Sato Ayame - Love lie death

Les hommes me font peur. Je les déteste.

Mon père a tué ma mère parce qu’elle lui avait été infidèle. Un homme de main de mon père m’a montré son sexe lorsque j’avais huit ans. Mon père le lui a tranché avant de le faire disparaitre. Au lycée, celui que je prenais pour mon petit-ami m’a brisé le cœur en ne cherchant qu’à me déflorer…

Alors oui, je déteste les hommes. Je ne leur fais pas confiance. Se sont pour la plupart des porcs ou des sadiques.

Il n’y a qu’à lui que je peux faire confiance. Il est officiellement mon fiancé mais nous n’avons pas ce genre de relation. Ce sont nos pères qui ont tout arrangé. C’est encore une fois une histoire de fric et de pouvoir mais jamais je ne l’épouserais. Ce serait presque de l’inceste à mes yeux car Yusuke est comme un frère pour moi qui n’en ai pas.

Je n’ai jamais été très féminine et j’ai eu beaucoup de mal à m’accepter comme femme. Garçon manqué, je préfère être considéré comme un homme plutôt que comme une frêle jeune fille. J’ai d’ailleurs reçu une éducation de yakuza si je peux dire ça comme ça. Très tôt, on m’a appris à me battre et à tirer. Tuer ne me pose aucun problème. Je suis l’héritier de mon père même s’il préférait que je porte ses petits-enfants et que je laisse mon futur mari s’occuper de l’affaire familiale. Sauf qu’il n’y aura jamais de mariage et c’est moi qui continuerait de faire tourner la boutique. C’est déjà ce que je fais.

Nous sommes dans le trafique d’organe depuis plusieurs génération maintenant. Mon grand-père le faisait et mon père avant moi. C’est d’ailleurs pour ça que nous nous sommes installés en Corée. J’y suis né et j’y ai grandit même si je passe mes vacances au Japon. Je suis donc bilingue. Je me débrouille en anglais mais j’ai malgré tout un fort accent.

Sans grande surprise, j’aime les femmes. Je crois que je l’ai toujours su mais ce n’est qu’après le lycée que j’ai osé m’aventurer sur ce terrain. J’étais en école de commerce lorsque j’ai eu ma première relation lesbienne. Oui je crois que les femmes me conviennent mieux. J’aime leur douceur et leur beauté. Elles sont fragiles et j’ai envie de les protéger lorsque je les vois. Quant aux hommes, ils me font peur et je préfère leur casser la figure ou les tuer plutôt que de finir dans leur lit. Je ne peux de toute façon pas leur faire confiance… Ils sont trop prompte à me trahir et à me faire du mal…

Sato corp – Les marchands de mort
C’est mon grand-père qui a fondé notre entreprise familiale spécialisée dans la fabrication et la vente de matériel médical. L’entreprise n’est pas qu’un écran de fumée, elle existe réellement même si elle nous permet de blanchir notre argent sale issu de notre activité la plus lucrative : le trafique d’organe.

Il fut une époque où nous nous occupions de sélectionner les sujets et de prélever ce dont nous avions besoin avant de faire disparaitre le corps. Mais ça c’était avant la Corée. Je ne suis pas au courant des détails mais je crois que c’est pour ça que mon père est venu s’installer ici. Notre façon de travailler à beaucoup changé notamment lorsqu’il s’est mit à faire affaire avec les Kang. S’il nous arrive encore de sélectionner les donneurs et de procéder à leur capture, nous ne nous occupons plus des prélèvements. J’avoue que trouver un médecin compétant est corruptible avait toujours été compliqué. Désormais tout est plus simple. Nous livrons le donneur et récupérons les organes voulus. Ce qu’ils font ensuite du sujet mort ou vif, ce n’est plus notre problème. Parfois, lorsqu’une de leur expérience tourne mal, ils nous appellent pour nous proposer quelques organes bien frais. Depuis quelques années, c’est moi qui me déplace pour m’occuper des transactions. Selon la fraicheur et le prix du marché, je négocie puis j’achète. De toute façon, peu importe l’organe, il y aura toujours de la demande.