Tell me your story. || Ft. Twin ♡

Tenue ••• Un sms envoyé, un rendez-vous donné. Le prétexte ? Simplement passer du bon temps en compagnie l’un de l’autre. Un frère et une sœur se doivent après tout de passer fréquemment du temps ensemble. Surtout quand on est aussi proche que Kailani et moi. La véritable raison ? Qu’elle crache le morceau sur sa vie sentimentale. Je n’ai pas oublié ce que m’a très cher jumelle m’avait dit là le jour de son retour en Corée, la surprendre donc avec un homme en pleine rue sans en avoir été averti m’a grandement surpris. Quoi ? Comment ça, elle ne doit pas tout me dire ? Mais bien sûr que si. C’est même obligatoire. En tant que frère, je me dois d’avoir un compte-rendu détaillé afin de pouvoir donné un avis objectif si oui où non, il est bon qu’elle fréquente ce garçon. Et puis, c’était un bon prétexte pour moi d’échapper aux griffes de ce taré de scientifique qui me fait à présent du chantage. Honnêtement, discuter de chose frivole et surtout du potentille petite copain de ma sœur m’aidera grandement à me changer les idées. Passer un agréable moment avec ma sœur, c’est tout ce qu’il me faut. Kai sait de toute façon bien quel genre de frère, je suis. Je peux déjà dire sans me tromper qu’elle ne prendra absolument pas mal mes questions intrusives. La connaissant, je pense même que cela là fera plutôt rire qu’autre chose.

Me voilà finalement arrivé non loin de notre rendez-vous à la terrasser d’un café. Malgré le jour de la semaine, les rues sont plutôt animées. De la musique vole dans les airs alors que certains groupes de jeune montré leur talent en danses aux passants qui veulent bien s’arrêter. J’aurais moi-même bien profité du spectacle si une jeune femme plus que charmante ne m’attendais pas déjà. Ne perdant donc pas une seconde de plus, je marche hâtivement vers le café en question où j’y aperçois déjà la silhouette de ma jumelle. Comme très souvent avec moi, j’arrive à pas de loup dans son dos pour venir enlacer son corps de mes bras.

-« Bonjour beauté. »

Un bisou sur la joue, un grand sourire et je la libère de mon emprise pour venir m’installer en face d’elle. Peu m’importe que j’ai surpris certains clients avec mon arrivée, je ne vais pas changer mon accueil chaleureux pour eux.

-« Ça me fait plaisir de te voir. Dis-je dans un nouveau sourire, alors que je perçois des chuchotements à quelques tables plus loin. Certainement des gens qui ont dû nous reconnaître. Après tout, ne l’oublions pas, nous venons d’une famille plutôt connu dans ce pays. Comment tu vas ma chérie? Je ne t’ai pas trop fait attendre, j’espère. »

Tenue ••• Personne ne pourra jamais comprendre ce qui lie Kailani à moi et inversement. Les gens s’imaginent que l’on à la belle vie parce que l’on provient d’une riche famille, mais à mes yeux les enfants provenant de famille fortunée sont bien souvent les plus malheureux. Au bien sûr, je ne me plains pas de la vie que j’ai eu, mais c’est précisément ce que j’ai vécu qui à créer ce lien indestructible avec ma jumelle. La population de classe moyenne trouvera étonnant qu’un homme et une femme de même sang se comporte ainsi. Ils trouveront d’ailleurs certainement notre comportement déplacé voir choquant. Après tout, nous sommes riches dont on se doit de se conduire de façon raisonnable et classe. Malheureusement, c’est bien mal nous connaître de penser que l’on puisse agir comme notre rang nous l’impose normalement. Je fais déjà suffisamment d’effort en temps normal pour ne pas faire honte à notre père et surtout à notre nom de famille, je peux donc me permettre un peu plus de laxité quand je suis en compagnie de ma sœur. De toute manière, Kailani ne se comportera jamais comme les autres voudraient, autant donc que je l’accompagne dans ce que les autres pourraient appeler un comportement de dépravé.

-« Si je suis ton apollon alors toi, tu es mon Aphrodite, répondis-je dans un rire toute en prenant place face à elle. L’avantage de ne pas se voir souvent, c’est que nos retrouvailles sont toujours excitantes. Tu ne peux pas te lasser de moi au moins. Nouveau rire alors que je jette un rapide coup d’œil à la carte avant l’arrivée du serveur. Ça va plutôt bien. Je n’ai pas beaucoup de temps libre, mais je survis. »

Bien sûr, je ne mentionnerais pas à ma jumelle que l’un de mes collègues me fait du chantage concernant mon petit secret sur mon orientation sexuelle. Dans un premier temps, parce que cela l’inquiéterait et qu’en plus, cela reviendrait à parler du labo et ça, ce n’est pas possible.

-« Un verre de whisky, annonçait au serveur venu prendre notre commande avant de reporter mon attention sur ma sœur une fois qu’il s’en est allé. Alors dites-moi charmante demoiselle, qui a-t-il de nouveau dans votre entourage ? Toujours pas de beau collègue que je dois questionner pour savoir s’il est digne de te fréquenter ? »

Tenue ••• Parfois, j’aimerais que ma vie soit différente. Je voudrais être né dans une autre famille. Avoir une autre destinée, mais cela inclurait de ne pas connaître ma jumelle et ça, c’est bien la seule chose inenvisageable dans ma vie. Cependant, si j’avais vraiment le choix, j’aimerais quand même avoir un autre métier. Non pas que la médecine ne m’intéresse pas, bien que cela ne soit pas mon choix, j’ai appris à aimer étudier ce genre de chose, cependant, il est clair que cela ne m’offre pas beaucoup de temps libre. Surtout quand cela est combiné à une certaine mission en sous-sol destiné à faire souffrir d’autre être humain. Si je pouvais faire un vœu, un seul vœu, ce serait de supprimer cette partie de mon existence. Je peux faire avec le fait de devoir jouer l’hétéro et de passer le restant de ma vie avec une fille que je n’aime pas, mais les souffrances et les manipulations deviennent de plus en plus pesant dans mon existence. D’autant plus que, sans cela, cela me permettrait de voir bien plus souvent Kailani et ça, c’est bien une chose qui me manque cruellement. Ne plus pouvoir la voir autant que je veux, me rend d’ailleurs dingue à certains moments, malgré la technologie qui nous permet de toujours rester en contact.

-« Moi aussi, je voudrais bien te voir plus souvent, tu le sais bien. Tendre sourire avant de répondre à ses questions. Ne t’en fais pas, je dors et je mange suffisamment. »

Bon peut-être pas autant que mon corps voudrait, mais dans la vie, on ne peut pas toujours avoir ce que l’on veut. Je pars d’ailleurs du principe que temps que je ne tombe pas malade, c’est que mon corps reçoit suffisamment de nourriture et de sommeil que pour tenir le coup.

-« Si les hommes ont peur de toi, c’est qu’ils sont stupides, je te l’ai déjà dit. Cependant, si tu veux l’avis d’un homme fiancé, la solitude à plus que du bon parfois. »

Je pense d’ailleurs qu’à choisir et surtout, au vu de ma situation, je ne serais pas contre un bon petit célibat prolongé. Malheureusement pour moi, ce genre de chose ne semble pas près d’arriver.

-« Le petit coquinous, il n’a plus le temps pour ce genre de chose. Enfin, il a du temps, mais du temps forcé dans son emploi du temps par le scientifique avec lequel il travaille. Le temps du garçon qui à des aventures en cachette est révolu, ma douce. »

Nouveau sourire alors que le serveur apporte finalement nos boissons. Le remerciant, je m’empare rapidement de mon verre que je tends en direction de ma jumelle afin de trinquer.

-« A cette journée passée en ta compagnie. Les verres résonants ensemble, je porte ma boisson à mes lèvres avant de la reposer sur la table. Tu sais, j’y réfléchissais et je me suis dit qu’il y avait peut-être un moyen pour que l’on se voit plus souvent toi et moi. Oh, bien sûr, c’est une idée en l’air comme ça, mais tu n’aimerais pas que l’on vive ensemble ? Comme durant notre jeunesse ? »

Tenue ••• Avais-je songé à ma proposition avant cela ? Et bien pas vraiment. Oh, bien sûr, j’ai toujours rêvé de passer plus de temps avec ma sœur, mais nos vies respectives ne m’avaient jamais fait songer à cela. Alors pourquoi maintenant ? Aucune idée. C’est venu complètement spontanément. Après tout, pourquoi pas ? Pourquoi ne pourrions va vivre ensemble ? Ma demeure est bien assez grande pour nous deux. Enfin, bientôt, pour nos trois, mais ça, je n’en savais encore rien.

-« Sérieux !!!! Cette idée te plaît vraiment ? La questionnais-je plus que ravi qu’elle accepte mon idée sans même y réfléchir une fraction de seconde. Me cause des ennuis ? Pourquoi voudrais-tu que cela me pose des problèmes ? Lui demandais-je dans un petit rire, ne comprenant vraiment pas où elle souhaite en venir. Oh ça oui, compte sur moi pour veiller sur toi. Nouveau rire. En revanche, je te préviens, je ne suis pas souvent à la maison. Donc ne t’attends pas à m’avoir h24 sur le dos. »

Il faut dire qu’entre ma vie d’étudiant en interne de médecine, ma fonction d’assistant de scientifique et ma petite amie officiel, je n’ai pas beaucoup de temps pour profiter du luxe de ma maison et encore moins de me reposer.

-« Cela dit, te savoir à la maison me poussera à rentrer plus rapidement. C’est tout bénef pour moi. Hmmm …. L’idée te chauffe toujours malgré cela ? »

Je bois une gorgé de mon verre en attendant qu’elle réfléchisse plus sérieusement à ma proposition. Après tout, emménager chez moi entraînerait forcément une perte de liberté et un changement d’habitude. Quoi que pour la liberté, avec ce que je viens de lui dire, je ne pense pas que cela sera véritablement un problème.

-« Non mais parce que réfléchis bien aussi au fait, que si tu ramènes un garçon, je risque de ne pas être contant. »

Nouveau rire alors que je m’imagine la scène. Oh, je ne serais pas du genre à lui faire une scène, mais je ne serais pour autant pas ravis et encore moins si elle le conduit dans sa chambre pour … oh mon dieu quelle horreur …. Surtout ne pas penser à ça !!! Au moins, en ce qui me concerne le problème ne se posera pas.

Tenue ••• Je l’écoute, m’énumérer les éventuelles soucis que pourrait causer son emménagement et une chose est sûr, je ne peux pas m’empêcher de rire. Bien que je sois certains que ma petite amie ne dira absolument rien, parce qu’il s’agit de ma jumelle et qu’elle sait qu’elle passe en seconde plan face à elle, j’en suis bien moins sur en ce qui concerne notre paternel.

-« Oh mon dieu, père va littéralement faire une attaque en apprenant la nouvelle. »

Bien que j’estime hautement mon père, je ne peux pas m’empêcher de rire en imaginant sa tête. Il ne sera pas content c’est sûr et certain. Je suis même sûr qu’il essayera de me faire changer d’avis de peur que sa fille diabolique ne me convertisse à la subordination.

-« Il va pour sûr, manifester son mécontentement au début, mais il se calmera quand il se rendra compte que cela ne changera rien à mon comportement face au travail et à lui. Ne t’en fais donc pas pour cela. »

Contrairement à Kailani, père à de toute façon bien plus tendance à m’écouter qu’elle. Après tous, je suis le gentil petit fils à son papa. Avec le temps et en employant les mots juste, je sais que j’arriverais à le familiariser à cette idée.

-« Donc si je comprend bien, on va devoir se fixer des jours toi et moi, pour ce voir dans ma propre demeure. Enfin notre demeure. Nouveau rire qui ne fait que s’accentuer en voyant le regard plein d’amour de ma sœur se poser sur moi. Moh pauvre petite chérie qui n’est rien sans son homme. Ne t’en fais pas, l’homme fort de la maison reviendra dans tes bras chaque soir. »

Quand j’y pense de l’extérieure, on pourrait vraiment se questionner sur le sens de notre conversation. C’est bon que la population globale sache que nous sommes jumeau et pratiquement inséparable, si non, je ne donne pas cher des regards qui aurait pu se poser sur nous.

-« Oh ça va hein, ne va pas dire que tu n’aimes pas faire des folies de ton corps, ça pourrait arriver. J’éclate de rire alors qu’elle me retourne l’avertissement. Aucune personne ne met les pieds chez moi pour ça, pas même pas petite copine, ne t’inquiète donc pas. »

Il faut dire que, même en vivant seul, j’ai toujours mis un point d’honneur à ne faire rentrer personne dans mon intimité. Ma maison, je la vois un peu comme un sanctuaire. Un endroit que personne ne peut fouler et où je peux avoir la tranquillité donc j’aspire tant. C’est d’ailleurs pour ça que je ne veux pas de ma petite copine chez moi. Après une journée passée à entendre des humains hurler de douleur, il ne manquerait plus que j’ai une personne collante et en manque d’affection dans les jambes.

-«  Je suis vraiment trop content, trinquons à ton emménagement chez moi. » Dis-je enjoué en dirigeant mon verre dans sa direction.