Welcome here, scientist || Ft. Lim Sian

Im Sian & Kang In Su

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 Sa cigarette se consumait entre ses lèvres, il ne voulait pas en perdre une seule taffe. Ce n’était même pas concevable. Une de ses mains tenait son téléphone, l’autre faisait des allers-retours entre son bâton de nicotine ainsi que son bijou de technologie. In Su était arrivé cinq minutes avant l’heure de son rendez-vous, n’aimant pas attendre et la personne qu’il attendait n’arrivait pas. C’était dangereux de mettre ses nerfs à vifs dès le matin. Il recracha sa fumée avant que la porte ne s’ouvre enfin sur un individu inconnu au bataillon. Surement Sian, le nouveau scientifique. « Kang In Su. Je suis chargé de te faire visiter. » Il écrasa sa cigarette désormais finie au cendrier extérieur. « T’as exactement 3 secondes et 10 millième de retard. C’est du temps que je vais perdre avec un de mes cobayes après et crois-moi que ce temps peut faire toute la différence alors je vais devoir le rattraper et je ne rentrerai pas à l’heure chez moi. » Il souffla comme si cet acte de sociabilisation était déjà pénible pour lui avant d’ouvrir une porte. « Tu viens ou tu comptes me faire perdre encore plus de temps que tu ne l’as déjà fait ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil, las et fatigué de devoir se taper la visite du petit nouveau. Oh certes, ses parents finançaient une partie de l’équipement mais, clairement, il en avait rien à faire. Ça aurait pu être la reine d’Angleterre, il aurait eu exactement le même discours.

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 Aujourd’hui est mon premier jour dans le laboratoire… Cette occasion devrait être placée sous le signe de la nervosité des débutants, l’envie de faire une bonne impression, marquer les esprits des premières personnes que mon chemin croiserait sur mon lieu de travail. On pouvait faire une longue liste de tous ces sentiments que les petits nouveaux ressentent au moment du grand jour… Malheureusement pour moi, je semble dépourvu de toutes ces émotions. Je ne ressens absolument rien. Il y a un grand vide en moi pendant que mes pieds me guident vers le lieu de rendez-vous. Ah oui ?! Je ne vous ai pas dit mais on m’a collé un scientifique comme baby sitter pour mes premiers pas au laboratoire. Lorsque je pousse la porte, mes yeux tombent sur une grande asperge toute filiforme. On ne nourrit pas le personnel ? Il va falloir que je fasse un repérage des restaurants installés dans les environs parce que je ne veux pas ressembler au fil de fer en face de moi. Sa remarque reçoit seulement un haussement de sourcil. Il est sérieux ? 3 secondes ? « Monsieur le Lapin ne devrait pas compter ses heures s’il semble aussi investi auprès de ses cobayes. » Nous partons sur le bon pied ?! Je suis bon pour une autre remarque ? Pourquoi on m’a refourgué le type désabusé du service ? La prochaine fois je devrais refiler du matériel non conforme. ARGH ! Je serai incapable de faire une telle chose. « ARGH ! Ton balai est bien enfoncé » Je tournerai ma langue sept fois dans ma bouche la prochaine fois. Il me parait assez dangereux. Une espèce d’aura menaçante. J’enfonce mes mains dans mes poches. « Ici on embauche que des salauds ? C’est la marque de fabrique ? » Mon air insolent risque de me causer des ennuis ? Possible ! Est-ce qu’il y a un moyen pour obtenir une sorte de reconnaissance pour mes conneries ? « Tu bosses ici depuis longtemps ? » Je suis nul pour les conversations banales.

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 Avoir à s’occuper d’un nouveau venu n’était pas une partie de plaisir pour In Su qui souhaitait seulement travailler mais qui ne pouvait pas puisqu’il devait lui expliquer rapidement le fonctionnement du laboratoire. C’était, certes, le fils d’un actionnaire important mais ça pourrait être la reine d’Angleterre que le jeune fumeur n’en aurait rien eu à faire. Ça l’insupportait cette situation, surtout que le dénommé Sian était en retard… De trois secondes, d’accord, mais c’était important quand même de son point de vue. Tellement qu’il ne manqua pas de le souligner. « Trois secondes en trop et une expérience peut basculer. Trois secondes en trop à faire infuser tel ou tel produit dans un vaccin peut foirer l’expérience. Nous avons perdu trente secondes avec tout ça et c’est comme ça qu’on perd du temps dans une vie. On y va. » Il écrasa son mégot puis poussa la porte afin d’entrer et s’embêta même à tenir la porte au petit nouveau avant de commencer à déambuler dans les couloirs. Il allait parler quand il se fit interrompre par Sian. Il souffla puis s’arrêta et se tourna vers ce malpoli. Il claqua sa langue contre son palais pour montrer son agacement avant de lever les yeux au ciel. « Apparemment on embauche surtout n’importe quel fils à papa. T’es pas content ? La porte de sortie est par là. Je suis pas là pour être agréable avec toi alors viens pas me faire chier sous prétexte de. Tu serais un ambassadeur que j’en aurais rien à foutre. Maintenant reste à ta place et arrête de me faire perdre un temps que je n’ai pas. »
In Su se tourna à nouveau pour continuer d’avancer jusqu’à bipper sa carte pour pénétrer à l’intérieur du laboratoire. « J’ai arrêté de compter après six mois, ça te suffit comme réponse ? Tu faisais quoi avant de venir ici, fils à papa ? » Demanda-t-il lorsqu’ils furent arriver dans une première aile. « Ici on est à l’aile Nord. Est-ce que c’est là où tu es ? » Demanda-t-il sans aucun entrain dans sa voix parce que, clairement, cette situation l’emmerdait au plus au point.

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 Cette première journée au laboratoire me paraissait commencer assez mal. Je suis en retard parce que… bah ma préparation a été plus longue que prévue. La personne qui devait me faire visiter les lieux... Comment vous décrire son comportement ? Il est aussi détestable que si Cruella et Meryl Streep du Diable s’habille en Prada avaient fusionné pour former une seule personne. Son expression sympathique me donnerait plus envie d’avaler des oursins plutôt de me transformer en son ami. En plus il abus sérieusement parce que mon retard est minime. Trois secondes. C’est franchement rien ! Le temps d’un éternuement. Le temps qu’il fallait à un pet de mouche pour faire empester l’air environnant. « Je ne savais pas que le laboratoire employait la réincarnation du lapin d’Alice. Vos poches cachent une montre à gousset ? » Je me moque de lui ? Entre nous ? Ouais ! Son comportement m’agace. Il se fait moralisateur mais il est qui pour ça ? Nous avançons mais ma langue est évidemment plus rapide que moi. Elle attaque vicieusement cet homme. Il me tape sur le système. « Nous savons au moins que nous avons notre place ici tous les deux. Tu es un connard, moi un fils à papa pour toi. Nos collègues sont tous aussi cons que toi ? Les expériences ne doivent pas donner beaucoup de résultats du coup. » Il semblerait que je recherche les ennuis. Mes premiers pas risquent d’être aussi les derniers. Peut-il assassiner un nouvel arrivant ? Espérons que ce geste demande des accréditations que monsieur ne possédait pas. Je l’observais du coin de l’œil. « Six mois ? On te presse le nez et du lait en sort encore alors ? » Je souris, heureux de lui chercher des noises. « Je suis le président de l’un de vos fournisseurs principaux pour tout ce qui est matériel médical. » Je fourre les mains dans mes poches. « Ouais il parait que je dois bosser dans le royaume du Nord. Dis-moi que tu es à l’opposé ainsi je ne devrais pas te supporter tous les jours. » Je passais devant lui pour pénétrer dans l’aile. « J’espère pour toi que l’on nous donne pas de formulaire pour connaitre mon avis sur toi sinon tu risques de finir avec une très mauvaise note. »

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 In Su n’avait clairement aucune patience lorsqu’il s’agissait d’autre chose que ses expériences et il estimait que chaque seconde avait son importance. Il faut dire qu’à une seconde près, il avait déjà fait exploser une expérience parce qu’il ne l’avait pas retiré du feu assez tôt. Alors oui, il était du genre à compter le retard, même si ça pouvait énerver ses collègues et le petit nouveau avait donc eu droit à une remarque salée sur ses trois secondes de retard. Il n’était pas content ? Cela lui ferait les pieds. Le scientifique allait faire rapidement la visite du laboratoire puis basta. Il n’était pas une nounou après tout. « Tu saurais me donner toutes les théories scientifiques et littéraires de Alice au Pays des Merveilles ? Non, alors tais-toi. Oui, tais-toi aussi. » Et le voilà parti pour commencer à déambuler dans laboratoire, ne vérifiant pas si l’autre le suivait ou non. Il se perdait, c’était son problème, il n’allait quand même pas le promener en laisse ! … Quoique si, rien que pour l’humilier ce fils à papa. « Oh, il y en a des plus cons encore qui t’auraient fichu dans des fioles pour t’exposer dans leur laboratoire. Tu iras voir dans la salle de Black In Na si jamais tu veux voir une personne dans cet état. D’autres sont de gros cons sadiques aussi bien avec les cobayes qu’avec les scientifiques. Soit le bienvenue. » Ironie après cette vérité tandis qu’ils passaient la sécurité. « T’es con ? Je disais que j’étais là depuis longtemps mais qu’après six mois j’ai arrêté de compter. Ça doit faire quoi, six ans un truc comme ça. Par contre ils embauchent vraiment n’importe qui, je suis sûr que papa a confisqué ton biberon et ta tétine avant de te déposer. » Sian voulait le rabaisser ? In Su ne se laisserait pas faire. « Tu veux que je te baise les pieds ? Si tu insistes, je peux demander à un de mes cobayes pour faire ça. » Dit-il en mettant ses mains dans ses poches. « Je crois que tu me noterais mieux que mes cobayes. Quoique, certains ont tellement la frousse qu’il me mettrait une bonne note pour ne pas subir de représailles. » Pauvres petites choses. « Je suis dans l’aile Ouest, et je te préviens, n’emprunte jamais un cobaye sans l’autorisation du scientifique. Certains nous sont bien plus utiles que d’autre, comme des trésors. » Il le dépassa pour s’arrêter face à lui. « Parce qu’en ce qui me concerne, le premier qui touche un cheveu de Puppy sans mon autorisation, la morgue serait le paradis pour lui. » Il était sérieux. Il avait beau maltraiter Puppy, c’était sa plus grande réussite en terme de dressage dans ce laboratoire.

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 La personne chargée de mon accueil ne me paraissait pas des plus chaleureuses parce que l’une de ses premières remarques avait concerné mon retard. Je meurs d’envie de faire plein de grimaces dans son dos mais il serait capable de le remarquer. Il donne la sensation d’avoir un troisième œil permettant de tout savoir. Je ne me sens pas spécialement en sécurité en sa présence mais je vais devoir faire avec… Il est mon « tuteur » en quelque sorte. Il me pose une question dont je ne connaissais pas la réponse sauf que pour ne pas me faire marcher sur les pieds, j’aurai voulu répondre parce que je voudrais défendre mon honneur. Il serait capable de m’assassiner puis de laisser mon corps dans un coin ? Je le soupçonne d’en être capable. Je me mords la joue pour garder le silence. Son petit discours me colle des frissons. « Tu essaies de me faire peur ? Je ne crois pas en tes conneries. » Je suis encore un novice, plus tard je ne penserai plus de la même façon. J’applaudis devant sa répartie. Il a de l’esprit. « Cela aurait pu être le cas, il y a quelques années mais je possède l’entreprise qui fournit votre matériel médical alors tes clichés, on s’en passera. » Je lui fais un grand sourire provocateur. « Je vais te laisser tes cobayes flatter ton propre ego, il me semble que leur travail est déjà colossal. » Ce mec est imbu de sa personne, détestable. Je joue dangereusement en lui tenant tête mais il me donne envie de défendre mon bifteck comme je peux. Il me fait flipper sauf que si jamais il ne le remarque, il me bouffera tout cru. « Je m’en souviendrai… » Probablement une règle que je suivrai rigoureusement. Trop peur pour ma vie ! J’ai encore mon copain qui attend mon retour dans mon appartement. Je dois me mettre en mode survie. « Puppy ? Sérieux ? Tu es en manque d’affection pour appeler quelqu’un ainsi ? Paie-toi un animal en peluche alors ! » Fort heureusement mon chemin ne croisera jamais cette personne mais je ne le sais pas. « Tu as un t-shirt qui rappelle cette règle ? » Je lève mes mains en signe de paix. « Promis je ne le toucherai pas. »

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 Même si Sian n’avait pas tant de retard que cela, In Su ne supportait pas les personnes qui arrivait après l’heure. Il lui fit alors de suite remarque à ce propos, se fichant bien que ce blanc bec ne le prenne mal, il n’avait pas de temps à perdre à papoter autour d’un café ou d’un thé. Il partit donc vers sa destination, clouant rapidement le clapet à cet homme par rapport à Alice au Pays des Merveilles. Il continua sa marche, le prévenant un peu de tout ce qui pouvait se passer dans ce laboratoire de fou. Il haussa un sourcil à sa question, un sourire assez malsain sur son visage. S’il pensait qu’il voulait juste lui faire peur c’est qu’il était d’une naïveté à faire pleurer presque. Sa langue passa sur ses lèvres, son sourire ne partant jamais de son visage. « Tu devrais y croire pourtant, ce n’est que la stricte vérité très cher. » Ne décroisant pas ses bras, continuant toujours son chemin. L’autre le cherchait, lui répondait, ça ne lui faisait vraiment ni chaud, ni froid. « Ça revient au même fils à papa, cette entreprise tu l’as eu sur un plateau comme ce poste alors mes clichés je les garde. » Ne le regardant pas, se fichant de le voir ou non fanfaronner devant lui. Il voulait qu’on lui baise les pieds ? Très bien, il lui proposerait des cobayes s’il le souhaitait sauf qu’il ne le souhaitait pas, tant pis pour lui. « Ils ont tiré le mauvais lot, tant pis pour eux, ce n’est pas de notre faute si on fait notre boulot. » Il se fichait bien qu’on le prenne pour une personne hautaine, il connaissait sa vraie valeur et ne faisait pas de faux semblant contrairement à certain ici. Il continua son chemin, se mettant cependant devant le plus jeune pour le mettre en garde. Il préférait toujours prévenir que toucher à Rain, ou plutôt Puppy, c’était un jeu dangereux pour celui qui osait faire son travail à sa place. « Un animal qui obéit et baisse la queue quand il craint son maître, c’est un Puppy… Mais je vais pas perdre mon temps à expliquer des choses à un idiot comme toi, hm ? » Apathique, il haussa un sourcil, le tranchant de son regard perçant. « Un couteau sous ta gorge, ça t’aiderait pour tes problèmes de mémoire ? » Il le vit lever les mains, signe d’abandon selon lui. « Bien, t’as vu que tu peux comprendre les choses quand tu veux, bon chien. » Il lui tapota la tête, reprenant sa route avec un souffle d’agacement. « Tu pourras aussi faire équipe avec d’autres scientifiques, c’est rare mais ça arrive et tu n’auras pas trop le choix petite chose. » Dit-il alors qu’il avançait dans l’aile Nord. « Bienvenue en enfer… Ou au paradis, au choix. »

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 Faisons-nous une guerre de gros caractères ? Sommes-nous des têtes de mule ? Je parie secrètement pour cette dernière version. Cela faisait des étincelles, et il est probable que nous allions déclencher une guerre froide. Je me voyais bien glisser mes doigts autour de son cou pour serrer ensuite. Malheureusement il y avait de fortes chances pour que mon guide en fasse de même. « Garde les ainsi tu resteras bien aveugle. » Je vais prendre sur moi car les explications seront superflues. Il n’acceptera jamais de me croire quand je lui dirai que cette entreprise avait construite de mes petites mains, que ce poste a été une aubaine et que jamais mon père a fait quoique ce soit pour moi dans ma carrière. Il a de bons gros clichés. Ce type est ultra fermé. Il parait avoir aucun sentiment. Il serait un alien ? Je croise les doigts pour que cette chose ne se reproduise pas sinon la fin de l’Homme serait activée. Je le suivais tout en me demandant pourquoi les dirigeants me collent un psychopathe de sa trempe. Ils n’avaient plus personne en stock ? Il avait bouffé tout le monde comme dans Alien ? Cela ne me rassure pas dans un sens. « On devrait débattre longtemps sur le terme « puppy » car il signifie jeune chien, soit un chiot. Il ne me semble pas qu’il soit adapté dans ce contexte… mais il est probable que tu ne sois pas assez intelligent pour connaitre la subtilité de la langue. » Oui c’est un coup bas, mesquin. Il m’agace alors je me défends. Personne ne me traite de mec stupide. Cela me tape sur le système. Mon QI est pas au niveau de la moyenne nationale mais au-dessus. On pourrait parler de génie mais je ne veux pas me vanter de trop. Cependant ma tentative est vaine puisqu’il me considère comme un chien. Oh comme il me tape sur le système !!! Je serre les poings après qu’il me tapote la tête. « Tu veux aussi que je remue de la queue quand je te vois. » Un beau sous-entendu. Je n’ai pas quitté mon grand amour pour me retrouver avec un type presque identique. Pitié ! Je veux un meilleur karma. « Je bosse seul. » Les équipes ? Très peu pour moi. Je voudrais lui tordre le cou. « Ohhhh ! On n’est pas dans bienvenue dans mon ulc ? » Je perds contenance. Il a le don de me rendre stupide parce que je veux avoir le dernier mot, un combat perdu d’avance. « Je suis certain que tu es autant aigri parce que tu ne baises pas assez… » Ma bouche forme un oh silencieux. « En faites il est là le souci. La personne que tu désires te repousse… et du coup tu ne baises pas. » Un sourire se dessine maintenant sur mon visage. « Tu es un gros frustré. Oh le pauvre ! »

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 Ce nouvel arrivant semblait d’être d’une stupidité déconcertante alors qu’il ressemblait à un véritable gamin. In Su se demandait où ils l’avaient trouvé… Son père avait dû payer le laboratoire pour que son fifils chéri capricieux comme pas deux puissent aller faire mumuse avec des petits cobayes que papa avait décrits comme étant tout mignon, tout beau. C’était pathétique. Il leva les yeux au ciel en entendant sa phrase, ne voulant pas relever sur la stupidité du plus jeune, préférant continuer sa visite pour ne pas perdre plus de temps. Ils en avaient déjà assez perdu avec le retard de ce fils à papa. Oui, il le détestait et ne faisait rien pour se montrer un tant soit peu agréable. De toute façon, que cet homme ne fasse pas une bonne visite ne changerait rien à sa vie ou à son salaire. Il détestait les autres, il préférait tellement rester tranquillement dans son laboratoire mais il devait attendre que ses molécules se développent pour pouvoir voir des résultats. Pourquoi avait-il une aussi bonne organisation. « Tu veux jouer aux plus intelligents ? Non parce qu’ici tu ne le seras pas, tous les scientifiques ont des connaissances que tu n’auras probablement jamais puisque tu préfères perdre du temps sur des subtilités… Oh et soit dit en passant, ce puppy est la définition même du chiot alors évite de faire des remarques pour appuyer ta soi-disant intelligence et te rendre plus stupide. » Dit-il de son ton le plus apathique en continuant de marcher, se fichant bien des jérémiade du plus jeune qui finit par abdiquer sur un point, alors In Su le félicita comme on félicite un animal. Il fit un sourire en coin à sa question avant de secouer la tête. « Tu es trop moche pour que je te demande un telle chose. » Petit mensonge pour le blesser dans sa fierté avant de rire, froidement. « Parce que tu crois avoir le choix ? Ici, si on te dit de travailler en équipe parfois, tu devras travailler en équipe. Que tu le veuilles ou non. Ton argent ne te fera pas passer à côté de ça, un ordre c’est un ordre. Compris ? » Il reprit son chemin jusqu’à l’aile nord, lui souhaitant bienvenue en enfer… Quel gamin pour lui sortir des idioties pareilles. Il croisa les bras avant d’arquer un sourcil en l’entendant déblatérer de telles âneries. « T’en tiens une sacré couche toi, tes parents t’ont bercé trop près du mur ou quoi ? » Il était juste blasé. « Tu devrais éviter de me faire des sous-entendus comme maintenant, tu risques très vite de comprendre que je n’ai aucune frustration et tu risques de ne pas apprécier du tout. » Il reprit sa marche, sans se soucier vraiment de ce qu’il pourrait dire ou penser. « Tu as d’autres questions avant qu’on continue la visite du lieu ? T’as un cobaye attitré en particulier ? » Ouais, il essayait quand même de faire les choses bien pour ne pas que ses employeurs lui tapent de trop sur les doigts. Il n’avait pas de temps à perdre avec ça.

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 La belle remarque concernant le terme « puppy » se prend une bonne douche froide. Il me renvoie dans mes 100 mètres ce qui me fait serrer les poings de rage. Que je déteste ce type ?! Il se prend pour qui ? Il me rabaisse sans rien connaitre de moi. Personne ne lui a jamais collé son poing dans la figure ? Cette expérience pourrait mettre ses neurones dans le bon sens, et le rendrait moins con. Cette perspective est assez plaisante. Je ne supporte pas les personnes qui ne se sentent pas péter. Les choses commencent mal entre nous. Espérons que nous n’ayons jamais besoin de faire équipe. Il est fort probable que nous passions plus de temps à nous disputer, nous entretuer que bosser. Est-ce que je pourrais me lier d’amitié avec une personne comme lui ? Non ! Nous venons de monde différent. Nos univers ne risquent pas de s’entrechoquer. Mon visage s’enflamme sous sa remarque. Comment ça je suis moche ? Mon rythme cardiaque passe de mode normal à « je vais te faire la peau » en une fraction de seconde. Je ne comprends pas qu’il puisse me dire une telle chose. Je ne suis pas à son goût ? D’accord ! Pas besoin de me dire une chose aussi méchante. « Jamais de tels propos ne sont sortis de ma bouche alors cesse de déformer mes paroles. Je connais ma place, contrairement à un certain guide. » Mes yeux lancent des éclairs qui auront peut-être aucun effet sur lui mais tant pis.
Je poursuis ma visite en essayant de ne pas serrer son cou entre mes doigts. Il est insupportable ! Il est impossible que nous travaillions ensemble ou que nous devenions amis. Nous n’avons rien en commun. « Mes parents risquaient pas de me bercer trop près du mur puisque ce sont des nourrices qui se sont occupés de moi. » Un gros mensonge mais comme monsieur se complait dans les préjugés autant lui donner de quoi ronger son os. « Je me demande comment tu comptes faire une petite démonstration puisque je suis moche. Il est exclu que tu te serves de ma petite personne pour ça… tu comptes faire apparaitre un « puppy » pour me prouver tes dires ? » Je vous promets que normalement je me comporte pas de cette façon. Je suis une personne civilisée. « Oui… on m’a octroyée une certaine Diamond…. Et toi ? »

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 Est-ce que In Su était une personne qu’on pouvait qualifier de sociable ? Non. Bien sûr que non. Il détestait les autres êtres humains, les méprisait même. Le jeune homme était du genre à rester dans son coin, à jouer un rôle avec les autres, à ne montrer que des sourires mais tout changeait quand il se trouvait dans le laboratoire. Aucun masque sur son visage, il ne cherchait pas à jouer un rôle mais bien sûr il agissait toujours en fonction pour avoir ce qu’il souhaitait. Le nouveau venu ne semblait pas l’apprécier, ça lui faisait une belle jambe. Il se fichait de son avis ou de penser qu’il ait pu le froisser, c’était le cadet de ses soucis. Il haussa un sourcil en le regardant en biais sans afficher une quelconque émotion sur son visage. « Oh c’est toi qui a parlé de remuer la queue, tu devrais faire attention à ce que tu dis et sache que je m’en contrefiche de ton avis. Tu penses que je ne sais pas rester à ma place et alors ? J’en ai absolument rien à foutre. » Son ton était neutre alors que l’autre le fusillait des yeux. Ça ne lui faisait tellement rien qu’il puisse apprécier ou non. Il détestait ces fils à papa qui prenait la mouche à la moindre réflexion, ils n’avaient pas dû se battre pour arriver là. Il poursuivit sa visite des lieux, ne décochant pas un sourire, croisant même les bras alors qu’ils avançaient. Il leva même les yeux au ciel en l’entendant parler de ses nourrices qui se sont occupé de lui. Comme s’il allait croire en un mensonge d’aussi piètre qualité. « Pauvre chaton, ils ont pris des incompétentes dans ce cas et elles t’ont bercé trop près du mur. Apprends à mentir, aussi. » Dit-il de façon neutre, ne lui faisant pas le plaisir de rentrer dans son jeu, continuant d’avancer. « Oh qui te dis que je parlais de ça ? Et je constate que t’es un idiot, Puppy c’est le surnom d’un seul de mes cobayes si tu n’as toujours pas compris Monsieur bercé trop près du mur. » Il devrait peut-être s’arrêter là mais il ne voulait pas lui faire ce plaisir puis ses réactions étaient toujours au rendez-vous. Il ne marchait pas, il courait carrément. Il haussa les sourcils en entendant le nom de son cobaye, ne sachant pas si c’était ou non le moment de rire. « Rain, aussi appelé Puppy par mes soins par contre tu as tiré le jackpot, Diamond est connu pour ne pas faire partie des cobayes les plus dociles. Cette fille est un vrai trublion mais tu le découvrira certainement à tes depends. »  Dit-il en se retenant de rire. « Cela risque d’être drôle. » Il s’amusait presque de cette situation. « Tu as des questions jusque là concernant le laboratoire ? »

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  Pourquoi cette visite ne prenait-elle jamais fin ? Le complexe est aussi immense que le laisse envisager les vagues explications données lors de l’entretien ? En faites nous en sommes toujours au début mais mon guide est insupportable alors cela devient une torture. Je voudrais tourner les talons pour faire autre chose que de l’entendre se plaindre de mes manières alors que les siennes sont toutes aussi exécrables. Nous formions un sacré duo de connards. Il avait le don de me mettre hors de moi comme Raymond avec Huguette. Est-ce que l’on me chercherait des poux si jamais il venait à disparaitre ? Nous sommes à mon avis des pions au même titre que nos cobayes. Personne n’est irremplaçable. Il faut en avoir conscience ici. Nous poursuivons notre chemin sans éprouver une folle joie dans cette corvée. « Tu me gonfles… » Je soupire tout en balançant cette vérité. Il n’a aucun charme le monsieur ?! Est-ce qu’il possédait des amis ? Il devait probablement même pas voir pourquoi posséder des amis est important son équilibre mental. Il y a des mystères qui m’échappent totalement. Il me donnait envie de le planter ici pour découvrir par moi-même le reste du complexe. « Une option sous-titre ne serait pas en trop avec toi. On ne comprend rien quand tu parles ! » Quel mauvais type je suis ! Je ne reconnaitrais pas que cela venait de moi. « Tu n’es pas inspiré pour les surnoms en tout cas. Puppy ? Monsieur bercé trop près du mur ? Aucune originalité. » Ouais je suis vexé de son comportement envers moi. Je m’attendais au contraire : une personne froide mais qui me donne la sensation de créer une complicité professionnelle parce que nous sommes dans le même camp. Ici ? Je suis comme un cobaye. Une position frustrante alors que nous devons être sur le pied égalitaire. Il me prend au dépourvu en me questionnant sur mon propre cobaye. Il sera une première source d’information. « Tu travailles avec Rain depuis longtemps ? » Je cherche quoi faire de mes mains avant de les enfoncer dans les poches de mon jeans, au moins je n’aurai pas envie de lui tordre le cou. « Tu as déjà travaillé avec Diamond ? Qui distribue les cobayes ? » Je secouai la tête en essayant de lister mes diverses interrogations mais je suis curieux de rencontrer Diamond. « On mange quand ? Où ? On peut avoir une liste des recherches menées par les autres pour ne pas faire des doublons ? »

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 In Su était vraiment du genre associable à cause de son passé mais aussi parce qu’il détestait perdre son temps avec des gens qu’il pensait ne pas être utile pour lui ou qu’il trouvait idiots. C’était aussi pour faire redescendre tous ceux qui le prenait de haut avec leur richesse ou leurs connaissances. Il s’était battu pour arriver là, il n’avait pas eu la chance d’avoir eu des parents aimants ou d’avoir l’argent pour vivre convenablement. Ce fils à papa n’appréciait pas son attitude ? Il n’en avait clairement rien à faire et continuait de jouer le guide pour celui qu’il pensait être incompétent. « Tu m’en vois ravi… J’en ai rien à faire de ce que tu penses, vraiment. » Dit-il en levant les yeux au ciel alors que l’autre soupirait. Vivement qu’ils aient fini de faire le tour du complexe parce qu’il allait finir par en faire un de ces cobayes ou par l’enfermer dans la morgue… Oh tient, il allait s’amuser là-bas en lui faisant visiter le complexe ! Il allait voir s’il avait les boyaux solides ou s’il avait vraiment été pisté par son papa. « Ce n’est pas de ma faute si tu es un idiot tu sais. Si tu ne comprends pas ce que je dis, ce n’est pas moi le coupable. Arrête un peu de jouer aux victimes. » Il était assez direct, pas franchement gentil à la limite de l’impolitesse mais il s’en fichait en fait… Pour pas changer. « Tu te permets de juger sans y être invité et après tu dis que tu sais rester à ta place, tu devrais vraiment réfléchir avant de parler mais je suppose que ton cerveau n’en est pas capable. » Oh c’était petit, vraiment petit mais il n’était plus à ça prêt. Il ne put s’empêcher de rire en entendant le nom de son cobaye… Cela risquait de donner puisqu’il avait entendu que Diamond n’était pas connue pour être simple. « Environ 6 ans je dirais. » Répondit-elle en croisant les mains derrière son dos en continuant d’avancer. Il haussa les épaules à ses questions. « Non mais j’ai entendu des bruits de couloirs. J’en sais rien, tant que j’ai des cobayes j’en ai rien à faire de qui nous les distribue. » Il avait envie de s’allumer une cigarette mais ne pourrait pas le faire avant d’être dans son laboratoire. « On mange quand on veut mais je te conseille de prendre ta propre nourriture car celle d’ici n’est pas très mangeable. Je pense que tu peux en avoir une mais que l’importance sont les recherches qu’on fait. Puis bon, imagine que tu ne travailles pas sur le sujet de ton choix car un autre s’en occupe déjà mais n’est pas du tout compétent ? Enfin bref, fais tes recherches sans te soucier des doublons. Ah voici la morgue. » Il entra à l’intérieur avant de se diriger vers les boites pour en tirer une et sortir un corps. « Sens-toi libre de les utiliser, ils sont là pour ça. On continue ou tu as d’autres questions ? » Demanda-t-il pas gêné par la froideur de la pièce.