant à genou devant lui, prenant ses mains pour les poser sur son cou. « Mais dans cas, tue-moi Hyung parce que, dans ce cas, je préfère mourir plutôt que de continuer à vivre ça sans toi. »

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Entendez-vous les serpents qui sifflent sur vos têtes ? Je me sens mal parce que les paroles du personnel empoisonnent ma vision de Golden. Le jeune homme a toujours su rendre mes moments passés en sa compagnie beaucoup plus joyeux que mes journées mornes. Sa présence avait aussi créé des émotions nouvelles en moi. Mon palpitant battait beaucoup plus fort quand nous étions ensemble ou quand mes pensées s’envolaient vers lui. Je ne savais pas ce que cela signifiait exactement mais cette nouveauté me plaisait… enfin maintenant il y a que la souffrance et la colère en moi. Je ne suis pas autant fâché après lui que ça. Je m’en veux surtout beaucoup de ne pas avoir compris son petit manège. Il avait fallu cet isolement et les rapports quotidiens des scientifiques pour ouvrir les yeux sur mon cadet. Cela me faisait vraiment mal de me rendre compte de ma stupidité. Je haussais les épaules tandis qu’il essayait de me convaincre du contraire. « Cela ne veut pas dire que je sois plus intelligent. » On se retrouvait pris dans une tempête dont nous ne connaissions pas les codes. Qu’est-ce qui se passait entre nous ? Je ne savais pas quoi penser de tout ça. Mon corps envoyait des signaux différents. Il me donnait la sensation de ne pas savoir sur quel pied dansé. Que devait-il comprendre des paroles de Golden ? Je me sentais tel un petit garçon à qui on faisait la morale pour son comportement. Je me tordais les doigts dans tous les sens, baissant les yeux parce que je me sentais honteux. Bordel ! Mes pensées se mélangent pour devenir un énorme gloubiboulga. Pourquoi les choses ne peuvent-elles pas être plus simples ? « Tu as ressenti quoi en apprenant que j’étais peut-être mort ? » Ce détail me saute à la gorge car il me parait essentiel pour la suite de cette aventure. Je ne peux pas poursuivre en sa compagnie si je ne connais pas la réponse à certaines de mes questions. Le reste de la conversation sonne comme un procès. Les scientifiques avaient scrupuleusement raconté chaque acte sexuel auquel Lapinou avait participé. Cela me faisait toujours l’impression de recevoir un coup de poing dans l’estomac. Il se révoltait ? Sérieusement ? Mes yeux s’arrondissent sous le coup de la surprise puis virent au noir quand la colère prend possession de moi. « Comment je pourrais savoir ? Tu ne me racontes jamais rien sur toi ! Pourquoi ce sont eux qui m’apprennent ça ? Tu ne me respectes pas assez pour m’en parler toi-même ? Tu imagines quoi ? Je ne suis pas un monstre qui serait incapable de comprendre ce que tu vis ? » Moi aussi je peux me rebeller ! Je ne hausse pas la voix car nous ne devons pas nous faire prendre mais il doit bien se rendre compte que l’intention y est. Je suis en colère car il ne m’estime pas capable d’entendre ça de sa bouche. « Comment tu peux aimer coucher avec eux ? » J’aimerai bien comprendre ce qui se passe en lui. Il couche ainsi tout le temps ? Jamais il ne fait passer une personne en premier ? Je ne suis pas mécontent quand il me lâche car me faire shaker est pas une expérience agréable. Je passe mon tour pour les prochaines fois. Son attitude me laisse perplexe car je ne comprends pas bien ce qui se passe exactement. Je m’accroupis en face de lui, mes pouces caressant son cou au lieu de le serrer. « Explique-moi les choses… Je veux comprendre pourquoi tu ressens le besoin de coucher avec eux. » Des larmes coulent le long de ma joue. « Je ne te suffis pas ? » Je perçois que la réponse est bien plus complexe. « Embrasse-moi Golden. » C’est un besoin vital de ressentir ses lippes contre les miennes. Je glisse mes doigts dans ses cheveux. « Ils ont profité de notre éloignement pour attaquer l’élément le plus faible. Golden… je crois depuis des années que ma vie va prendre fin entre ses murs. Je ne peux pas imaginer ressentir un peu de joie dans cet univers froid, angoissant pourtant quand je suis avec toi les choses sont différentes. Tu m’as manqué chaque seconde de cet isolement. J’avais besoin de t’entendre, te voir… Tu as éveillé des sensations en moi que je ne connaissais pas… et j’aime ce que je ressens avec toi. »

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Savoir que Astaroth était en vie était un réel soulagement pour Golden qui n’avait que pu aller vers lui pour le prendre dans ses bras. Cependant, il avait senti ce mouvement de rejet qui avait réussi à le blesser. Le jeune cobaye avait eu tellement peur du sort de son aîné qu’il avait même fini par croire qu’il était mort… Ce qui n’était pas impossible puisqu’ici la vie ne tenait qu’à un fil. Il avait été anéanti en pensant qu’il ne verrait plus son Hyung mais finalement c’était bien plus blessant qu’il le rejette ainsi. Il espérait que, quelque part, il restait une partie lucide de lui qui n’aurait pas pris à cœur ce que les scientifiques lui avaient mis dans le crâne. L’ancien sportif essayait de le convaincre mais cela ne semblait pas gagner d’avance… Il détestait tellement les scientifiques. « Et pourtant tu l’es Hyung, ne les laisse pas te faire croire que tu es bête alors que c’est faux… » Il commença alors à monter sur ses grands chevaux, essayant de lui remettre les idées en place pour effacer les effets de ce fichu lavage de cerveau. Il détestait ce lieu mais aussi tout ce qu’il représentait et souhaitait simplement fuir le plus loin possible de ces scientifiques de malheur mais fuir avec Astaroth. Oui il avait des proches ici mais aucun n’était aussi important que son aîné. Pourquoi ? Lui-même n’avait pas la réponse mais il n’aimait pas réfléchir à tout cela. Il était impulsif, certainement capricieux aussi et têtu mais il restait loyal envers la cause qu’il défendait et qui représentaient les cobayes. « J’étais anéanti Hyung… T’es la seule lueur d’espoir que j’ai dans ce laboratoire. Je ne savais pas comment continuer sans toi et je ne saurais jamais comment continuer sans toi. » Dit-il en baissant les yeux car il n’aimait pas avouer ses faiblesses alors, très vite, il se reprit, se mettant presque en colère contre son aîné. L’ancien athlète avait ce tempérament de feu assez impulsif et pouvait partir pour un rien mais là, il perdait complètement la tête. Ses lèvres tremblaient tellement il était hors de lui à cause des accusions dont il était la cible. « Tu te fous de moi en fait ? Je suis venu en pleure dans ton dortoir, tu te souviens ? Tu crois que si j’aimais ça ou si je prenais du plaisir, je voudrais me casser ? Tu crois que ça m’affecterait à ce point si j’aimais vraiment ça ? Tout le monde n’a pas cette chance d’être un cobaye qui a juste à subir de foutues expériences à longueur de temps ! » Sa voix était montée sur la fin sans qu’il ne puisse la contrôler.
Il souffla par le nez, fermant les yeux pour essayer de retrouver un peu de self-control avant de les rouvrir mais il perdait complètement pied par rapport à tout ça. Tellement qu’il avait finalement mis Astaroth au pied du mur en tombant par terre, prenant ses mains pour les mettre autour de son cou. Golden n’en pouvait plus. Il se battait dans le vent alors pourquoi continuer ? Un soupir quitta ses lèvres alors qu’il fermait les yeux pour essayer de concentrer ses idées. « C’est pas une question de suffire ou pas Hyung… » Souffla-t-il en rouvrant les yeux. « Mon corps recherche constamment ce genre de relation même si ma tête ne le veut pas… C’est maladif Hyung. Même si je veux que ça s’arrête, je peux pas parce qu’il n’y a pas de remède. » Dit-il en fermant une nouvelle fois les paupières posant son front contre l’épaule de son aîné. Golden restait un jeune homme avec une certaine sensibilité et détestait cette situation parce qu’elle blessait sa fierté. Il ne répondit pas tout de suite à la demande du plus âgé, l’écoutant simplement avant de relever la tête pour le regarder à nouveau. « Partons Hyung. Partons loin de cet enfer pour ne plus avoir cette peur que ce soit notre dernier jour dans le laboratoire. J’en peux plus. » Dit-il en posant ses mains sur les joues du plus âgé pour déposer ses lèvres sur les siennes. « Ne m’abandonne pas Hyung. » Murmura-t-il contre celles-ci avant de lui donner un baiser plus passionné, presque amoureux.

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Les paroles de mon adorable Lapinou me paraissent douces, dégoulinantes de mièvreries. Je ne pourrais pas me moquer de ses déclarations – pourtant il fut un temps où cela aurait facile pour moi de le faire. Aujourd’hui ? Golden est le centre de mon univers, la seule personne qui se préoccupe de moi dans ce complexe. Quand je suis en sa compagnie, les malheurs me paraissent loin de nous comme si le jeune homme avait le pouvoir de créer une bulle autour de nous. Cela nous protégerait du mal environnant. J’aime la sensation de son regard sur ma personne. Il me voit réellement ! Je ne suis pas juste une ombre dans son champ de vision. Est-ce que Golden ressent la même chose avec moi ? Est-ce que je le regarde comme il le fait avec moi ? Je ne sais pas comment exprimer mes sentiments pour lui. Je ne les comprends pas non plus. Je dois sûrement mal m’y prendre parce que le ton de mon compagnon monte d’un cran. Cette véhémence me prend au dépourvu… et pourtant elle est légitime. Je me sens comme attaqué par ses paroles, et il a bien raison de me punir pour ma faiblesse. Je devrais croire plus en ce lien qui nous unit. Il est la source de bonheur que nous possédons tous les deux. Je suis affolé quand Golden prend mes mains pour les placer autour de son cou dans un geste symbolique. Je voudrais crier, me débattre, pleurer mais mon sang se glace dans mes veines. Mes yeux s’allument de cette lueur effrayée que les paroles de Lapinou ont fait naitre. Je me laisse tomber, et il en profite pour poser son front contre mon épaule. Mes bras enveloppent les siennes pendant que mon cœur cesse de battre petit à petit. Je caresse ses cheveux tout en le berçant. Son baiser est doux mais il reçoit en réponse une larme solitaire qui roule sur ma joue. Sa supplication me brise le cœur. Je voudrais être capable de nous faire quitter cet endroit maudit mais je ne possède aucun don pour ça. Je suis impuissant. Son second baiser allume les feux de l’espoir dans mon cœur. Je passe mes bras autour de son cou pour nous rapprocher pendant que nous échangeons un baiser bien différent des autres. Nous cherchons quelque chose de plus profond. Je ne comprends pas encore que je voudrais lui transmettre l’amour que je ressens pour lui. Lorsque nous devons rendre notre respiration, je recule non sans avoir caressé sa joue du bout des doigts. « Plus jamais je ne croirais ceux qui veulent nous séparer. Je suis désolé de ne pas avoir été assez fort. Je me suis laissé berner par leurs paroles remplies de venin parce qu’il était plus simple de les croire. Je voulais protéger mon cœur de toi, Lapinou. » Je relève les yeux que j’avais baissé pour ne pas lire ses réactions dans son regard ou sur son visage. « Tu es mon soleil étoilé, tu as changé mon existence depuis notre rencontre. » Je me mords la lèvre inférieure de façon nerveuse. « Jamais tu ne juges mes propos, mon comportement… il est normal que tu reçoives le même traitement. » Je caressais sa joue, laissant mes doigts se perdre dans ses cheveux. « Je ne peux pas promettre de ne pas ressentir de la haine ou de la jalousie vis-à-vis de ceux qui abusent de toi, de ton corps… mais je ferai de mon mieux pour accepter ce qui t’arrive. » Je prends son visage entre mes mains. « Jamais je ne t’abandonnerai… je ne peux pas, et surtout je ne le veux pas. » Je me penche pour l’embrasser amoureusement. Mes doigts caressent la ligne de sa mâchoire. Entre deux baisers, je lui murmure. « Partons… réessayons… allons-nous en de cet endroit maudit. »