Shine bright like a diamond || Ft. Kim Jennie of Blackpink

T’as voulu jouer, t’as perdu. T’as voulu jouer avec le feu, tu t’es brûlé les ailes. Gamine de 15 ans répondant au nom de Lim Hyun Ae, tu étais une tête brûlée, faisant les 400 coups que ce soit seule ou avec quelqu’un. C’était la veille de ton anniversaire et tu aurais mieux fait de réfléchir avant d’agir car cette bêtise était certainement bien pire que les précédentes.

Seule fille d’une fratrie, tu étais plutôt garçon manquée malgré tes cheveux longs et les tenues féminines que tu portais de temps à autre. Tu fonçais vers le danger tête baissée et combien de fois ils avaient dû venir à ton secours ? Certainement trop de fois mais jamais tes parents n’étaient au courant. Ils protégeaient cette petite fonceuse que tu étais. Cette fois-là, tu étais en compagnie de Sian qui était de deux ans ton aîné et qui avait voulu t’empêcher de jouer à ce jeu qui est la roulette russe. En rigolant, tu avais accepté de devenir cobaye pour des expériences si jamais tu perdais, ne pensant pas que c’était sérieux. Tu n’avais cependant qu’une parole. C’était la veille de tes 16 ans et tu ne soufflas pas tes bougies en compagnie de ta famille. Tu ne te souviens pas avoir râlé en perdant, tapant du pied puis attrapant le bras de ton frère avant de vouloir partir. Tu ne te souviens pas l’avoir pris dans tes bras une dernière fois ou encore lui dire que tu l’aimais, que tu étais désolée et que tu aimais le reste de ta famille. Tu ne te souviens pas de son parfum ni de celui de tes parents, ni rien du tout. Tu n’avais aucun souvenir de ta vie passé et tout le monde t’avait oublié à l’extérieur.

Lim Hyun Ae était devenue Diamond.

Cet enfermement, cette perte de mémoire, tu les vécus comme tu pouvais. Tu ne savais encore rien de ce qu’il t’attendait et quand tu le sus, la scarification fut ton navire pour tenir, pour te sentir en vie. Il ne te fallait pas grand-chose. Tes dents, tes ongles, un petit truc coupant. Bref, tu sentais cette douleur libératrice, allant souvent à l’infirmerie mais tu ne cherchais pas à mourir. Tu le faisais instinctivement, sachant ce que tu devais faire et ne pas faire. Ce petit manège dura quelques temps avant que tu n’arrêtes, ne ressentant plus rien quand tu voyais du sang couler de tes poignets. C’était presque ennuyeux comme douleur mais cela t’avait permis de développer une certaine tolérance à cela, rigolant presque quand ton scientifique voulait te blesser. Tu avais toujours été une tête brûlée et malgré ton amnésie, tu étais restée la même.

Les bêtises ? Tu les enchaînes sans problème. Les punitions ? Tu les acceptes avec joie.

Ta vie, finalement, tu la construits dans cet endroit depuis six ans maintenant. Tu n’as jamais eu de relation amoureuse que ce soit ici ou avant, n’étant attiré par personne et même pendant le sexe tu n’éprouves rien mais tu recommences. Si cela fait du bien à tes camarades, ils peuvent puis qui sait, peut-être qu’un jour tu éprouveras quelque chose ? Tu as un caractère bien trempé, casse-cou, tu es aussi casse bonbon (pour ne pas dire autre chose) et autant tu peux avoir un sourire angélique avec une grande attention pour les autres, autant tu peux être une véritable psychopathe. La douleur te fait du bien, tellement que tu endures sans soucis. Tu ne pleures jamais, endurant en silence quand il le faut. Tu ne te plains jamais, voyant la vie du bon côté. Mais tu râles beaucoup. Tu désobéis beaucoup. Tu vis et tu as bien l’intention de le prouver. Tu es folle et tu sais que même si tu sortais, tu reviendrais car ton état de dépendance à la douleur te pousse toujours à vouloir en avoir plus.

Ton surnom tu la tiens de ta force de caractère et, finalement peut-être aussi de ta force physique. Petite mais tenace, on ne se rend pas compte de combien tu es attachiante en vérité.