It's an emergency ft Minsu

Une énième journée de folie à l'hôpital où Jongdae enchaîne les interventions programmées de la matinée. Le jeune homme préfère largement être sur le front à enchaîner les opérations afin de sauver des vies que d'être dans son bureau à endosser son rôle de chef d'hôpital et gérer tout ce qui est administratif, économies et autres de cet immense établissement de santé. Certes il est fier d'avoir prit la succession de son père mais il est dans son élément avec un bistouri entre les mains en train de faire des miracles avec ses mains.

Après la petite pause déjeuner qu'il s'est octroyé après sa matinée au bloc il décide d'aller filer un coup de main aux urgences puisqu'il sait mieux que quiconque qu'une paire de main supplémentaire n'est jamais de trop. A peine fut il entrait dans les urgences que plusieurs ambulances et camions de pompiers arrivent avec des patients en tout genre dû à un grave accident de la route qui vient d'avoir lieu. On l'appelle pour une urgence où le pronostique vital de la personne est engagé! Un homme avec une énorme barre de fer planté dans le ventre, les dégâts peuvent être irréversibles, il n'y a pas une minutes à perdre. Remarquant un jeune interne qu'il a déjà vu à l'oeuvre un certain Minsu s'il se souvient bien il lui indique qu'il veut qu'il l'assiste pour cette opération! En effet, il sait que ce dernier est très doué de ses mains et surtout il lui rappelle lui lorsqu'il était interne, toujours volontaire, à ne jamais rechigner sur n'importe quelle intervention! Eh oui c'est comme ça que l'on apprend et qu'on devient un bon médecin. Arrivé au bloc il se prépare et va se laver les mains, Minsu le rejoint et il lui sourit même à travers le masque chirurgical on remarque le sourire.   «  Prêt? Tu vas assuré t'inquiète pas!» Dit alors Jongdae voyant que le jeune homme commence à stresser.

On me demande souvent ce que j’aimerais faire après mon internat. Pédiatre ? Chirurgien ? Urgentiste ? Je dois avouer que mon cœur balance sans que je ne parvienne clairement à arrêter mon choix. D’ailleurs je ne pensais pas réussir à mener mes études jusqu’à leurs termes mais force est de constater qu’après une première année de médecine ratée à cause de tous ces évènements qui ont bouleversé ma vie, une année de break où j’ai travaillé d’arrachepied pour nourrir ma famille, j’ai pu non sans mal reprendre mes études sans avoir à les interrompre une seule fois pour gérer un drame familial ou pour des questions d’argents. D’ailleurs, mon internat touche bientôt à sa fin. Je suis sur la dernière ligne droite et je serais bientôt officiellement médecin. L’an prochain si tout va bien. J’ai encore du mal à le réaliser. C’est comme vivre un rêve éveillé même si ce n’est pas tous les jours faciles.

D’ailleurs aujourd’hui les urgences s’agitent plus que d’habitude. Je crois qu’il y a eu un grave accident et les ambulances se succèdent pour nous confier des blessées pour la plupart dans un état particulièrement inquiétant. Le stress, j’ai appris à le dompter à cause du mafieux qui paie mes études et qui utilise mes services pour remettre sur pieds ses hommes de main. Ce n’est pas très légale mais ce n’est pas comme si j’avais le choix. D’une certaine manière, ça m’a malgré tout apporté du positif. J’arrive désormais à garder mon sang-froid lors d’intervention délicate et j’ai acquis pas mal de pratique et d’expérience. Est-ce grâce à ça que j’ai pu attirer son attention ? Je n’en sais rien mais le fait que le docteur Kang me sollicite pour participer à une intervention plus que délicate fait grimper en moi une pression inhabituelle. Cet homme, ce n’est pas n’importe qui. C’est le directeur de l’hôpital mais c’est également un grand chirurgien que j’admire beaucoup et qui un jour où j’étais déprimé, m’a adressé des paroles réconfortantes que je n’oublierais jamais.

Sans attendre, je file me préparer avant de le rejoindre au bloc. Je crois que ma nervosité peut se voir car il m’adresse des paroles qui réchauffe mon cœur d’interne inquiet de faire ses preuves devant une telle pointure mais j’imagine que c’est le moment où jamais, non ?

Prenant une profonde inspiration, je laisse ma nervosité de côté pour me concentrer sur les instructions du docteur Kang. C’est lui qui dirige l’opération et moi, je me contente de l’assister et de faire de mon mieux. Le cas de ce patient est impressionnant mais il est entre de bonnes mains. Le docteur Kang est le meilleur chirurgien que je connaisse et je crois que de mon côté, je ne me débrouille pas trop mal. Je suis discipliné, appliqué et méthodique. L’intervention sera longue et difficile mais il va s’en sortir, j’en suis certain. Je ferais de mon mieux en tout cas, pour le sauver mais aussi pour ne pas décevoir cet homme à qui je voue une profonde admiration professionnelle.

Le métier de chirurgien était fait ainsi, d'intervention programmé et d'autre pas du tout! C'est ça que le jeune homme l'imprévu et sauver des vies, un vocation qui l'habite depuis tellement longtemps et qui n'est pas prêt de s'éteindre. L'accident qui eu lieu quelques minutes et la situation était déjà critique pour le victime qui fut emmener au bloc de Jongdae. En effet, le patient présentait de nombreuses fractures plaies mais le plus inquiétant était l'énorme bout de métal planté dans son abdomène. Cela allait être une opération délicate. L'interne qui allait l'épauler durant cette opération il avait confiance en lui et peu de monde pouvait se prévaloir de cela. Le chirurgien sentait bien que ce dernier était nerveux. «Ca va aller Minsu faut pas stresser hein! Surtout que j'aurai beosin de 100 % de tes capacités »  Dit il en le taquinant et en ayant un grand sourire.

Les mains enfin propres, les gants chirurgicaux mit, Jongdae se dirige dans le bloc. Le patient est enfin endormi et ne souffre plus. L'opération risque d'être longue vu tous les dégâts qu'a causé l'accident. Cependant le jeune homme était assez confiant, il avait une bonne équipe dans le bloc en qui il avait confiance pour réagir au quart de tour à toute éventualité. La première étape est d'ouvrir le patient afin de voir quels organes, quelles artères sont ou ne sont pas touchés par la barre de métal! Eh oui on ne peut pas enlever comme ça ce bout de fer sous peine que le patient se vide de son sang en une fraction de seconde.

Malgré moi, je ne peux m’empêcher de déglutir devant l’étendu des dégâts. Ce morceau de métal planté dans le corps de cet homme est plutôt impressionnant mais je me ressaisi rapidement. Ce n’est pas le moment de céder à la panique ni à la pression. Le docteur Kang compte sur moi et c’est le bon moment pour faire mes preuves. J’ai d’ailleurs encore en tête les mots qu’il m’a adressé avant que n’entrions au bloc opératoire. Alors je ferais de mon mieux et surtout je ne le décevrais pas.

Concentration et sang-froid. C’est ce que j’essaie d’avoir en tête. En plus je suis aux côtés du meilleur chirurgien de cet hôpital, alors il n’y a pas de quoi paniquer. Au contraire, c’est une opportunité inestimable que je dois saisir, même si l’admiration que je porte à cet homme, accentue un peu ma nervosité.

Entouré des meilleurs, je prends une profonde inspiration et commence à suivre les instructions du chirurgien qui supervise cette intervention qui promet d’être longue, difficile pour ne pas dire délicate. A cet instant, je fais le vide dans ma tête, je ne pense plus à mon petit-ami, à mon neveu, à mes frères… Il n’y a plus rien d’autre qui compte que ce patient entre la vie et la mort que nous sommes en train d’ouvrir pour examiner l’étendu des dégâts et savoir si oui ou non pour pouvons lui retirer cette barre de fer immédiatement ou pas. La voix du docteur Kang est la seule qui compte. Chacune de ses instructions est suivie à la lettre. Par moment ma main tremble légèrement mais je veille à me ressaisir. Ce n’est pas ma première opération mais c’est peut-être la plus complexe sur laquelle je suis associé.
« On dirait que les organes vitaux ne sont pas touchés mais l’hémorragie est importante… »
Je lui adresse un regard comme pour avoir son approbation sur mes paroles et mon diagnostique encore incertain.