Si jamais j’arrive à mettre la main sur celui qui a fait ça, je jure que je le tuerais de mes propres mains mais avant ça, je lui ferais regretter d’avoir vandalisé mon précieux laboratoire et surtout de s’en être pris à mes serpents.

J’ai beau y réfléchir, je n’arrive pas à comprendre comment on a pu s’introduire ici en mon absence sans que personne ne remarque rien. Il y a pourtant des caméras partout dans ce foutu complexe, non ? Et personne n’a remarqué qu’un cobaye se baladait dans les couloirs ? Pire, qu’il s’en ait pris à mes recherches ? Je suis furieux. Non je suis hors de moi et tout ce que je peux faire, c’est attendre que la sécurité arrive. J’ai demandé à parler à la responsable. Je lui ai demandé de venir. Je veux qu’elle voit l’étendue des dégâts et qu’elle se sente impliquée. Je vais aussi avoir besoin de son aide car je me retrouve avec une demi-douzaine de serpent dans la nature et certains sont particulièrement venimeux. Il va de soit que je souhaite les récupérer vivants. Certains spécimens sont rares et difficiles à se procurer en Corée. Ils sont très importants pour mes recherches et bien sûr, ils sont dangereux pour toutes les personnes présentes dans ce complexe. Voilà pourquoi nous devons les retrouver au plus vite.

En attendant que la responsable de sécurité n’arrive, je préparer le matériel dont nous auront besoin pour leur capture. Il va de soit que j’ai également préparé les antipoison adapté pour chaque type de serpent qui ont été lâché en liberté, au cas où quelqu’un se ferait mordre. Sait-on jamais s’il s’agit de quelqu’un d’important aux yeux de Monsieur Kang.

C’est en entendant que la porte s’ouvrir que je relève les yeux, tout en déclarant :
« Comme vous pouvez le constater les vandales s’en sont donnés à cœur joie. »
J’ignore si c’est l’œuvre d’une seule ou de plusieurs personnes. J’imagine que ça sera son travail de le découvrir. En tout cas, tout est sans dessous-dessus et surtout certains vivariums ont été brisé. J’ai sécurisé tous les serpents qui se promenaient dans cette pièce mais je suis certains qu’il y a des petits fugueurs qui sont déjà loin et après qui nous allons devoir courir.  

Je fronce légèrement les sourcils en réalisant qu’elle ne porte pas sa tenue de service. Est-ce qu’elle a été appelée d’urgence ou bien est-ce qu’elle prend la situation à la légère ? Croisant les bras sur mon torse, je lui réponds :
« Certains spécimens sont rares et coûtent très cher. Il faut à tout prix les récupérer sans les blesser. Il faut aussi le faire avant qu’ils ne mordent qui que ce soit puisque certains sont extrêmement dangereux. »
Je me retourne vers le meuble dans lequel je range le matériel qui nous sert à manipuler les serpents. J’ouvre un tiroir et en sors une paire de longs gants renforcés que je tends à la jeune femme.
« Enfilez ça. Ça vous protégera des morsures aux doigts, mains, poignets et avant-bras. Ils sont lourds, pas pratiques mais ça peut vous éviter le pire. »
Je lui tends ensuite une petite perche :
« Immobilisez d’abord la tête du serpent avec ça. N’y allez trop fort mais suffisamment pour qu’il ne s’échappe pas. Ensuite, attrapez-le derrière la tête. Je vous montrerais pour le premier. »
J’ai besoin d’elle alors je compte bien faire en sorte qu’elle soit capable de les attraper sans qu’elle, ni eux, ne se blessent.
« On y va ? Je vous suis. Je ne connais pas bien tous les recoins du labo. »
Je passe le plus clair de mon temps dans mon laboratoire privé. Je ne connais que les lieux que je fréquente habituellement. Bien sûr, j’emporte avec moi une cage, dans laquelle nous pourrons mettre notre premier captif.