Aphrodite se sentit tomber dans un infini des plus sombres. Son cœur avait loupé un battement, inspirant lourdement alors qu’elle clignait des yeux. Ses joues étaient mouillées et très vite, son cœur battait si rapidement qu’elle sentait qu’il allait exploser à un moment ou un autre. Mais qu’est-ce qui se passait exactement ? Elle ne savait pas vraiment... Le scientifique semblait être amusé de la situation dans laquelle se trouvait le cobaye et Aphrodite le suppliait presque d’arrêter jusqu’à ce qu’aucun mot ne sorte de sa bouche. Elle était fatiguée. Bien trop fatiguée pour comprendre réellement ce qui se passait. Ses yeux rouges pourraient presque saigner, mais l’heure de rentrer était venue et Aphrodite n’était pas du tout dans un état qui lui permettait de voir les autres. Elle espérait qu’il n’y aurait personne au dortoir, à cette heure-ci, ils étaient surement avec leurs scientifiques ou en train de manger.
La jeune cobaye se laissait alors trainer par les hommes, son état mental se détériorant un peu plus alors qu’un flashback la heurta telle une lame tranchante. Elle cria, se faisant serrer un peu plus par ces hommes qui lui faisaient du mal. Ils ne savaient pas ce qui se passe, mais elle était presque arrivée au dortoir, chose qui les soulageait puisqu’ils n’avaient aucun scrupule à la jeter au sol, fermant la porte derrière elle. Tremblante, elle ne savait plus où elle était. Ses mains se posèrent sur sa tête, se roulant en boule dans un coin alors qu’elle serrait ses doigts tremblants sur sa tête. Les larmes roulèrent de nouveau à flot, marmonnant des trucs incompréhensibles. Elle voyait toute sorte d’images défiler devant ses yeux, une sorte de perte inimaginable vint s’emparer d’elle. Aphrodite voulait que ça s’arrête, elle voulait que tout ceci ne soit qu’un rêve et qu’elle se réveille dans un état bien plus calme. La jeune femme avait perdu toute notion du temps, ne sachant non plus où elle se trouvait à ce moment. Elle se sentait devenir de plus en plus folle, ne sachant pourquoi ce genre de chose lui arrivait et cela faisait déjà un moment qu’elle n’avait pas senti son cœur battre de cette façon. Une grande tristesse s’était emparée d’elle, un vide qu’elle ne pouvait expliquer. C’était comme si on lui avait enlevé une part d’elle, sa moitié, ou alors, arrivait-il quelque chose à sa propre moitié qu’elle ignore l’identité ? Ayant été si longtemps de son jumeau, cette connexion qui leur était tellement unique semblait aller bien plus loin que ces simples murs.
Tes paupières sont lourdes... Elles sont lourdes, tellement lourdes qu'elle te semble pesées des tonnes. Tellement lourdes... Que t'aurais pu aisément t'écrouler. Depuis combien de temps, déjà, est-ce que tu est posé là, seul dans le dortoir, à rien faire ? Depuis combien de temps, tu fais rien, mis à part observer le vide, ton esprit ce perdant dans les limbes tel un zombie décérébré ? Tu n'aurais pas sus le dire. Depuis que tu étais ici, le temps te semblait avoir cessé de suivre son cour. Comme si la vie avait été mise en pause, avait simplement cesser, pour recommencer encore et encore le même jour, sans fin, dans cet endroit, cet enfer perpétuel dans lequel tu semblais être définitivement enfermé. Cet enfer... T'y étais toujours pas habitué. Pourtant, ça faisait déjà six ans que c'était ton quotidien. Les mauvais traitements divers et variés, la douleur, ces expériences atroces, inhumaines que tu avais déjà subies à tellement de reprises que tu avais arrêté de compter... C'était ça, ta vie. Ça, et les divers flashbacks, sans queue ni tête, que tu revivais chaque nuit enfin, les nuits où tu arrivais à fermer l’œil un minimum, sans jamais te souvenir de leur contenu le matin. Tout ce que ces trucs faisaient... C'est te laisser une sensation de malaise, qui pouvait aisément te provoquer des crises de panique. Une sensation que t'avais encore jamais compris malgré la récurrence de ces événements. Une sensation difficile à décrire... Entre la douleur, le chagrin,... Et ce vide. C'était probablement ça le pire. La sensation de vide que tu ressentais après chaque crise. Ce vide dans ton cœur. Un trou béant. Une plaie suintante. Pas d'explication. Juste une foutue sensation... Une parmi tant d'autres.
Et cette même sensation te tiraille, alors que tu es toujours là, dans ton coin, prostré sur ce qui te sert de lit. Malheureusement pour toi, tu t'étais assoupis, rongé par l'ennui, quelque temps avant, et depuis, des images sans aucun sens hantaient ton esprit. Elle te faisais tourner la tête. Les yeux clos, tu soufflais, tentant de faire le vide, tentant de te stabiliser. Hors de question de laisser encore une fois tes foutues émotions te submerger et te noyer. D'autant plus qu'un brouhaha plutôt violent venait de te tirer de tes pensées négatives. Des cris, des pleurs de femme... La porte du dortoir qui vient de s'ouvrir avec violence, pour ce refermée presque aussi sec... Et même sans regarder, tu sais. Tu sais qui est dans cet état, tu ne le sais que trop bien et immédiatement, tu bouges tes fesses de ton lit, te précipitant vers elle et la prenant immédiatement dans tes bras. " Aphrodite ! Aphrodite calme toi... Je suis là... Respire..." Doucement, ton étreinte envers elle se resserre. Une de tes mains caresse ses cheveux avec tendresse. Ton cœur s’accélère inexorablement. Ces enfoirés... Ils ont osé lui faire du mal. Encore. Et ça te fou dans un état de rage complètement dingue.
02.02.21 19:41
Re: I'm bleeding love ft; Engel ♡ ::
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I'M BLEEDING LOVE —
— ENGEL & APHRODITE
Aphrodite ne savait pourquoi elle était dans cet état, mais ça ne lui plaisait vraiment pas. Elle avait peut-être oublié qui elle était, ce qu’elle était devenue... Et ces visages qui lui semblaient si familiers et à la fois tellement étrangers. Elle se sentait devenir un peu plus folle, perdant tout sens de raison. Elle voulait que ça s’arrête et elle pleurait, criait presque sous la douleur qu’engendrait ce genre de moment. Le scientifique avec qui elle avait eu ses expériences semblait être satisfait et voulait bien la faire un peu plus souffrir. Il riait sous l’effroi qu’il avait pu procurer à la jeune femme, n’ayant pas peur d’en faire ce qu’il voulait d’elle. Au final, elle n’était qu’un simple objet, un jouet parmi tant d’autres. Et si jamais on la cassait, un autre serait disponible sous la main.
Enroulée sur elle-même, les mains sur la tête, Aphrodite continuait de pleurer. Elle ne comprenait plus où elle se trouvait exactement à ce moment là, mais une chaleur s’était emparée d’elle. Une douce chaleur qui était en réalité le contact du jeune cobaye. Engel essayait de la calmer alors que la demoiselle perdait encore un peu plus la tête. Sa voix commençait à l’atteindre, petit à petit, alors elle clignait des yeux pour essayer de reprendre le contrôle sur ses pensées, sur sa propre conscience. Elle tremblait comme une feuille dans les bras du jeune homme, essayant de faire en sorte qu’il la relâche, mais elle était si faible dans un tel état, comparé à la force du cobaye.
Apres un moment, Aphrodite finit par se fatiguer sous ses pleures ce qui la calma un peu plus, comprenant un peu mieux où elle se trouvait à cet instant et qui était celui qui la tenait entre ses bras. Elle baissa les sourcils, posant son attention sur le visage du jeune homme. Elle s’agrippa à ses épaules, serrant le tissu entre ses doigts si fin et si fragiles « Engel... Je.... » Elle continuait de trembler, mais un peu moins, ses larmes continuaient de rouler sur ses joues alors qu’elle continuait de regarder son ami « Je suis désolée... » Elle ne savait quoi dire. Elle était dans un état si désolant et détestait qu’on la voit ainsi.
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